La Banque de France revoit à la hausse la croissance française à 1,9% pour 2018

Publié le 2018-03-16 à 05:24 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 15 mars (Xinhua) -- Suite à sa dernière prévision en décembre 2017, la Banque de France a revu à la hausse la croissance du PIB français pour l'année 2018 à 1,9% dans ses prévisions mensuelles publiées ce jeudi, après une année 2017 marquée par une forte accélération (2,0 %, après 1,1 % en 2016).

Sur l'ensemble de l'année 2018, la contribution de la demande intérieure à la croissance du PIB se réduirait légèrement. Cependant, après plusieurs années décevantes, et comme le montrent déjà les données disponibles jusqu'à fin 2017, il est attendu un fort rebond de la croissance des exportations et une contribution du commerce extérieur nettement positive en 2018, indique la Banque de France.

Suite à cette hausse, la croissance économique française devrait ensuite se maintenir "au-dessus de son rythme potentiel actuel, à 1,7 % en 2019 et 1,6 % en 2020" précise la Banque de France qui ajoute que la demande intérieure "ne ralentirait que légèrement de 2018 à 2020 grâce à la progression soutenue de la consommation des ménages, liée à la fois à la progression des revenus d'activité et aux mesures de baisses des prélèvements obligatoires".

La Banque de France prévoit une accélération de la consommation des ménages "grâce au dynamisme des revenus d'activité, lié à la bonne tenue de l'emploi et au redressement des salaires". En outre, les mesures fiscales votées en lois de finances soutiendraient le revenu des ménages à partir de fin 2018.

L'investissement total demeurerait un moteur de la croissance pour la France, avec une composition "plus équilibrée que ces dernières années" note l'institution précisant que l'investissement des entreprises se modérerait graduellement après sa forte progression de 2016 et 2017. Il resterait néanmoins soutenu par la vigueur de l'activité et le niveau relativement bas des taux d'intérêt et continuerait ainsi à croître nettement plus vite que le PIB. Comme suggéré par les indicateurs de ventes et de mises en chantier de logements, l'investissement des ménages ralentirait en 2018, puis progresserait sur un rythme proche de celui du pouvoir d'achat des ménages.

En outre, la croissance française ne serait plus freinée par le commerce extérieur grâce à un fort rebond attendu des exportations en 2018, qui ralentiraient ensuite à l'horizon 2019-2020 du fait d'un environnement extérieur moins favorable (effet retardé de l'appréciation récente du change, demande mondiale moins vigoureuse). Les exportations françaises devraient rester soutenues par le dynamisme de la demande mondiale, même si celle-ci perdrait progressivement en vigueur d'ici à 2020 précise l'institution; estimant que la contribution du commerce extérieur redeviendrait ainsi neutre en 2019 et 2020.

Le taux de chômage pourrait baisser à 8,0% en 2018 selon la Banque de France : les créations nettes d'emploi ont été très soutenues en 2017 (+ 276 000) et elles resteraient dynamiques sur l'horizon de prévision, en se maintenant sur un rythme de l'ordre de + 180 000 à + 200 000 par an, malgré la réduction du nombre d'emplois aidés en 2018.

L'inflation mesurée par l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) se redresserait nettement en 2018, à 1,6 % en moyenne annuelle, après 1,2 % en 2017, en particulier sous l'effet de la remontée des prix de l'énergie et des hausses de taxes sur le tabac. Elle évoluerait avec quelques à-coups, se repliant à 1,4 % en 2019 avant d'augmenter plus franchement en 2020, à 1,8 % en moyenne annuelle. L'inflation hors produits alimentaires et énergie, comme la hausse du déflateur du PIB, resteraient faibles en 2018, avant de se redresser assez nettement à l'horizon 2020 en lien avec la forte baisse du chômage.

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La Banque de France revoit à la hausse la croissance française à 1,9% pour 2018

Publié le 2018-03-16 à 05:24 | french.xinhuanet.com

PARIS, 15 mars (Xinhua) -- Suite à sa dernière prévision en décembre 2017, la Banque de France a revu à la hausse la croissance du PIB français pour l'année 2018 à 1,9% dans ses prévisions mensuelles publiées ce jeudi, après une année 2017 marquée par une forte accélération (2,0 %, après 1,1 % en 2016).

Sur l'ensemble de l'année 2018, la contribution de la demande intérieure à la croissance du PIB se réduirait légèrement. Cependant, après plusieurs années décevantes, et comme le montrent déjà les données disponibles jusqu'à fin 2017, il est attendu un fort rebond de la croissance des exportations et une contribution du commerce extérieur nettement positive en 2018, indique la Banque de France.

Suite à cette hausse, la croissance économique française devrait ensuite se maintenir "au-dessus de son rythme potentiel actuel, à 1,7 % en 2019 et 1,6 % en 2020" précise la Banque de France qui ajoute que la demande intérieure "ne ralentirait que légèrement de 2018 à 2020 grâce à la progression soutenue de la consommation des ménages, liée à la fois à la progression des revenus d'activité et aux mesures de baisses des prélèvements obligatoires".

La Banque de France prévoit une accélération de la consommation des ménages "grâce au dynamisme des revenus d'activité, lié à la bonne tenue de l'emploi et au redressement des salaires". En outre, les mesures fiscales votées en lois de finances soutiendraient le revenu des ménages à partir de fin 2018.

L'investissement total demeurerait un moteur de la croissance pour la France, avec une composition "plus équilibrée que ces dernières années" note l'institution précisant que l'investissement des entreprises se modérerait graduellement après sa forte progression de 2016 et 2017. Il resterait néanmoins soutenu par la vigueur de l'activité et le niveau relativement bas des taux d'intérêt et continuerait ainsi à croître nettement plus vite que le PIB. Comme suggéré par les indicateurs de ventes et de mises en chantier de logements, l'investissement des ménages ralentirait en 2018, puis progresserait sur un rythme proche de celui du pouvoir d'achat des ménages.

En outre, la croissance française ne serait plus freinée par le commerce extérieur grâce à un fort rebond attendu des exportations en 2018, qui ralentiraient ensuite à l'horizon 2019-2020 du fait d'un environnement extérieur moins favorable (effet retardé de l'appréciation récente du change, demande mondiale moins vigoureuse). Les exportations françaises devraient rester soutenues par le dynamisme de la demande mondiale, même si celle-ci perdrait progressivement en vigueur d'ici à 2020 précise l'institution; estimant que la contribution du commerce extérieur redeviendrait ainsi neutre en 2019 et 2020.

Le taux de chômage pourrait baisser à 8,0% en 2018 selon la Banque de France : les créations nettes d'emploi ont été très soutenues en 2017 (+ 276 000) et elles resteraient dynamiques sur l'horizon de prévision, en se maintenant sur un rythme de l'ordre de + 180 000 à + 200 000 par an, malgré la réduction du nombre d'emplois aidés en 2018.

L'inflation mesurée par l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) se redresserait nettement en 2018, à 1,6 % en moyenne annuelle, après 1,2 % en 2017, en particulier sous l'effet de la remontée des prix de l'énergie et des hausses de taxes sur le tabac. Elle évoluerait avec quelques à-coups, se repliant à 1,4 % en 2019 avant d'augmenter plus franchement en 2020, à 1,8 % en moyenne annuelle. L'inflation hors produits alimentaires et énergie, comme la hausse du déflateur du PIB, resteraient faibles en 2018, avant de se redresser assez nettement à l'horizon 2020 en lien avec la forte baisse du chômage.

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