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Sommet extraordinaire de l'UA à Kigali : Djibouti signe l'accord-cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine

Publié le 2018-03-22 à 13:44 | french.xinhuanet.com

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DJIBOUTI, 21 mars (Xinhua) -- A l'instar de ses pairs africains, réunis à Kigali, au Rwanda, pour un sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA), le chef de l'Etat djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh, a signé mercredi l'accord-cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC).

Cet accord comporte trois grands protocoles portant sur la circulation des biens, la circulation des personnes et la facilitation douanière ainsi que la Déclaration de Kigali.

Considéré comme une étape essentielle pour doper le commerce intra-africain, l'accord-cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine devrait, à terme, créer un marché de plus d'un milliard de personnes, le plus vaste du monde.

Les pays membres de l'UA auront ainsi un marché unique représentant un PIB de plus de 2.500 milliards de dollars. Avec la ZLEC, chacun des 54 Etats du continent sera appelé à abaisser ses barrières douanières, libéraliser les services et ouvrir son marché pour stimuler les échanges entre pays africains. L'accord doit être ratifié à l'échelle continentale par 22 pays après la signature pour entrer en vigueur. La décision d'instaurer un marché commun continental remonte au traité d'Abuja de 1991.

"La Zone de libre-échange africaine est le produit d'une longue gestation à la mesure des enjeux économiques de notre temps. La concrétisation de ses promesses représente également un défi en termes d'organisation. Chaque pays, chaque filière devra trouver sa place dans un environnement plus compétitif tandis que les synergies nées de l'intégration de nos marchés permettront à nos champions de monter en gamme. Bien entendu, les risques identifiés doivent être soigneusement pris en compte afin que ce processus que nous entérinons aujourd'hui soit irréversible", a déclaré le président Guelleh dans son discours.

Il a appelé ses pairs à ne pas se décourager face au travail que cette initiative demandera, à savoir des ajustements, des modifications en vue d'harmoniser les dispositions légales et réglementaires, et tout ce qui doit être engagé comme réformes pour accomplir ce grand défi.

"Plus que jamais, il est important que notre continent se défasse de l'héritage encombrant de la colonisation qui, en morcelant nos peuples et nos territoires, a contribué lourdement à la fragmentation de notre marché intérieur, et donc à la marginalisation économique de notre continent", a-t-il déclaré.

"Il est un adage africain qui dit ceci : la vraie fraternité n'est pas celle du sang, mais celle du partage. Et cette idée de création de marché commun renvoie, au-delà de toute chose, à cette valeur ancestrale africaine, sacrée, profonde et commune : celle du partage. Que l'Histoire, comme elle se souvient des pères fondateurs de notre chère organisation, se souvienne des pères fondateurs de la Zone de libre échange continentale africaine comme étant ceux qui nous auront appris à partager le développement. Il est de la responsabilité de chacun de nos Etats, pour les générations présentes et à venir, que cette zone de libre-échange soit une réussite qui profite à tous." Fin

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