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La Turquie accuse la Grèce de protéger des conspirateurs du coup d'État avorté

Publié le 2018-04-21 à 01:27 | french.xinhuanet.com

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Miguel Diaz-Canel, nouveau président de Cuba (PORTRAIT)

ANKARA, 20 avril (Xinhua) -- Vendredi, le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a dit que les gülenistes considèrent la Grèce comme un "lieu sûr."

"Ce que fait la Grèce porte atteinte à notre amitié," a dit M. Yildirim, alors qu'il discourait sur la décision de la haute cour grecque de relâcher un ancien soldat turc.

"Nous pensons que notre ennemi doit également être considéré comme un ennemi de la Grèce," a-t-il ajouté.

Jeudi, le Conseil d'État grec a ordonné la libération d'un ancien soldat turc, Suleyman Ozkaynakci, qui faisait partie des huit anciens militaires turcs qui ont fui la Grèce le lendemain de la tentative de coup d'État, en juillet 2016.

Ankara accuse le prédicateur musulman établi aux États-Unis, Fethullah Gülen, d'avoir ourdi le coup d'État militaire contre le président turc Recep Tayyip Erdogan.

La décision "a montré une nouvelle fois que la Grèce est un pays qui protège les conspirateurs," a écrit vendredi le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Les autorités grecques font des déclarations selon lesquelles les autres conspirateurs du coup d'État seront libérés dans les prochains jours. Contrairement à ce que prétendent les autorités grecques, la simple application de la durée de la détention n'explique en rien leur décision," poursuit le communiqué.

M. Ozkaynakci a demandé l'asile aux autorités grecques en 2017 et sa demande a été acceptée ultérieurement par une commission indépendante chargée de l'examen des dossiers.

Il a été libéré après avoir obtenu le droit d'asile mais a été arrêté de nouveau après une objection du gouvernement.

La Turquie et la Grèce, deux pays voisins membres de l'OTAN, ont vu leurs relations se détériorer à cause des huit anciens militaires turcs, car la Grèce a plusieurs fois rejeté les demandes d'extradition déposées par la Turquie.

Le 4 mai, le Conseil d'État doit prendre une décision finale concernant les demandes d'asile des huit anciens militaires turcs, indique un média local.

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