Réforme de l'accès à la fac: une douzaine d'universités perturbées en France (PAPIER GENERAL)

Publié le 2018-04-18 à 21:00 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 18 avril (Xinhua) -- La contestation du projet de réforme de l'accès à l'université engagé par le gouvernement français se poursuit dans une douzaine d'établissements actuellement perturbés ou bloqués par les étudiants en cette période d'examen.

Selon la ministre française de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, invitée de l'émission "Mardi politique" de RFI, quatre universités sur près de 70 sont bloquées et neuf sites sur environ 400 sont perturbés.

Parmi elles figurent des universités parisiennes, comme celle de Nanterre, qui a reconduit mardi 17 avril à l'issue d'une Assemblée générale le blocage de l'institution jusqu'à jeudi, obligeant sa direction à reporter pour la seconde fois la tenue des examens partiels prévus mercredi et jeudi.

Le site Tolbiac de l'université Paris 1 est également occupé depuis le 26 mars par les étudiants, malgré les appels lancés par le président de l'université, Georges Haddad, pour une intervention des forces de l'ordre afin de "rétablir le fonctionnement habituel du centre".

La fièvre de la contestation a également gagné les étudiants de sciences Po Paris qui ont voté mardi 17 avril pour un blocage reconductible de leur établissement.

En province, les universités de Rennes, Toulouse et Montpellier sont toujours occupées, alors que les sites de Lille, Nantes, Strasbourg et Bordeaux sont fortement perturbés par les étudiants, qui sonnent ainsi la mobilisation contre le projet de réforme de l'accès à l'Université.

Cette réforme prévoit en effet des "attendus" pour chaque filière, une mesure qualifiée par les étudiants de "sélection déguisée" qui modifie les conditions d'admission dans les universités françaises.

Quant aux autorités, elles accusent les syndicalistes de manipuler les étudiants en vue de les enrôler dans leur mouvement de contestation contre le projet de réforme de la SNCF. C'est le cas de la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, qui a déclaré sur LCP : "On peut se poser des questions sur une récupération politique, si les cheminots décident que les étudiants ne passent pas leurs examens".

Le président français Emmanuel Macron a aussi pointé du doigt dans sa dernière interview tenue dimanche les figures politiques qui seraient, selon lui, derrière les étudiants. "Ce que je constate, c'est que dans toutes les universités ou amphis paralysés et où il y a des violences, les étudiants sont minoritaires [...]. Il y a des groupes qui mènent un projet politique qui a une finalité de désordre", a-t-il lancé.

Sur TF1, M. Macron a déclaré que les universités étaient bloquées par des "agitateurs professionnels" et a invité les étudiants à réviser, car il n'y aura pas d'examen en "chocolat".

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Réforme de l'accès à la fac: une douzaine d'universités perturbées en France (PAPIER GENERAL)

Publié le 2018-04-18 à 21:00 | french.xinhuanet.com

PARIS, 18 avril (Xinhua) -- La contestation du projet de réforme de l'accès à l'université engagé par le gouvernement français se poursuit dans une douzaine d'établissements actuellement perturbés ou bloqués par les étudiants en cette période d'examen.

Selon la ministre française de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, invitée de l'émission "Mardi politique" de RFI, quatre universités sur près de 70 sont bloquées et neuf sites sur environ 400 sont perturbés.

Parmi elles figurent des universités parisiennes, comme celle de Nanterre, qui a reconduit mardi 17 avril à l'issue d'une Assemblée générale le blocage de l'institution jusqu'à jeudi, obligeant sa direction à reporter pour la seconde fois la tenue des examens partiels prévus mercredi et jeudi.

Le site Tolbiac de l'université Paris 1 est également occupé depuis le 26 mars par les étudiants, malgré les appels lancés par le président de l'université, Georges Haddad, pour une intervention des forces de l'ordre afin de "rétablir le fonctionnement habituel du centre".

La fièvre de la contestation a également gagné les étudiants de sciences Po Paris qui ont voté mardi 17 avril pour un blocage reconductible de leur établissement.

En province, les universités de Rennes, Toulouse et Montpellier sont toujours occupées, alors que les sites de Lille, Nantes, Strasbourg et Bordeaux sont fortement perturbés par les étudiants, qui sonnent ainsi la mobilisation contre le projet de réforme de l'accès à l'Université.

Cette réforme prévoit en effet des "attendus" pour chaque filière, une mesure qualifiée par les étudiants de "sélection déguisée" qui modifie les conditions d'admission dans les universités françaises.

Quant aux autorités, elles accusent les syndicalistes de manipuler les étudiants en vue de les enrôler dans leur mouvement de contestation contre le projet de réforme de la SNCF. C'est le cas de la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, qui a déclaré sur LCP : "On peut se poser des questions sur une récupération politique, si les cheminots décident que les étudiants ne passent pas leurs examens".

Le président français Emmanuel Macron a aussi pointé du doigt dans sa dernière interview tenue dimanche les figures politiques qui seraient, selon lui, derrière les étudiants. "Ce que je constate, c'est que dans toutes les universités ou amphis paralysés et où il y a des violences, les étudiants sont minoritaires [...]. Il y a des groupes qui mènent un projet politique qui a une finalité de désordre", a-t-il lancé.

Sur TF1, M. Macron a déclaré que les universités étaient bloquées par des "agitateurs professionnels" et a invité les étudiants à réviser, car il n'y aura pas d'examen en "chocolat".

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