La France exhortée à fournir aux migrants de Calais l'accès à l'eau potable

Publié le 2018-04-04 à 21:40 | french.xinhuanet.com

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GENEVE, 4 avril (Xinhua) -- Des experts des droits de l'Homme de l'ONU ont exhorté mercredi la France à faire davantage d'efforts pour fournir de l'eau potable, des services d'assainissement et des abris d'urgence aux migrants et aux demandeurs d'asile de Calais ainsi que d'autres régions de la côte nord de la France.

Selon les estimations, environ 900 migrants et demandeurs d'asile à Calais, 350 à Grande-Synthe, et un nombre inconnu dans d'autres régions de la côte nord de la France vivent actuellement sans accès à des abris d'urgence convenables et sans accès régulier à l'eau potable, à des toilettes et à des installations sanitaires.

"Les migrants et les demandeurs d'asile situés le long de la côte nord de la France et ceux qui ne peuvent pas être accueillis dans le gymnase de Grande-Synthe vivent une situation inhumaine. Ils logent dans des tentes, sans toilettes, et se lavent dans des eaux polluées d'une rivière ou d'un lac", a déploré Léo Heller, rapporteur spécial sur les droits à l'eau potable et à l'assainissement.

"La situation le long de la côte nord de la France est emblématique du besoin d'attention accrue des autorités nationales et internationales à cet égard", a-t-il insisté.

Le vaste bidonville baptisé la "jungle" de Calais, où s'entassaient plus de 8.000 migrants, a été démantelé en octobre 2016, mais d'autres migrants sont revenus dans cette ville portuaire emblématique de la crise migratoire dans l'espoir de gagner le Royaume-Uni.

Les experts de l'ONU ont souligné qu'en l'absence d'alternatives valables pour un accès au logement convenable, y compris dans la région de Calais, le démantèlement des camps n'est pas une solution à long terme.

"Nous sommes préoccupés par les politiques migratoires toujours plus rétrogrades et les conditions insalubres dans lesquelles vivent les migrants", a indiqué le rapporteur spécial sur les droits de l'Homme des migrants, Felipe Gonzalez Morales.

Les experts ont aussi lancé un appel à l'action pour arrêter le harcèlement et l'intimidation des bénévoles et les membres des ONG qui fournissent une aide humanitaire aux migrants, exhortant la France à honorer ses obligations et à promouvoir le travail essentiel des défenseurs des droits de l'Homme.

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La France exhortée à fournir aux migrants de Calais l'accès à l'eau potable

Publié le 2018-04-04 à 21:40 | french.xinhuanet.com

GENEVE, 4 avril (Xinhua) -- Des experts des droits de l'Homme de l'ONU ont exhorté mercredi la France à faire davantage d'efforts pour fournir de l'eau potable, des services d'assainissement et des abris d'urgence aux migrants et aux demandeurs d'asile de Calais ainsi que d'autres régions de la côte nord de la France.

Selon les estimations, environ 900 migrants et demandeurs d'asile à Calais, 350 à Grande-Synthe, et un nombre inconnu dans d'autres régions de la côte nord de la France vivent actuellement sans accès à des abris d'urgence convenables et sans accès régulier à l'eau potable, à des toilettes et à des installations sanitaires.

"Les migrants et les demandeurs d'asile situés le long de la côte nord de la France et ceux qui ne peuvent pas être accueillis dans le gymnase de Grande-Synthe vivent une situation inhumaine. Ils logent dans des tentes, sans toilettes, et se lavent dans des eaux polluées d'une rivière ou d'un lac", a déploré Léo Heller, rapporteur spécial sur les droits à l'eau potable et à l'assainissement.

"La situation le long de la côte nord de la France est emblématique du besoin d'attention accrue des autorités nationales et internationales à cet égard", a-t-il insisté.

Le vaste bidonville baptisé la "jungle" de Calais, où s'entassaient plus de 8.000 migrants, a été démantelé en octobre 2016, mais d'autres migrants sont revenus dans cette ville portuaire emblématique de la crise migratoire dans l'espoir de gagner le Royaume-Uni.

Les experts de l'ONU ont souligné qu'en l'absence d'alternatives valables pour un accès au logement convenable, y compris dans la région de Calais, le démantèlement des camps n'est pas une solution à long terme.

"Nous sommes préoccupés par les politiques migratoires toujours plus rétrogrades et les conditions insalubres dans lesquelles vivent les migrants", a indiqué le rapporteur spécial sur les droits de l'Homme des migrants, Felipe Gonzalez Morales.

Les experts ont aussi lancé un appel à l'action pour arrêter le harcèlement et l'intimidation des bénévoles et les membres des ONG qui fournissent une aide humanitaire aux migrants, exhortant la France à honorer ses obligations et à promouvoir le travail essentiel des défenseurs des droits de l'Homme.

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