Deux ans après les attentats de Bruxelles, la peur et le danger n'ont pas diminué (PAPIER GENERAL)

Publié le 2018-03-22 à 22:24 | french.xinhuanet.com

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Par Pan Geping et James Wright

BRUXELLES, 22 mars (Xinhua) -- Deux ans après les attentats de l'aéroport de Zaventem et de Maelbeek qui ont fait 32 morts et 340 blessés, de nombreux hommages étaient organisés jeudi à l'aéroport bruxellois et dans cette station de métro de la capitale belge. A cette occasion, les moments protocolaires sont rares et davantage concentrés autour des familles et des proches des victimes.

Le Premier ministre Charles Michel était présent à 7h30 pour une minute de silence à l'aéroport de Zaventem, où des fleurs ont été déposées dans le hall des départs. Dès 11h, les rescapés et leurs proches se sont recueillis dans le terminal des départs, avant un hommage prévu au Memorial Garden, où a été érigée la statue qui se situait dans le hall avant l'attentat.

En hommage à l'une des victimes de la commune bruxelloise de Molenbeek, le nom de la place du Chant d'alouette a été renommé mercredi place Loubna-Lafquiri, en mémoire de cette enseignante d'origine marocaine de 34 ans.

Deux ans après les attentats du 22 mars 2016, la peur n'a pas franchement faibli : selon un sondage paru mercredi, un Belge sur trois dit avoir encore peur de prendre le métro.

Le procès de ces attentats devrait avoir lieu en 2019, a indiqué le 18 mars le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw sur la chaîne flamande VTM. Il s'agira du plus gros procès d'assises jamais organisé en Belgique.

Dans le pays, peu de gens comprennent vraiment ce qu'est le terrorisme et comment traiter les victimes, déplore l'association V-Europe, qui rassemble quelque 200 des victimes des attentats du 22 mars 2016. L'autre constat amer posé par V-Europe concerne les indemnisations. "Il y a eu peu d'avancées depuis un an. L'aide urgente a été accordée, mais l'aide principale n'arrive toujours pas, les dossiers avec les assurances n'ayant pas encore été clôturés".

Le 22 janvier dernier, la Belgique a décidé d'abaisser le niveau de la menace terroriste du niveau 3 (menace "possible et vraisemblable") au niveau 2 (menace "peu vraisemblable"). Mais le patron de la police judiciaire fédérale de Bruxelles, Eric Jacobs, a rappelé récemment le danger que posait le radicalisme à la société et l'importance de mesures de sécurité propres, notant : "Nous avons eu des moyens en 2016 et 2017, mais tous les programmes de déradicalisation ont échoué, malgré l'argent fou qui y est consacré".

Une centaine de personnes par mois en moyenne, soit plus de trois par jour, présentant un profil lié au radicalisme, à l'extrémisme ou au terrorisme sont interceptées à l'aéroport de Zaventem.

Pour M. Jacobs, Daech (Etat islamique) peut à nouveau s'organiser dans des pays tiers comme ils l'ont fait en Syrie. En plus, "le radicalisme est quelque chose qu'il faudra toujours tenir à l'oeil dans notre société".

Pour Philippe van Meerbeeck, professeur à la faculté de médecine de l'Université catholique de Louvain (UCL), les terroristes sont souvent des jeunes intégrés et convertis au salafisme, hurlant leur haine de l'Occident. "La démocratie occidentale n'a pas pu être une idée suffisamment transcendante, parce qu'elle fait des compromis financiers tout le temps", a-t-il déploré.

french.xinhuanet.com

Deux ans après les attentats de Bruxelles, la peur et le danger n'ont pas diminué (PAPIER GENERAL)

Publié le 2018-03-22 à 22:24 | french.xinhuanet.com

Par Pan Geping et James Wright

BRUXELLES, 22 mars (Xinhua) -- Deux ans après les attentats de l'aéroport de Zaventem et de Maelbeek qui ont fait 32 morts et 340 blessés, de nombreux hommages étaient organisés jeudi à l'aéroport bruxellois et dans cette station de métro de la capitale belge. A cette occasion, les moments protocolaires sont rares et davantage concentrés autour des familles et des proches des victimes.

Le Premier ministre Charles Michel était présent à 7h30 pour une minute de silence à l'aéroport de Zaventem, où des fleurs ont été déposées dans le hall des départs. Dès 11h, les rescapés et leurs proches se sont recueillis dans le terminal des départs, avant un hommage prévu au Memorial Garden, où a été érigée la statue qui se situait dans le hall avant l'attentat.

En hommage à l'une des victimes de la commune bruxelloise de Molenbeek, le nom de la place du Chant d'alouette a été renommé mercredi place Loubna-Lafquiri, en mémoire de cette enseignante d'origine marocaine de 34 ans.

Deux ans après les attentats du 22 mars 2016, la peur n'a pas franchement faibli : selon un sondage paru mercredi, un Belge sur trois dit avoir encore peur de prendre le métro.

Le procès de ces attentats devrait avoir lieu en 2019, a indiqué le 18 mars le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw sur la chaîne flamande VTM. Il s'agira du plus gros procès d'assises jamais organisé en Belgique.

Dans le pays, peu de gens comprennent vraiment ce qu'est le terrorisme et comment traiter les victimes, déplore l'association V-Europe, qui rassemble quelque 200 des victimes des attentats du 22 mars 2016. L'autre constat amer posé par V-Europe concerne les indemnisations. "Il y a eu peu d'avancées depuis un an. L'aide urgente a été accordée, mais l'aide principale n'arrive toujours pas, les dossiers avec les assurances n'ayant pas encore été clôturés".

Le 22 janvier dernier, la Belgique a décidé d'abaisser le niveau de la menace terroriste du niveau 3 (menace "possible et vraisemblable") au niveau 2 (menace "peu vraisemblable"). Mais le patron de la police judiciaire fédérale de Bruxelles, Eric Jacobs, a rappelé récemment le danger que posait le radicalisme à la société et l'importance de mesures de sécurité propres, notant : "Nous avons eu des moyens en 2016 et 2017, mais tous les programmes de déradicalisation ont échoué, malgré l'argent fou qui y est consacré".

Une centaine de personnes par mois en moyenne, soit plus de trois par jour, présentant un profil lié au radicalisme, à l'extrémisme ou au terrorisme sont interceptées à l'aéroport de Zaventem.

Pour M. Jacobs, Daech (Etat islamique) peut à nouveau s'organiser dans des pays tiers comme ils l'ont fait en Syrie. En plus, "le radicalisme est quelque chose qu'il faudra toujours tenir à l'oeil dans notre société".

Pour Philippe van Meerbeeck, professeur à la faculté de médecine de l'Université catholique de Louvain (UCL), les terroristes sont souvent des jeunes intégrés et convertis au salafisme, hurlant leur haine de l'Occident. "La démocratie occidentale n'a pas pu être une idée suffisamment transcendante, parce qu'elle fait des compromis financiers tout le temps", a-t-il déploré.

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