France: nouvelles perturbations sur l'ensemble du réseau SNCF (SYNTHESE)

Publié le 2018-04-10 à 18:00 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 10 avril (Xinhua) -- L'ensemble du réseau SNCF a de nouveau été perturbé lundi, quatrième jour de grève perlée des cheminots contre le projet de réforme ferroviaire, dont l'examen a débuté le même jour à l'Assemblée nationale.

Selon la direction de la SNCF, 43% des conducteurs, contrôleurs et aiguilleurs étaient en grève lundi, un taux légèrement à la baisse par rapport au 4 avril, où ce chiffre tournait autour de 45%.

Malgré cette légère baisse du taux de grévistes, de fortes perturbations ont encore été constatées sur l'ensemble du réseau SNCF, avec seulement un TGV sur cinq, un Intercités sur six, un TER sur trois et un Transilien sur trois en circulation lundi.

Ces perturbations pourront se poursuivre jusqu'à mardi dans la matinée, a prévenu la SNCF, qui prévoit à ce jour la circulation de quatre Transiliens sur cinq, quatre TER sur cinq, trois Intercités sur cinq et un trafic normal des TGV.

Le patron de la SNCF Guillaume Pépy a expliqué lundi sur RMC ces perturbations par la forte mobilisation des conducteurs de train.

"Un cheminot sur quatre est en grève, mais presque les trois quarts des conducteurs, c'est ce qui empêche de mettre davantage de trains", a indiqué M. Pepy tout en précisant que chaque jour de grève coûtait 20 millions d'euros à la SNCF.

Alors que les cheminots ont entamé dimanche la seconde étape d'une grève étalée sur trois mois, l'examen du projet de réforme ferroviaire a débuté ce lundi à l'Assemblée nationale. Une manière pour le gouvernement de montrer sa détermination à aller jusqu'au bout de sa réforme.

Plusieurs centaines de grévistes ont manifesté devant l'hémicycle en scandant des slogans hostiles à la réforme, et en invitant d'autres secteurs en mouvement à une convergence des luttes contre les réformes gouvernementales.

Le bras de fer qui oppose les syndicats et le gouvernement sur la réforme de la SNCF se poursuit après l'échec vendredi dernier de la réunion entre la ministre des Transports Elisabeth Borne et les syndicats.

"C'est une véritable mascarade, un gouvernement qui brode, qui n'a pas de propositions, ne règle pas les problèmes (...) Nous allons tenir un marathon si le gouvernement nous impose sa réforme", a déclaré au sortir de la rencontre le syndicaliste Laurent Brun.

La fin du recrutement au statut de cheminot est l'un des principaux points d'achoppement entre les deux parties. Le gouvernement est inflexible sur la question et précise que la mesure ne concerne que les nouvelles recrues, tandis que les syndicats ne veulent pas en entendre parler.

En effet plusieurs avantages sont liés à ce statut, notamment la garantie de l'emploi à vie pour les nouvelles recrues après un à deux ans de période d'essai, des augmentations annuelles de salaires ou encore un départ à la retraite après 41 années de cotisation.

De son côté le gouvernement campe sur sa position. Dans un entretien au Parisien, publié dimanche dernier, le Premier ministre Edouard Philippe a indiqué que certains sujets comme la fin du recrutement au statut mais aussi l'ouverture à la concurrence, la réorganisation de l'entreprise, ne sont pas négociables. "Nous n'y reviendrons pas, ce qui ne veut pas dire que je ne suis pas ouvert aux discussions pour parler des modalités", a précisé M. Philippe.

french.xinhuanet.com

France: nouvelles perturbations sur l'ensemble du réseau SNCF (SYNTHESE)

Publié le 2018-04-10 à 18:00 | french.xinhuanet.com

PARIS, 10 avril (Xinhua) -- L'ensemble du réseau SNCF a de nouveau été perturbé lundi, quatrième jour de grève perlée des cheminots contre le projet de réforme ferroviaire, dont l'examen a débuté le même jour à l'Assemblée nationale.

Selon la direction de la SNCF, 43% des conducteurs, contrôleurs et aiguilleurs étaient en grève lundi, un taux légèrement à la baisse par rapport au 4 avril, où ce chiffre tournait autour de 45%.

Malgré cette légère baisse du taux de grévistes, de fortes perturbations ont encore été constatées sur l'ensemble du réseau SNCF, avec seulement un TGV sur cinq, un Intercités sur six, un TER sur trois et un Transilien sur trois en circulation lundi.

Ces perturbations pourront se poursuivre jusqu'à mardi dans la matinée, a prévenu la SNCF, qui prévoit à ce jour la circulation de quatre Transiliens sur cinq, quatre TER sur cinq, trois Intercités sur cinq et un trafic normal des TGV.

Le patron de la SNCF Guillaume Pépy a expliqué lundi sur RMC ces perturbations par la forte mobilisation des conducteurs de train.

"Un cheminot sur quatre est en grève, mais presque les trois quarts des conducteurs, c'est ce qui empêche de mettre davantage de trains", a indiqué M. Pepy tout en précisant que chaque jour de grève coûtait 20 millions d'euros à la SNCF.

Alors que les cheminots ont entamé dimanche la seconde étape d'une grève étalée sur trois mois, l'examen du projet de réforme ferroviaire a débuté ce lundi à l'Assemblée nationale. Une manière pour le gouvernement de montrer sa détermination à aller jusqu'au bout de sa réforme.

Plusieurs centaines de grévistes ont manifesté devant l'hémicycle en scandant des slogans hostiles à la réforme, et en invitant d'autres secteurs en mouvement à une convergence des luttes contre les réformes gouvernementales.

Le bras de fer qui oppose les syndicats et le gouvernement sur la réforme de la SNCF se poursuit après l'échec vendredi dernier de la réunion entre la ministre des Transports Elisabeth Borne et les syndicats.

"C'est une véritable mascarade, un gouvernement qui brode, qui n'a pas de propositions, ne règle pas les problèmes (...) Nous allons tenir un marathon si le gouvernement nous impose sa réforme", a déclaré au sortir de la rencontre le syndicaliste Laurent Brun.

La fin du recrutement au statut de cheminot est l'un des principaux points d'achoppement entre les deux parties. Le gouvernement est inflexible sur la question et précise que la mesure ne concerne que les nouvelles recrues, tandis que les syndicats ne veulent pas en entendre parler.

En effet plusieurs avantages sont liés à ce statut, notamment la garantie de l'emploi à vie pour les nouvelles recrues après un à deux ans de période d'essai, des augmentations annuelles de salaires ou encore un départ à la retraite après 41 années de cotisation.

De son côté le gouvernement campe sur sa position. Dans un entretien au Parisien, publié dimanche dernier, le Premier ministre Edouard Philippe a indiqué que certains sujets comme la fin du recrutement au statut mais aussi l'ouverture à la concurrence, la réorganisation de l'entreprise, ne sont pas négociables. "Nous n'y reviendrons pas, ce qui ne veut pas dire que je ne suis pas ouvert aux discussions pour parler des modalités", a précisé M. Philippe.

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