Guinée-Bissau : le parlement en session extraordinaire ce jeudi, après plus de deux ans de blocage
Publié le 2018-04-19 à 00:40 | french.xinhuanet.com
BISSAU, 18 avril (Xinhua) -- L'Assemblée nationale populaire de la Guinée-Bissau se réunira jeudi en session plénière extraordinaire, après deux ans de blocage, a décidé mercredi son Comité permanent, conformément aux recommandations du dernier sommet de la CEDEAO à Lomé.
La session va examiner un projet de loi visant à prolonger la neuvième législature et va élire le président, le secrétaire exécutif et les secrétaires adjoints de la Commission nationale des élections (CNE).
Dans une déclaration, le président du parlement Cipriano Cassama a appelé les députés à enterrer la "hache de guerre" et à œuvrer pour le bien-être du peuple.
"Le Parlement est la maison du peuple ; nous devons être solidaires les uns avec les autres et chercher des solutions qui satisfassent l'intérêt de ces personnes", a-t-il déclaré.
Le parlement avait, pendant deux ans, rejeté la nomination des Premiers ministres nommés par le chef de l'Etat.
Cipriano Cassamá a plaidé par ailleurs pour l'attribution de véhicule de fonction aux députés pour qu'ils ne soient plus obligés de marcher ou d'emprunter les transports en commun urbain pour effectuer leurs tâches.
A ce propos, il a promis qu'après la formation du gouvernement, il sera constitué une commission qui aura pour mission de rencontrer le président de la République pour qu'il rende les véhicules offerts à l'Assemblée nationale par le roi du Maroc, Mohamed VI.
"Nous travaillerons pour lever les sanctions de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) appliquées à 19 personnalités bissau-guinéennes. Mais le succès de ce travail dépendra de tous les acteurs politiques impliqués dans le processus", a-t-il conclu.
Les élections législatives se tiendront le 18 novembre 2018 en Guinée-Bissau, selon un décret pris lundi dernier par le président de la République, José Mario Vaz.
La fixation de la date des législatives est un des engagements pris lors du sommet de CEDEAO samedi dernier consacré à la crise politique depuis plus de deux ans en Guinée-Bissau.
L'autre engagement est la nomination d'un Premier ministre de consensus en la personne de Aristides Gomes, qui a été officiellement investi lundi par le chef de l'Etat bissau-guinéen.