Le président français annonce une conférence humanitaire commune sur le Yémen à Paris d'ici l'été (SYNTHESE)

Publié le 2018-04-11 à 04:20 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 10 avril (Xinhua) -- Lors d'une conférence de presse conjointe, mardi soir, à l'Elysée, avec le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, le président français Emmanuel Macron a annoncé l'organisation d'une conférence humanitaire commune sur le Yémen à Paris d'ici l'été.

Il a aussi évoqué les spéculations quant à une possible opération militaire occidentale, après les nouvelles accusations d'attaque chimique dans la Ghouta, près de Damas, capitale syrienne.

Pour sa troisième et dernière journée en France, le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a été accueilli à l'Elysée dans l'après-midi par le chef de l'Etat français. Les deux hommes, tous deux symboles d'un changement de génération dans leur pays respectif, se sont entretenus de plusieurs dossiers explosifs: le Yémen, la crise syrienne, avec les suites de l'attaque chimique présumée de Douma en Syrie, mais aussi la question du nucléaire iranien et le Liban.

A l'issue de cette rencontre, ils se sont exprimés devant la presse sur les nouveaux contours qu'ils souhaitent donner aux relations franco-saoudiennes mais ont surtout abordé le contexte de crise au Moyen-Orient.

"Sur l'Arabie saoudite, j'entends tous les questionnements sur les droits de l'homme. Je vois aussi le projet de modernisation du prince héritier Mohammed ben Salmane. S'il y a une chance que son projet réussisse, c'est le devoir de la France de l'accompagner", a déclaré le président Macron.

"Sur le Yémen, nous devons trouver une solution politique au conflit et soutenir la population civile. Nous organiserons une conférence internationale humanitaire avec l'Arabie saoudite pour mener cette action nécessaire", a-t-il indiqué. Avant de préciser: "À Paris dans les tous prochains mois".

Plusieurs ONG ont interpellé le président français, dénonçant les ventes d'armes françaises à Ryad soupçonnées d'être utilisées contre les populations civiles au Yémen, dans la guerre menée par l'Arabie saoudite contre les rebelles houthis, soutenus par Téhéran.

A ses côtés, Mohamed ben Salmane a assuré que son pays travaillait avec ses partenaires pour "moderniser ses règles d'engagement afin d'éviter les victimes civiles" tout en soulignant que dans toute "opération militaire, tout au long de l'histoire, quel que soit le pays il y a[vait] toujours des erreurs". "Les erreurs sont inévitables", a-t-il dit.

Une organisation humanitaire yéménite a déposé, mardi, à Paris, une plainte avec constitution de partie civile contre Mohamed ben Salmane pour complicité de torture et de traitements inhumains au Yémen.

Interrogé sur les nouvelles accusations d'attaque chimique dans la Ghouta, et alors les spéculations vont bon train quant à une possible opération militaire occidentale, le président français a rappelé les "lignes rouges qui concernent les actions menées par le régime syrien: permettre l'accès humanitaire et s'assurer que l'arme chimique n'est pas utilisée".

"Nous poursuivons nos échanges d'informations techniques et stratégiques avec nos partenaires, en particulier britannique et américain. La décision sera annoncée dans les prochains jours", a-t-il dit.

"En aucun cas elle n'aurait vocation à s'attaquer à des alliés du régime", a-t-il ajouté mais à "s'attaquer aux capacités chimiques détenues par le régime".

Interrogé quant à l'éventualité d'une participation de l'Arabie saoudite à des actions contre le régime syrien dans un tel cadre, le prince héritier Mohammed ben Salmane a répondu: "Si notre alliance avec nos partenaires l'exigent, nous répondrons présents ".

Concernant l'Iran, grand rival de l'Arabie saoudite dans la région, le président français, qui plaide pour le maintien de l'accord nucléaire de 2015, aujourd'hui remis en cause par les Etats-Unis, n'a pu que constater: "Sur le sujet de l'Iran nous avons une vision tactique différente". Avant d'évoquer une "vision stratégique cohérente".

Washington veut dénoncer l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015 et menace de s'en retirer d'ici le 12 mai.

L'Arabie saoudite, grande puissance sunnite dans la région, s'estime menacée par son rival iranien, grande puissance chiite.

Le président Macron et le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salmane - qui avaient déjà dîné en tête à tête dimanche au Louvre - devaient dîner mardi soir avec le Premier ministre libanais Saad Hariri. Une rencontre annoncée à la dernière minute cinq mois après la crise libanaise qui avait conduit le chef de l'Etat français à effectuer une visite éclair à Ryad - d'où Saad Hariri avait annoncé sa démission à la surprise générale - pour s'entretenir avec "MBS".

Le président français se rendra en fin d'année en Arabie saoudite pour signer des contrats avec Ryad qui auront été définis dans le cadre d'un "document stratégique", a d'autre part annoncé lundi l'Elysée. Une rencontre a été organisée par la délégation saoudienne mardi matin avec plusieurs patrons français.

french.xinhuanet.com

Le président français annonce une conférence humanitaire commune sur le Yémen à Paris d'ici l'été (SYNTHESE)

Publié le 2018-04-11 à 04:20 | french.xinhuanet.com

PARIS, 10 avril (Xinhua) -- Lors d'une conférence de presse conjointe, mardi soir, à l'Elysée, avec le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, le président français Emmanuel Macron a annoncé l'organisation d'une conférence humanitaire commune sur le Yémen à Paris d'ici l'été.

Il a aussi évoqué les spéculations quant à une possible opération militaire occidentale, après les nouvelles accusations d'attaque chimique dans la Ghouta, près de Damas, capitale syrienne.

Pour sa troisième et dernière journée en France, le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a été accueilli à l'Elysée dans l'après-midi par le chef de l'Etat français. Les deux hommes, tous deux symboles d'un changement de génération dans leur pays respectif, se sont entretenus de plusieurs dossiers explosifs: le Yémen, la crise syrienne, avec les suites de l'attaque chimique présumée de Douma en Syrie, mais aussi la question du nucléaire iranien et le Liban.

A l'issue de cette rencontre, ils se sont exprimés devant la presse sur les nouveaux contours qu'ils souhaitent donner aux relations franco-saoudiennes mais ont surtout abordé le contexte de crise au Moyen-Orient.

"Sur l'Arabie saoudite, j'entends tous les questionnements sur les droits de l'homme. Je vois aussi le projet de modernisation du prince héritier Mohammed ben Salmane. S'il y a une chance que son projet réussisse, c'est le devoir de la France de l'accompagner", a déclaré le président Macron.

"Sur le Yémen, nous devons trouver une solution politique au conflit et soutenir la population civile. Nous organiserons une conférence internationale humanitaire avec l'Arabie saoudite pour mener cette action nécessaire", a-t-il indiqué. Avant de préciser: "À Paris dans les tous prochains mois".

Plusieurs ONG ont interpellé le président français, dénonçant les ventes d'armes françaises à Ryad soupçonnées d'être utilisées contre les populations civiles au Yémen, dans la guerre menée par l'Arabie saoudite contre les rebelles houthis, soutenus par Téhéran.

A ses côtés, Mohamed ben Salmane a assuré que son pays travaillait avec ses partenaires pour "moderniser ses règles d'engagement afin d'éviter les victimes civiles" tout en soulignant que dans toute "opération militaire, tout au long de l'histoire, quel que soit le pays il y a[vait] toujours des erreurs". "Les erreurs sont inévitables", a-t-il dit.

Une organisation humanitaire yéménite a déposé, mardi, à Paris, une plainte avec constitution de partie civile contre Mohamed ben Salmane pour complicité de torture et de traitements inhumains au Yémen.

Interrogé sur les nouvelles accusations d'attaque chimique dans la Ghouta, et alors les spéculations vont bon train quant à une possible opération militaire occidentale, le président français a rappelé les "lignes rouges qui concernent les actions menées par le régime syrien: permettre l'accès humanitaire et s'assurer que l'arme chimique n'est pas utilisée".

"Nous poursuivons nos échanges d'informations techniques et stratégiques avec nos partenaires, en particulier britannique et américain. La décision sera annoncée dans les prochains jours", a-t-il dit.

"En aucun cas elle n'aurait vocation à s'attaquer à des alliés du régime", a-t-il ajouté mais à "s'attaquer aux capacités chimiques détenues par le régime".

Interrogé quant à l'éventualité d'une participation de l'Arabie saoudite à des actions contre le régime syrien dans un tel cadre, le prince héritier Mohammed ben Salmane a répondu: "Si notre alliance avec nos partenaires l'exigent, nous répondrons présents ".

Concernant l'Iran, grand rival de l'Arabie saoudite dans la région, le président français, qui plaide pour le maintien de l'accord nucléaire de 2015, aujourd'hui remis en cause par les Etats-Unis, n'a pu que constater: "Sur le sujet de l'Iran nous avons une vision tactique différente". Avant d'évoquer une "vision stratégique cohérente".

Washington veut dénoncer l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015 et menace de s'en retirer d'ici le 12 mai.

L'Arabie saoudite, grande puissance sunnite dans la région, s'estime menacée par son rival iranien, grande puissance chiite.

Le président Macron et le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salmane - qui avaient déjà dîné en tête à tête dimanche au Louvre - devaient dîner mardi soir avec le Premier ministre libanais Saad Hariri. Une rencontre annoncée à la dernière minute cinq mois après la crise libanaise qui avait conduit le chef de l'Etat français à effectuer une visite éclair à Ryad - d'où Saad Hariri avait annoncé sa démission à la surprise générale - pour s'entretenir avec "MBS".

Le président français se rendra en fin d'année en Arabie saoudite pour signer des contrats avec Ryad qui auront été définis dans le cadre d'un "document stratégique", a d'autre part annoncé lundi l'Elysée. Une rencontre a été organisée par la délégation saoudienne mardi matin avec plusieurs patrons français.

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