Deux tiers des Français n'ont jamais voté pour le FN et n'envisagent pas de le faire (sondage)

Publié le 2018-03-07 à 22:00 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 7 mars (Xinhua) -- Alors que le Front national (FN) tient les 10 et 11 mars prochains son congrès pour refonder le parti, un sondage Kantar Sofres-OnePoint pour Franceinfo, Le Monde, LCP et Public Sénat publié mercredi révèle que deux tiers des Français n'ont jamais voté pour le parti d'extrême droite dirigé par Marine Le Pen et n'envisagent pas de le faire à l'avenir.

La proportion de réponses est en hausse de deux points par rapport à la précédente enquête datant de 2017, précise l'institut de sondage. Au total, 70% des personnes interrogées du 22 au 26 février se disent en désaccord avec les idées du FN (24% pour), soit une augmentation de 8 points par rapport à l'année dernière.

L'enquête d'opinion indique que les sympathisants frontistes sont plus nombreux à n'adhérer ni aux constats que Mme Le Pen exprime ni aux solutions qu'elle propose. C'est le cas désormais de 37% (+14) de l'électorat FN contre 57% des Français (+9, un niveau jamais atteint depuis 2011). Une majorité de sympathisants LR (51%, + 5) adhère désormais aux constats qu'elle exprime sans pour autant adhérer aux solutions qu'elle propose, précise l'institut.

Concernant l'image de Marine Le Pen auprès du grand public, le sondage indique qu'elle continue d'être considérée comme la représentante d'une extrême-droite nationaliste avec un Français sur deux (51%) qui partage cet avis, "un niveau jamais atteint depuis 2010 alors que dans le même temps, les sympathisants LR sont de plus en plus nombreux à la voir comme la représentante d'une droite patriote attachée aux valeurs traditionnelles (45%, +5)" analyse Kantar Sofres-OnePoint.

L'image de la présidente du FN se dégrade car bien qu'une majorité des Français interrogés continue de la voir comme une dirigeante politique volontaire (66%), ils sont bien moins nombreux à le penser (-14) cette année.

Selon l'institut de sondage, ce constat est similaire lorsqu'il s'agit de sa capacité (perçue) à prendre des décisions (49%, -20), sa compréhension des problèmes quotidiens des Français (40%, -9), sa capacité à rassembler au-delà de son camp (30%, -12) ou encore le fait d'avoir de nouvelles idées pour résoudre les problèmes de la France (26%, -10). En revanche, 86% des sympathisants FN souhaitent que celle-ci soit candidate à la prochaine élection présidentielle de 2022 (contre 28% pour l'ensemble des Français).

Autre indicateur, le niveau d'adhésion global des Français aux idées du FN recule fortement cette année, mettant ainsi fin à une progression observée depuis l'élection de Marine Le Pen à sa tête en 2011 avec 24% des sondés se déclarant d'accord avec les idées défendues par le FN, soit une baisse de 9 points en un an.

Seuls 28% des Français considèrent le FN comme un parti ayant la capacité de participer à un gouvernement (-10 points) et ils sont à l'inverse plus nombreux à penser qu'il s'agit seulement d'un parti rassemblant les votes d'opposition (62%). Cette tendance est également observable auprès des sympathisants FN qui sont 18% (+10) à le voir de cette manière, même si plus de trois sympathisants FN sur quatre (77%, -13) continuent à le percevoir comme un parti de gouvernement.

Concernant le changement de nom du parti d'extrême droite, 59% de sympathisants frontistes y sont favorables contre 27% qui y sont opposés. Les Français dans leur ensemble semblent, eux, se désintéresser du sujet : ils sont 47% à ne pas exprimer d'opinion.

Enfin, le sondage révèle qu'une proportion plus forte de Français sont opposés à une alliance entre le FN et le parti LR. Les Français dans leur ensemble (64%) et de manière encore plus prononcée les sympathisants LR (70%) se déclarent opposés à un accord électoral entre Les Républicains et le FN dans la perspective des élections européennes de 2019, quand sept sympathisants frontistes (71%) sur dix y sont favorables", explique l'institut.

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Deux tiers des Français n'ont jamais voté pour le FN et n'envisagent pas de le faire (sondage)

Publié le 2018-03-07 à 22:00 | french.xinhuanet.com

PARIS, 7 mars (Xinhua) -- Alors que le Front national (FN) tient les 10 et 11 mars prochains son congrès pour refonder le parti, un sondage Kantar Sofres-OnePoint pour Franceinfo, Le Monde, LCP et Public Sénat publié mercredi révèle que deux tiers des Français n'ont jamais voté pour le parti d'extrême droite dirigé par Marine Le Pen et n'envisagent pas de le faire à l'avenir.

La proportion de réponses est en hausse de deux points par rapport à la précédente enquête datant de 2017, précise l'institut de sondage. Au total, 70% des personnes interrogées du 22 au 26 février se disent en désaccord avec les idées du FN (24% pour), soit une augmentation de 8 points par rapport à l'année dernière.

L'enquête d'opinion indique que les sympathisants frontistes sont plus nombreux à n'adhérer ni aux constats que Mme Le Pen exprime ni aux solutions qu'elle propose. C'est le cas désormais de 37% (+14) de l'électorat FN contre 57% des Français (+9, un niveau jamais atteint depuis 2011). Une majorité de sympathisants LR (51%, + 5) adhère désormais aux constats qu'elle exprime sans pour autant adhérer aux solutions qu'elle propose, précise l'institut.

Concernant l'image de Marine Le Pen auprès du grand public, le sondage indique qu'elle continue d'être considérée comme la représentante d'une extrême-droite nationaliste avec un Français sur deux (51%) qui partage cet avis, "un niveau jamais atteint depuis 2010 alors que dans le même temps, les sympathisants LR sont de plus en plus nombreux à la voir comme la représentante d'une droite patriote attachée aux valeurs traditionnelles (45%, +5)" analyse Kantar Sofres-OnePoint.

L'image de la présidente du FN se dégrade car bien qu'une majorité des Français interrogés continue de la voir comme une dirigeante politique volontaire (66%), ils sont bien moins nombreux à le penser (-14) cette année.

Selon l'institut de sondage, ce constat est similaire lorsqu'il s'agit de sa capacité (perçue) à prendre des décisions (49%, -20), sa compréhension des problèmes quotidiens des Français (40%, -9), sa capacité à rassembler au-delà de son camp (30%, -12) ou encore le fait d'avoir de nouvelles idées pour résoudre les problèmes de la France (26%, -10). En revanche, 86% des sympathisants FN souhaitent que celle-ci soit candidate à la prochaine élection présidentielle de 2022 (contre 28% pour l'ensemble des Français).

Autre indicateur, le niveau d'adhésion global des Français aux idées du FN recule fortement cette année, mettant ainsi fin à une progression observée depuis l'élection de Marine Le Pen à sa tête en 2011 avec 24% des sondés se déclarant d'accord avec les idées défendues par le FN, soit une baisse de 9 points en un an.

Seuls 28% des Français considèrent le FN comme un parti ayant la capacité de participer à un gouvernement (-10 points) et ils sont à l'inverse plus nombreux à penser qu'il s'agit seulement d'un parti rassemblant les votes d'opposition (62%). Cette tendance est également observable auprès des sympathisants FN qui sont 18% (+10) à le voir de cette manière, même si plus de trois sympathisants FN sur quatre (77%, -13) continuent à le percevoir comme un parti de gouvernement.

Concernant le changement de nom du parti d'extrême droite, 59% de sympathisants frontistes y sont favorables contre 27% qui y sont opposés. Les Français dans leur ensemble semblent, eux, se désintéresser du sujet : ils sont 47% à ne pas exprimer d'opinion.

Enfin, le sondage révèle qu'une proportion plus forte de Français sont opposés à une alliance entre le FN et le parti LR. Les Français dans leur ensemble (64%) et de manière encore plus prononcée les sympathisants LR (70%) se déclarent opposés à un accord électoral entre Les Républicains et le FN dans la perspective des élections européennes de 2019, quand sept sympathisants frontistes (71%) sur dix y sont favorables", explique l'institut.

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