French.xinhuanet.com | Edition européenne | Edition nord-américaine  
ENGLISH
 
   

Immigration : l'OIM lance à Djibouti le projet "Retour dans la dignité et pour la réintégration" (PAPIER GENERAL)

French.xinhuanet.com   2018-03-19 03:44:37      

DJIBOUTI, 18 mars (Xinhua) -- L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) vient de procéder à Djibouti au lancement d'un projet intitulé "Retour durable dans la dignité et pour la réintégration".

Ce projet qui s'inscrit dans le cadre du processus de Khartoum est financé par le Fonds fiduciaire d'urgence de l'Union européenne pour l'Afrique (EUTF) et géré par l'OIM.

Fort d'une enveloppe de 25 millions d'euros, ce programme a pour objectif principal d'aider les pays partenaires et les parties prenantes concernées à renforcer leurs capacités en matière de politique et de processus de retour et de réintégration des migrants.

Il vise également à faciliter un "retour volontaire assisté, sûr, humain et digne" des principaux concernés avec un programme d'accompagnement pour permettre aux migrants une réintégration durable dans les pays de retour.

Il s'agit en clair d'aider les rapatriés à atteindre des niveaux d'autosuffisance économique, retrouver une stabilité sociale au sein de leurs communautés et un bien-être psychologique pour faire face aux facteurs de migration.

Les contours de l'initiative conjointe UE-OIM, soutenue par le fonds d'affectation spéciale de l'UE, ont été établis en étroite collaboration avec les autorités respectives de 26 pays africains.

Selon les autorités locales, plus de 300 migrants transitent chaque jour par Djibouti. Principalement originaires de la Corne de l'Afrique, ces migrants continuent de traverser Djibouti vers le Yémen et d'autres pays du Golfe arabique en raison des opportunités économiques limitées, de l'instabilité et de la dégradation de l'environnement dans leur pays d'origine.

Rappelons qu'en 2013, le gouvernement djiboutien et l'OIM ont fourni une assistance au retour d'urgence à 398 migrants africains vers leur pays d'origine contre 59 retours volontaires en 2012 représentant une hausse de plus de 374%. Le processus de retour est organisé en coordination avec les autorités des pays d'origine des migrants et le gouvernement de Djibouti.

Mme Lalini Veerassamy, chef de mission de l'OIM à Djibouti, a indiqué dans une intervention faite à cette occasion que ce projet s'étalerait sur une durée de trois ans et permettrait de poursuivre les efforts de l'OIM tournés vers le retour des migrants dans leur pays. Et ce, a-t-elle précisé, dans le respect de leur dignité.

De son côté, le directeur général de la police nationale djiboutienne, le colonel Abdillahi Abdi, a annoncé la création d'une nouvelle entité policière qui sera chargée de la lutte contre l'immigration illégale dans le cadre de ce projet.

Pour sa part, l'ambassadeur de l'Union européenne à Djibouti, Adam Kulach, a mis l'accent sur "la tradition djiboutienne d'accueil des migrants" et a exprimé l'espoir que ce programme de l'UE aiderait le gouvernement de Djibouti à rechercher des solutions durables pour toutes les catégories de migrants.

"La plupart des rapatriés bénéficieront d'un soutien à la réintégration en termes de conseil et de référence dans leur pays d'origine. En collaboration avec des partenaires compétents, l'OIM évaluera leurs vulnérabilités et leurs besoins et pourra également soutenir les traitements médicaux ou psychologiques dont ils ont besoin à la suite de leurs migrations. Le programme fonctionne au niveau individuel, collectif et communautaire", a-t-il précisé.

Selon l'OIM, environ 80% des migrants qui arrivent chaque année au Yémen passent par Djibouti. Mais c'est surtout "leurs conditions désastreuses qui posent des défis humanitaires pour les autorités et les communautés locales.

Il convient de rappeler que l'OIM a ouvert en 2011 un Centre d'Orientation et d'Accueil des Migrants (COAM) à Obock, située au nord de Djibouti, pour sensibiliser les migrants sur les risques et dangers liés à la migration irrégulière, notamment les risques d'abus et de traite des êtres humains, et les informer sur les systèmes de référencement mis en place dans le pays pour les assister en cas d'abus, les risques liés à la traversée de la mer, les difficultés sur le passage au Yémen et les difficultés en traversant l'Arabie saoudite.

Située à l'entrée de Bab-el-Mandeb, entre la mer Rouge et l'océan Indien, par où circulent près de 20% des exportations mondiales et 10% du transit pétrolier annuel, Djibouti, ce bout de terre de 23.000 km2 seulement, reste surtout "une large fenêtre ouverte" pour des centaines de milliers d'Africains.

french.xinhuanet.com

Immigration : l'OIM lance à Djibouti le projet "Retour dans la dignité et pour la réintégration" (PAPIER GENERAL)

Publié le 2018-03-19 à 03:44 | french.xinhuanet.com

DJIBOUTI, 18 mars (Xinhua) -- L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) vient de procéder à Djibouti au lancement d'un projet intitulé "Retour durable dans la dignité et pour la réintégration".

Ce projet qui s'inscrit dans le cadre du processus de Khartoum est financé par le Fonds fiduciaire d'urgence de l'Union européenne pour l'Afrique (EUTF) et géré par l'OIM.

Fort d'une enveloppe de 25 millions d'euros, ce programme a pour objectif principal d'aider les pays partenaires et les parties prenantes concernées à renforcer leurs capacités en matière de politique et de processus de retour et de réintégration des migrants.

Il vise également à faciliter un "retour volontaire assisté, sûr, humain et digne" des principaux concernés avec un programme d'accompagnement pour permettre aux migrants une réintégration durable dans les pays de retour.

Il s'agit en clair d'aider les rapatriés à atteindre des niveaux d'autosuffisance économique, retrouver une stabilité sociale au sein de leurs communautés et un bien-être psychologique pour faire face aux facteurs de migration.

Les contours de l'initiative conjointe UE-OIM, soutenue par le fonds d'affectation spéciale de l'UE, ont été établis en étroite collaboration avec les autorités respectives de 26 pays africains.

Selon les autorités locales, plus de 300 migrants transitent chaque jour par Djibouti. Principalement originaires de la Corne de l'Afrique, ces migrants continuent de traverser Djibouti vers le Yémen et d'autres pays du Golfe arabique en raison des opportunités économiques limitées, de l'instabilité et de la dégradation de l'environnement dans leur pays d'origine.

Rappelons qu'en 2013, le gouvernement djiboutien et l'OIM ont fourni une assistance au retour d'urgence à 398 migrants africains vers leur pays d'origine contre 59 retours volontaires en 2012 représentant une hausse de plus de 374%. Le processus de retour est organisé en coordination avec les autorités des pays d'origine des migrants et le gouvernement de Djibouti.

Mme Lalini Veerassamy, chef de mission de l'OIM à Djibouti, a indiqué dans une intervention faite à cette occasion que ce projet s'étalerait sur une durée de trois ans et permettrait de poursuivre les efforts de l'OIM tournés vers le retour des migrants dans leur pays. Et ce, a-t-elle précisé, dans le respect de leur dignité.

De son côté, le directeur général de la police nationale djiboutienne, le colonel Abdillahi Abdi, a annoncé la création d'une nouvelle entité policière qui sera chargée de la lutte contre l'immigration illégale dans le cadre de ce projet.

Pour sa part, l'ambassadeur de l'Union européenne à Djibouti, Adam Kulach, a mis l'accent sur "la tradition djiboutienne d'accueil des migrants" et a exprimé l'espoir que ce programme de l'UE aiderait le gouvernement de Djibouti à rechercher des solutions durables pour toutes les catégories de migrants.

"La plupart des rapatriés bénéficieront d'un soutien à la réintégration en termes de conseil et de référence dans leur pays d'origine. En collaboration avec des partenaires compétents, l'OIM évaluera leurs vulnérabilités et leurs besoins et pourra également soutenir les traitements médicaux ou psychologiques dont ils ont besoin à la suite de leurs migrations. Le programme fonctionne au niveau individuel, collectif et communautaire", a-t-il précisé.

Selon l'OIM, environ 80% des migrants qui arrivent chaque année au Yémen passent par Djibouti. Mais c'est surtout "leurs conditions désastreuses qui posent des défis humanitaires pour les autorités et les communautés locales.

Il convient de rappeler que l'OIM a ouvert en 2011 un Centre d'Orientation et d'Accueil des Migrants (COAM) à Obock, située au nord de Djibouti, pour sensibiliser les migrants sur les risques et dangers liés à la migration irrégulière, notamment les risques d'abus et de traite des êtres humains, et les informer sur les systèmes de référencement mis en place dans le pays pour les assister en cas d'abus, les risques liés à la traversée de la mer, les difficultés sur le passage au Yémen et les difficultés en traversant l'Arabie saoudite.

Située à l'entrée de Bab-el-Mandeb, entre la mer Rouge et l'océan Indien, par où circulent près de 20% des exportations mondiales et 10% du transit pétrolier annuel, Djibouti, ce bout de terre de 23.000 km2 seulement, reste surtout "une large fenêtre ouverte" pour des centaines de milliers d'Africains.

010020070770000000000000011100001370484551