PARIS, 23 mars (Xinhua) -- Pour la deuxième fois en un mois, des salariés de la compagnie aérienne française Air France font grève ce vendredi, impactant près de 25% des vols, selon la direction.

"Nous prévoyons d'assurer 70% des vols long-courriers, 70% des vols moyen-courriers au départ et vers Paris Charles de Gaulle et 80% des vols court-courriers, Paris-Orly et province", a indiqué Air France sur son site ce vendredi, précisant toutefois que "des retards et des perturbations ne sont pas à exclure".

Les vols Air France opérés par un avion autre qu'Air France ou Joon ne sont pas concernés par ce mouvement (HOP!, KLM, Delta...) et la compagnie aérienne propose "un report sans frais" du vol annulé, "quel que soit le tarif".

Selon plusieurs médias français dont le quotidien Le Monde, la direction a estimé un suivi du mouvement de grève de 35% chez les pilotes, 31% chez les hôtesses et stewards et 29% parmi les personnels au sol, soit un léger recul par rapport à la première grève du 22 février, ce que conteste Philippe Evain, président du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). "La mobilisation est similaire à celle du premier jour de grève, voire en augmentation", a-t-il affirmé.

L'une des principales revendications des syndicats est une hausse de 6% des salaires pour compenser l'inflation. La direction a proposé une mesure d'ajustement salarial rejetée par l'intersyndicale (SNPL, SPAF, Alter, SNPNC, UNSA-PNC, CFTC, SNGAF, CGT, FO et SUD).

Jean-Marc Janaillac, PDG d'Air France, avait déclaré dimanche dernier au Journal du Dimanche que la direction de la compagnie avait déjà proposé au personnel "une mesure d'augmentation générale, le doublement de l'intéressement et une compensation de perte de pouvoir d'achat pour les salariés concernés".

"Nous ne pouvons pas aller plus loin. Je ne veux pas sacrifier l'avenir d'Air France en mettant en péril nos atouts. Nous avons accumulé trop de retard par rapport à nos concurrents", avait-il déclaré.