France : première grande journée de mobilisation sociale contre les réformes du gouvernement

Publié le 2018-03-23 à 16:24 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 23 mars (Xinhua) -- Les fonctionnaires et les cheminots ont manifesté jeudi à Paris et en province contre les réformes du gouvernement. Il s'agit de la première grande journée de mobilisation sociale contre lesdites réformes.

Des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Paris, Marseille, Nantes, Nice, Bordeaux, etc. contre la réforme de la fonction publique, notamment la hausse du pouvoir d'achat pour les fonctionnaires, et la réforme de la SNCF pour les cheminots.

Ils étaient au total 323.000 manifestants dans toute la France selon le ministère de l'Intérieur, dont 49.000 à Paris, d'après la préfecture de police. Des chiffres inférieurs aux estimations des syndicats qui ont compté 500.000 manifestants sur tout le territoire dont 65.000 à Paris.

Dans la capitale, les deux cortèges (fonctionnaires et cheminots) qui ont emprunté des itinéraires différents se sont rejoints à place de la Bastille. Parmi les manifestants figurent plusieurs leaders de la gauche qui sont venus soutenir les syndicats. C'est le cas du leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui a invité Emmanuel Macron à arrêter ses réformes.

"Stop Macron ! Déjà au bout d'un an, on n'en a marre de lui (...) En un an il a réussi à bouffer tout son crédit populaire. Le changement de statut des cheminots ne va pas rapporter un euro. Cela va coûter de l'argent à la SCNF. Donc ce plan n'a aucune raison objective d'être", a-t-il déclaré.

Pour Olivier Besançenot du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), le rapport de force est la seule solution, face à la politique du gouvernement qui, dit-il, ne s'attaque pas simplement à la SNCF mais à l'ensemble du service public. "On ne pourra gagner que si on arrive à établir un pouvoir, celui de la rue qui soit plus fort que celui du pouvoir en place", a indiqué M. Besancenot.

Selon le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), Philippe Martinez, cette forte mobilisation est synonyme du rejet de la politique sociale du gouvernement. "Tout le monde s'accorde à dire que c'est une forte mobilisation, donc la balle est dans le camp du gouvernement", a déclaré jeudi soir du Cnews M. Martinez.

La manifestation parisienne a été marquée par des échauffourées entre jeunes encagoulés et policiers et des dégradations d'agences bancaires et de mobiliers urbains. Trois personnes ont été interpellées, "dont un militant violent déjà connu des services", renseigne un communiqué de la préfecture de police.

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France : première grande journée de mobilisation sociale contre les réformes du gouvernement

Publié le 2018-03-23 à 16:24 | french.xinhuanet.com

PARIS, 23 mars (Xinhua) -- Les fonctionnaires et les cheminots ont manifesté jeudi à Paris et en province contre les réformes du gouvernement. Il s'agit de la première grande journée de mobilisation sociale contre lesdites réformes.

Des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Paris, Marseille, Nantes, Nice, Bordeaux, etc. contre la réforme de la fonction publique, notamment la hausse du pouvoir d'achat pour les fonctionnaires, et la réforme de la SNCF pour les cheminots.

Ils étaient au total 323.000 manifestants dans toute la France selon le ministère de l'Intérieur, dont 49.000 à Paris, d'après la préfecture de police. Des chiffres inférieurs aux estimations des syndicats qui ont compté 500.000 manifestants sur tout le territoire dont 65.000 à Paris.

Dans la capitale, les deux cortèges (fonctionnaires et cheminots) qui ont emprunté des itinéraires différents se sont rejoints à place de la Bastille. Parmi les manifestants figurent plusieurs leaders de la gauche qui sont venus soutenir les syndicats. C'est le cas du leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui a invité Emmanuel Macron à arrêter ses réformes.

"Stop Macron ! Déjà au bout d'un an, on n'en a marre de lui (...) En un an il a réussi à bouffer tout son crédit populaire. Le changement de statut des cheminots ne va pas rapporter un euro. Cela va coûter de l'argent à la SCNF. Donc ce plan n'a aucune raison objective d'être", a-t-il déclaré.

Pour Olivier Besançenot du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), le rapport de force est la seule solution, face à la politique du gouvernement qui, dit-il, ne s'attaque pas simplement à la SNCF mais à l'ensemble du service public. "On ne pourra gagner que si on arrive à établir un pouvoir, celui de la rue qui soit plus fort que celui du pouvoir en place", a indiqué M. Besancenot.

Selon le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), Philippe Martinez, cette forte mobilisation est synonyme du rejet de la politique sociale du gouvernement. "Tout le monde s'accorde à dire que c'est une forte mobilisation, donc la balle est dans le camp du gouvernement", a déclaré jeudi soir du Cnews M. Martinez.

La manifestation parisienne a été marquée par des échauffourées entre jeunes encagoulés et policiers et des dégradations d'agences bancaires et de mobiliers urbains. Trois personnes ont été interpellées, "dont un militant violent déjà connu des services", renseigne un communiqué de la préfecture de police.

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