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Syrie : une équipe de sécurité de l'ONU visée par des tirs d'armes légères à Douma

Publié le 2018-04-19 à 03:40 | french.xinhuanet.com

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DAMAS, 18 avril (Xinhua) -- Une équipe de sécurité de l'ONU a été prise pour cible par "des tirs d'armes légères" alors qu'elle procédait à un travail de reconnaissance à Douma, à l'est de Damas, a annoncé mercredi dans un communiqué l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

A Douma, l'équipe de sécurité "a été visée par des tirs d'armes légères, et un engin explosif a été actionné. L'équipe de reconnaissance est revenue à Damas", selon le communiqué de l'OIAC.

Les inspecteurs de l'OIAC sont arrivés à Damas samedi dernier pour examiner les allégations selon lesquelles l'armée syrienne aurait utilisé des armes chimiques pendant les combats visant à reprendre Douma aux rebelles.

Ils ont rencontré des responsables du gouvernement syrien, qui se sont déclarés prêts à coopérer avec la mission.

Un peu plus tôt dans la journée, le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré qu'une équipe de sécurité de l'OIAC était entrée à Douma la veille pour évaluer les conditions de sécurité avant la visite des experts en armes chimiques. Le ministère a précisé que le déploiement de l'équipe de sécurité avait été fait à la demande des enquêteurs de l'OIAC, mais n'a pas mentionné les tirs dont l'équipe a été victime.

La veille, la presse d'Etat syrienne avait déclaré que les experts de l'OIAC étaient entrés à Douma Le communiqué du ministère visait sans doute à préciser qu'il ne s'agissait cependant que d'une équipe de sécurité préliminaire, arrivée sur les lieux pour évaluer la situation avant la visite des enquêteurs.

L'arrivée de l'équipe de l'OIAC survient alors que les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux ont déjà lancé des frappes contre des positions de l'armée syrienne, suite aux allégations d'attaque aux gaz de combat le 7 avril à Douma.

Les puissances occidentales ont lancé une série de missiles avant que la visite de l'OIAC n'ait lieu, et le président américain Donald Trump a affirmé que cette attaque visait à détruire les capacités de production d'armes chimiques du régime syrien.

Le gouvernement syrien a fermement démenti ces accusations, et a souligné qu'il comptait coopérer et faciliter le travail des enquêteurs de l'OIAC pour faire la lumière sur les évènements à Douma. Le district de Douma a été reconquis par le gouvernement syrien après l'évacuation des rebelles la semaine dernière vers les dernières zones encore tenues par les rebelles dans le nord de la Syrie.

Dans le même temps, l'OIAC a déclaré mercredi dans un communiqué que l'équipe de sécurité de l'ONU allait continuer à travailler avec les autorités syriennes et la police militaire russe pour évaluer la situation sécuritaire.

Elle a cependant précisé qu'il était pour le moment impossible de fixer une date pour l'entrée des enquêteurs à Douma, en raison des conditions de sécurité et du récent incident.

La police militaire russe et les forces de l'ordre syriennes sont entrées à Douma après le repli de l'Armée de l'Islam. Tous les rebelles n'ont cependant pas quitté la zone, certains ayant accepté de s'engager dans un corps de police supervisé par les Russes.

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