Le port de Manille, le 26 décembre 2016. (Photo : Xinhua)
Les militants de l'Etat islamique (EI) vaincus au Moyen-Orient cherchent refuge dans le sud des Philippines en espérant ouvrir un front dans le sud-est asiatique, a révélé mardi un leader rebelle.
Le président du Front Moro islamique de libération (FMIL), Al Haj Ebrahim Murad, a déclaré lors d'un forum que son groupe a reçu des informations selon lesquelles un homme "canado-arabe" était récemment arrivé dans la région de Mindanao, dans le sud des Philippines.
"Nous observons que l'arrivée des extrémistes, des individus ou des groupes continue. Ils viennent des frontières poreuses du sud", a expliqué M. Murad.
"Selon nos informations, les combattants étrangers, déplacés du Moyen-Orient, continuent d'entrer par nos frontières poreuses et pourraient comploter pour prendre le contrôle d'Iligan et de Cotabato", a indiqué M. Murad, faisant référence aux deux villes de l'île de Mindanao.
Il a ajouté que des terroristes présumés venant d'Indonésie et de Malaisie entraient également dans le pays en utilisant la région arrière du sud.
Mindanao est toujours régie par la loi martiale. Le président philippin Rodrigo Duerte a placé toute l'île de Mindanao sous la loi martiale quand des terroristes locaux, avec l'aide de leurs camarades étrangers, ont attaqué la ville de Marawi en mai 2017, provoquant des combats intenses pendant cinq mois qui ont ruiné la ville et fait plus de 1.200 morts.