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La Banque mondiale prévoit une croissance de 3,1% en Afrique subsaharienne en 2018

French.xinhuanet.com   2018-04-19 08:40:37      

YAOUNDE, 18 avril (Xinhua) -- La croissance économique devrait croître à un taux de 3,1% en Afrique subsaharienne cette année, après s'être établie à 2,6% en 2017 et 1,5% en 2016, a annoncé mercredi dans un rapport la Banque mondiale, qui déplore une progression peu rapide et recommande d'accélérer les réformes pour obtenir des résultats plus encourageants.

"L'Afrique subsaharienne va croître de 3,1% en 2018", a déclaré Albert Zeufack, l'économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, lors de la présentation par vidéoconférence mercredi depuis Washington, siège de l'institution financière, de la dix-septième édition du rapport semestriel Africa's Pulse, consacré aux perspectives économiques du continent.

C'est la preuve que "la croissance rebondit en Afrique, mais pas assez rapidement", a cependant regretté le spécialiste de nationalité camerounaise.

Ce résultat devrait être un peu plus élevé, à un taux de 3,6%, au cours des deux prochaines années, d'après les projections de la banque.

M. Zeufack a précisé que "les pays comme l'Ethiopie, la Tanzanie et le Rwanda continuent de croître à un taux supérieur à 6%" et que "la transition en Afrique du Sud et en Angola positionne deux des trois grandes économies africaines [avec le Nigeria] à réaliser des taux de croissance positifs".

Pour obtenir des résultats globalement plus encourageants, la Banque mondiale juge important d'accélérer les réformes, "surtout les réformes budgétaires". "[Les pays] doivent approfondir aussi les réformes structurelles", précise M. Zeufack.

"Les pays de la CEMAC [Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale, où la croissance reste faible, à un taux de 2,1%, selon les récentes estimations de la Banque des Etats de l'Afrique centrale] nécessitent encore beaucoup d'efforts sur l'ajustement fiscal, l'ajustement structurel pour stabiliser le cadre macroéconomique", estime-t-il.

"Nos pays doivent adopter la technologie et mettre à profit l'innovation pour résoudre le problème de l'accès à l'électricité", suggère-t-il encore.

La Banque mondiale estime que les deux tiers des capitales africaines n'ont pas accès à une électricité fiable et que seulement 42% des ménages du continent avaient accès à cette ressource en 2016. Dans son nouveau rapport, elle préconise d'améliorer cet accès en mettant l'accent sur la combinaison entre différentes sources d'énergie.

L'accroissement de la performance des entreprises publiques du secteur est aussi cité parmi les objectifs à atteindre, de même que la nécessité de donner au secteur privé les moyens de saisir les opportunités offertes par l'innovation.

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La Banque mondiale prévoit une croissance de 3,1% en Afrique subsaharienne en 2018

Publié le 2018-04-19 à 08:40 | french.xinhuanet.com

YAOUNDE, 18 avril (Xinhua) -- La croissance économique devrait croître à un taux de 3,1% en Afrique subsaharienne cette année, après s'être établie à 2,6% en 2017 et 1,5% en 2016, a annoncé mercredi dans un rapport la Banque mondiale, qui déplore une progression peu rapide et recommande d'accélérer les réformes pour obtenir des résultats plus encourageants.

"L'Afrique subsaharienne va croître de 3,1% en 2018", a déclaré Albert Zeufack, l'économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, lors de la présentation par vidéoconférence mercredi depuis Washington, siège de l'institution financière, de la dix-septième édition du rapport semestriel Africa's Pulse, consacré aux perspectives économiques du continent.

C'est la preuve que "la croissance rebondit en Afrique, mais pas assez rapidement", a cependant regretté le spécialiste de nationalité camerounaise.

Ce résultat devrait être un peu plus élevé, à un taux de 3,6%, au cours des deux prochaines années, d'après les projections de la banque.

M. Zeufack a précisé que "les pays comme l'Ethiopie, la Tanzanie et le Rwanda continuent de croître à un taux supérieur à 6%" et que "la transition en Afrique du Sud et en Angola positionne deux des trois grandes économies africaines [avec le Nigeria] à réaliser des taux de croissance positifs".

Pour obtenir des résultats globalement plus encourageants, la Banque mondiale juge important d'accélérer les réformes, "surtout les réformes budgétaires". "[Les pays] doivent approfondir aussi les réformes structurelles", précise M. Zeufack.

"Les pays de la CEMAC [Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale, où la croissance reste faible, à un taux de 2,1%, selon les récentes estimations de la Banque des Etats de l'Afrique centrale] nécessitent encore beaucoup d'efforts sur l'ajustement fiscal, l'ajustement structurel pour stabiliser le cadre macroéconomique", estime-t-il.

"Nos pays doivent adopter la technologie et mettre à profit l'innovation pour résoudre le problème de l'accès à l'électricité", suggère-t-il encore.

La Banque mondiale estime que les deux tiers des capitales africaines n'ont pas accès à une électricité fiable et que seulement 42% des ménages du continent avaient accès à cette ressource en 2016. Dans son nouveau rapport, elle préconise d'améliorer cet accès en mettant l'accent sur la combinaison entre différentes sources d'énergie.

L'accroissement de la performance des entreprises publiques du secteur est aussi cité parmi les objectifs à atteindre, de même que la nécessité de donner au secteur privé les moyens de saisir les opportunités offertes par l'innovation.

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