Le SG du Conseil de l'Europe appelle la Russie à renouer avec l'instance paneuropéenne

Publié le 2018-03-20 à 19:44 | french.xinhuanet.com

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STRASBOURG, 20 mars (Xinhua) -- Alors que les tensions diplomatiques entre Moscou et Londres perdurent, le secrétaire général du Conseil de l'Europe (CoE), Thorbjorn Jagland, appelle le président russe Vladimir Poutine à "participer activement" à l'organisation paneuropéenne à laquelle son pays a cessé de verser sa contribution budgétaire depuis juin 2017.

"La Russie est un membre important de notre organisation", écrit-il dans une lettre publiée lundi sur le site du CoE qui félicite le président russe pour sa réélection. Pour M. Jagland, il est du "devoir commun" de Moscou et du Conseil de l'Europe de "travailler ensemble".

La question de la Crimée a entraîné une dégradation des relations entre la Russie et l'instance paneuropéenne basée à Strasbourg. Suite à la suspension du droit de vote des parlementaires russes qui siégeaient dans l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), la délégation russe a boycotté les travaux de l'APCE et Moscou a suspendu, en juin 2017, le paiement de sa contribution budgétaire d'un montant annuel de 33 millions d'euros.

En juin dernier, dans une lettre à M. Jagland, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait justifié la décision de suspendre le financement par les sanctions prises à l'encontre des parlementaires russes en avril 2014, mais aussi par les "persécutions" dont feraient l'objet les parlementaires qui voudraient les lever.

"Une campagne frénétique est menée pour persécuter les parlementaires qui souhaitent normaliser les relations avec la Russie au sein du Conseil de l'Europe", écrivait alors M. Lavrov.

La suspension du financement russe pourrait avoir de lourdes conséquences. La Russie, depuis son adhésion en 1996, fait partie, avec la France, l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni et désormais la Turquie, des "grands contributeurs" du CoE. Chacun fournit près de 11% du budget de l'organisation qui s'élève à 454,6 millions d'euros pour 2017. En contrepartie, le "grand contributeur" bénéficie d'un plus grand quota de fonctionnaires au sein de l'organisation et, de fait, d'une capacité d'influence accrue.

Le Conseil de l'Europe rassemble 47 Etats. Sa principale mission est la défense des droits de l'Homme, de la démocratie et de l'Etat de droit, en s'appuyant notamment sur son bras juridique, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH). L'APCE compte 318 députés issus des Parlements nationaux des pays membres du Conseil de l'Europe.

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Le SG du Conseil de l'Europe appelle la Russie à renouer avec l'instance paneuropéenne

Publié le 2018-03-20 à 19:44 | french.xinhuanet.com

STRASBOURG, 20 mars (Xinhua) -- Alors que les tensions diplomatiques entre Moscou et Londres perdurent, le secrétaire général du Conseil de l'Europe (CoE), Thorbjorn Jagland, appelle le président russe Vladimir Poutine à "participer activement" à l'organisation paneuropéenne à laquelle son pays a cessé de verser sa contribution budgétaire depuis juin 2017.

"La Russie est un membre important de notre organisation", écrit-il dans une lettre publiée lundi sur le site du CoE qui félicite le président russe pour sa réélection. Pour M. Jagland, il est du "devoir commun" de Moscou et du Conseil de l'Europe de "travailler ensemble".

La question de la Crimée a entraîné une dégradation des relations entre la Russie et l'instance paneuropéenne basée à Strasbourg. Suite à la suspension du droit de vote des parlementaires russes qui siégeaient dans l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), la délégation russe a boycotté les travaux de l'APCE et Moscou a suspendu, en juin 2017, le paiement de sa contribution budgétaire d'un montant annuel de 33 millions d'euros.

En juin dernier, dans une lettre à M. Jagland, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait justifié la décision de suspendre le financement par les sanctions prises à l'encontre des parlementaires russes en avril 2014, mais aussi par les "persécutions" dont feraient l'objet les parlementaires qui voudraient les lever.

"Une campagne frénétique est menée pour persécuter les parlementaires qui souhaitent normaliser les relations avec la Russie au sein du Conseil de l'Europe", écrivait alors M. Lavrov.

La suspension du financement russe pourrait avoir de lourdes conséquences. La Russie, depuis son adhésion en 1996, fait partie, avec la France, l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni et désormais la Turquie, des "grands contributeurs" du CoE. Chacun fournit près de 11% du budget de l'organisation qui s'élève à 454,6 millions d'euros pour 2017. En contrepartie, le "grand contributeur" bénéficie d'un plus grand quota de fonctionnaires au sein de l'organisation et, de fait, d'une capacité d'influence accrue.

Le Conseil de l'Europe rassemble 47 Etats. Sa principale mission est la défense des droits de l'Homme, de la démocratie et de l'Etat de droit, en s'appuyant notamment sur son bras juridique, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH). L'APCE compte 318 députés issus des Parlements nationaux des pays membres du Conseil de l'Europe.

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