Un rapport s'inquiète de la présence de pesticides dans les fruits et les légumes non bio en France

Publié le 2018-02-20 à 20:40 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 20 février (Xinhua) -- Un rapport de l'ONG Générations futures rendu public mardi indique que près de trois fruits non bio sur quatre et quatre légumes sur dix consommés en France présentent des traces de pesticides. Les raisins, les clémentines, les cerises, les pamplemousses et les céleris présentent les plus forts taux.

Des résidus de pesticides ont été retrouvés dans près de 73% des échantillons de fruits non bio consommés en France et 41% de ceux de légumes affirme cette ONG favorable au développement de l'agriculture biologique.

Engagée dans un combat contre les produits phytosanitaires depuis plus de 20 ans, elle s'est basée sur des données de la Direction générale de la concurrence, de la consommation, et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour la période 2012-2016. Cette dernière est chargée de campagnes de surveillance de certains aliments dans les supermarchés et chez les grossistes.

L'ONG a sélectionné 19 fruits et 33 légumes pour son étude, soit 11.103 échantillons, a-t-elle précisé dans un communiqué. "C'est un travail de compilation inédit en France", a estimé le président de Générations futures, François Veillerette.

"La DGCCRF ne communique que sur des moyennes par famille de produits, des résultats qui ne sont pas toujours représentatifs ni réguliers puisque tous les aliments ne sont pas surveillés tous les ans ou alors en nombre trop faible", a-t-il souligné, ajoutant : "Nous avons choisi d'agréger les données sur cinq ans, aliment par aliment, pour avoir une taille d'effectifs plus importante et lisser les aléas par exemple climatiques".

Les données de la DGCCRF portent uniquement sur les résidus quantifiés et pas sur les résidus détectés mais non quantifiables.

Selon le rapport, parmi les fruits contenant le plus de résidus de pesticides figurent le raisin (89% des échantillons), les clémentines/mandarines et les cerises (88%), le pamplemousse (86%), devant les fraises et les nectarines/pêches (83%). Les prunes/mirabelles (35%), les kiwis (27%) et les avocats (23%) sont les moins affectés. Au total, 2,7% des échantillons de fruits présentent des taux de pesticides supérieurs aux seuils légaux fixés par l'Union européenne, ajoute l'ONG.

Concernant les légumes, les céleris en branche (85%), les herbes fraîches (75%), les endives (73%), les céleris-raves (72%) ou encore les laitues (66%) sont les plus concernés par la présence de résidus de pesticides. Les betteraves (4%), les asperges (3%) et le maïs doux (2%) seraient beaucoup moins exposés. Dans ce groupe, 3,5% des échantillons dépassent les seuils légaux fixés par l'UE, indique l'ONG.

La DGCCRF rappelle que ces seuils "ne sont pas des limites sanitaires" et assure "retirer du marché les produits présentant un risque sanitaire".

Générations futures juge d'autre part "insuffisant" le nouveau label "zéro résidu de pesticides" lancé le 7 février par des producteurs maraîchers et arboriculteurs, censé garantir que chaque produit ne présente pas plus de 0,01 mg de pesticide au kilo.

Le gouvernement français a prévu un plan d'action pour réduire les produits phytopharmaceutiques dans l'agriculture.

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Un rapport s'inquiète de la présence de pesticides dans les fruits et les légumes non bio en France

Publié le 2018-02-20 à 20:40 | french.xinhuanet.com

PARIS, 20 février (Xinhua) -- Un rapport de l'ONG Générations futures rendu public mardi indique que près de trois fruits non bio sur quatre et quatre légumes sur dix consommés en France présentent des traces de pesticides. Les raisins, les clémentines, les cerises, les pamplemousses et les céleris présentent les plus forts taux.

Des résidus de pesticides ont été retrouvés dans près de 73% des échantillons de fruits non bio consommés en France et 41% de ceux de légumes affirme cette ONG favorable au développement de l'agriculture biologique.

Engagée dans un combat contre les produits phytosanitaires depuis plus de 20 ans, elle s'est basée sur des données de la Direction générale de la concurrence, de la consommation, et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour la période 2012-2016. Cette dernière est chargée de campagnes de surveillance de certains aliments dans les supermarchés et chez les grossistes.

L'ONG a sélectionné 19 fruits et 33 légumes pour son étude, soit 11.103 échantillons, a-t-elle précisé dans un communiqué. "C'est un travail de compilation inédit en France", a estimé le président de Générations futures, François Veillerette.

"La DGCCRF ne communique que sur des moyennes par famille de produits, des résultats qui ne sont pas toujours représentatifs ni réguliers puisque tous les aliments ne sont pas surveillés tous les ans ou alors en nombre trop faible", a-t-il souligné, ajoutant : "Nous avons choisi d'agréger les données sur cinq ans, aliment par aliment, pour avoir une taille d'effectifs plus importante et lisser les aléas par exemple climatiques".

Les données de la DGCCRF portent uniquement sur les résidus quantifiés et pas sur les résidus détectés mais non quantifiables.

Selon le rapport, parmi les fruits contenant le plus de résidus de pesticides figurent le raisin (89% des échantillons), les clémentines/mandarines et les cerises (88%), le pamplemousse (86%), devant les fraises et les nectarines/pêches (83%). Les prunes/mirabelles (35%), les kiwis (27%) et les avocats (23%) sont les moins affectés. Au total, 2,7% des échantillons de fruits présentent des taux de pesticides supérieurs aux seuils légaux fixés par l'Union européenne, ajoute l'ONG.

Concernant les légumes, les céleris en branche (85%), les herbes fraîches (75%), les endives (73%), les céleris-raves (72%) ou encore les laitues (66%) sont les plus concernés par la présence de résidus de pesticides. Les betteraves (4%), les asperges (3%) et le maïs doux (2%) seraient beaucoup moins exposés. Dans ce groupe, 3,5% des échantillons dépassent les seuils légaux fixés par l'UE, indique l'ONG.

La DGCCRF rappelle que ces seuils "ne sont pas des limites sanitaires" et assure "retirer du marché les produits présentant un risque sanitaire".

Générations futures juge d'autre part "insuffisant" le nouveau label "zéro résidu de pesticides" lancé le 7 février par des producteurs maraîchers et arboriculteurs, censé garantir que chaque produit ne présente pas plus de 0,01 mg de pesticide au kilo.

Le gouvernement français a prévu un plan d'action pour réduire les produits phytopharmaceutiques dans l'agriculture.

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