France/attentats dans l'Aude : vive émotion lors de l'hommage national au lieutenant-colonel Beltrame

Publié le 2018-03-28 à 21:24 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 28 mars (Xinhua) -- Un hommage national s'est tenu mercredi aux Invalides à Paris, en mémoire du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, l'une des quatre victimes du terroriste Radouane Lakdim lors des attentats vendredi dernier dans l'Aude (sud de la France) alors qu'il s'était substitué à l'une des otages.

Parti à 10h heure locale, le cortège funéraire s'est arrêté une quinzaine de minutes rue Soufflot, près du Panthéon, entouré de gendarmes et de nombreux anonymes, dont 2.000 collégiens invités par l'Elysée à venir rendre hommage à ce gendarme considéré comme un "héros" mort pour son pays.

Une minute de silence a également été observée dans toutes les gendarmeries, préfectures et commissariats. La famille d'Arnaud Beltrame ainsi que des rescapés de l'attaque terroriste ont assisté à la cérémonie. Près de 200 "frères d'armes" d'Arnaud Beltrame étaient présents dans la cour des Invalides, ainsi que les maires de Trèbes et de Carcassonne, villes où ont eu lieu les attaques terroristes.

La cérémonie d'hommage a débuté par l'arrivée du chef de l'Etat français, accompagné de son épouse. Il a été accueilli dans la cour des Invalides par le Premier ministre Edouard Philippe, la ministre des Armées Florence Parly et le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, ainsi que plusieurs hauts responsables militaires, dont le chef d'état-major, le général François Lecointre. Les ex-présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy étaient également présents.

"Le terroriste détenait une employée en otage (...) et pour lui sa vie ne comptait pas (...) mais cette vie comptait pour Arnaud Beltrame car elle était, comme toute vie, la raison de son engagement. Accepter de mourir pour que vivent les innocents, telle était la conviction d'un soldat", a déclaré Emmanuel Macron lors de son éloge funèbre.

"Lucide, déterminé, le lieutenant-colonel Beltrame a pris la place de l'otage. Un soldat aguerri, gendarme d'élite, cité au combat en Irak, sentait sûrement qu'il avait rendez-vous avec la mort, mais il avait rendez-vous avant tout avec sa place d'homme, de soldat, de chef (...) Il n'aurait jamais laissé sa place à personne. L'exemplarité était pour lui, comme pour vous, au cœur de son engagement. L'un de nous s'est dressé face à la haine, au nihilisme barbare", a-t-il ajouté.

"Ce geste convoqua dans nos mémoires les figures de Jean Moulin (...), des héros anonymes de Verdun (...), de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui, un jour, avaient décidé que la France, la liberté France, la fraternité France ne survivraient qu'au prix de leur vie et que cela en valait la peine", a lancé Emmanuel Macron.

"Je rends ici hommage aux forces de gendarmerie de l'Aude, à leur chef, au chef du GIGN, et à leurs hommes, dont deux ont été blessés. (...) Je sais et les Français savent qu'ils ont tout fait pour que le pire n'arrive pas", a également déclaré le président français.

Selon lui, les terroristes "nient la valeur que nous accordons à la vie", évoquant celle de Mireille Koll, cette octogénaire tuée vendredi dernier à son domicile parisien pour son appartenance à la religion juive. "Nous combattons cet islamisme qui agit clandestinement sur des esprits faibles et instables. C'est un ennemi insidieux qui exige de chaque citoyen un regain d'exigence et de civisme", a-t-il déclaré.

"En sauvant cette jeune femme, le lieutenant-colonel Beltrame a conjuré l'esprit d'indifférence qui, parfois, menace. Il a montré que le socle vivant de la République, c'est la force d'âme (...) Ce héros était un homme avec son histoire, ses liens, ses questionnements. Arnaud Beltrame rejoint aujourd'hui le cortège valeureux des héros qu'il chérissait", a poursuivi M. Macron.

Espérant "qu'il ne soit pas mort en vain", le président a assuré : "Sa mémoire vivra, son exemple demeurera. J'y veillerai, je vous le promets", a déclaré Emmanuel Macron.

"Je vous fais commandeur de la Légion d'honneur et je vous nomme colonel de la gendarmerie", a-t-il conclu.

french.xinhuanet.com

France/attentats dans l'Aude : vive émotion lors de l'hommage national au lieutenant-colonel Beltrame

Publié le 2018-03-28 à 21:24 | french.xinhuanet.com

PARIS, 28 mars (Xinhua) -- Un hommage national s'est tenu mercredi aux Invalides à Paris, en mémoire du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, l'une des quatre victimes du terroriste Radouane Lakdim lors des attentats vendredi dernier dans l'Aude (sud de la France) alors qu'il s'était substitué à l'une des otages.

Parti à 10h heure locale, le cortège funéraire s'est arrêté une quinzaine de minutes rue Soufflot, près du Panthéon, entouré de gendarmes et de nombreux anonymes, dont 2.000 collégiens invités par l'Elysée à venir rendre hommage à ce gendarme considéré comme un "héros" mort pour son pays.

Une minute de silence a également été observée dans toutes les gendarmeries, préfectures et commissariats. La famille d'Arnaud Beltrame ainsi que des rescapés de l'attaque terroriste ont assisté à la cérémonie. Près de 200 "frères d'armes" d'Arnaud Beltrame étaient présents dans la cour des Invalides, ainsi que les maires de Trèbes et de Carcassonne, villes où ont eu lieu les attaques terroristes.

La cérémonie d'hommage a débuté par l'arrivée du chef de l'Etat français, accompagné de son épouse. Il a été accueilli dans la cour des Invalides par le Premier ministre Edouard Philippe, la ministre des Armées Florence Parly et le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, ainsi que plusieurs hauts responsables militaires, dont le chef d'état-major, le général François Lecointre. Les ex-présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy étaient également présents.

"Le terroriste détenait une employée en otage (...) et pour lui sa vie ne comptait pas (...) mais cette vie comptait pour Arnaud Beltrame car elle était, comme toute vie, la raison de son engagement. Accepter de mourir pour que vivent les innocents, telle était la conviction d'un soldat", a déclaré Emmanuel Macron lors de son éloge funèbre.

"Lucide, déterminé, le lieutenant-colonel Beltrame a pris la place de l'otage. Un soldat aguerri, gendarme d'élite, cité au combat en Irak, sentait sûrement qu'il avait rendez-vous avec la mort, mais il avait rendez-vous avant tout avec sa place d'homme, de soldat, de chef (...) Il n'aurait jamais laissé sa place à personne. L'exemplarité était pour lui, comme pour vous, au cœur de son engagement. L'un de nous s'est dressé face à la haine, au nihilisme barbare", a-t-il ajouté.

"Ce geste convoqua dans nos mémoires les figures de Jean Moulin (...), des héros anonymes de Verdun (...), de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui, un jour, avaient décidé que la France, la liberté France, la fraternité France ne survivraient qu'au prix de leur vie et que cela en valait la peine", a lancé Emmanuel Macron.

"Je rends ici hommage aux forces de gendarmerie de l'Aude, à leur chef, au chef du GIGN, et à leurs hommes, dont deux ont été blessés. (...) Je sais et les Français savent qu'ils ont tout fait pour que le pire n'arrive pas", a également déclaré le président français.

Selon lui, les terroristes "nient la valeur que nous accordons à la vie", évoquant celle de Mireille Koll, cette octogénaire tuée vendredi dernier à son domicile parisien pour son appartenance à la religion juive. "Nous combattons cet islamisme qui agit clandestinement sur des esprits faibles et instables. C'est un ennemi insidieux qui exige de chaque citoyen un regain d'exigence et de civisme", a-t-il déclaré.

"En sauvant cette jeune femme, le lieutenant-colonel Beltrame a conjuré l'esprit d'indifférence qui, parfois, menace. Il a montré que le socle vivant de la République, c'est la force d'âme (...) Ce héros était un homme avec son histoire, ses liens, ses questionnements. Arnaud Beltrame rejoint aujourd'hui le cortège valeureux des héros qu'il chérissait", a poursuivi M. Macron.

Espérant "qu'il ne soit pas mort en vain", le président a assuré : "Sa mémoire vivra, son exemple demeurera. J'y veillerai, je vous le promets", a déclaré Emmanuel Macron.

"Je vous fais commandeur de la Légion d'honneur et je vous nomme colonel de la gendarmerie", a-t-il conclu.

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