(Photo : Xinhua/Luo Huanhuan)
Le rôle futur de l'Union européenne (UE) en tant qu'acteur sur la scène mondiale, ainsi que ses relations avec la Russie et les États-Unis, figuraient en bonne place à l'ordre du jour de la 54ème Conférence de Munich sur la sécurité (MSC) qui s'est ouverte officiellement vendredi après-midi.
Plus de 500 participants du monde entier ont participé à ce rassemblement annuel majeur de trois jours sur les questions de sécurité, dans un contexte d'incertitude entourant les relations transatlantiques, et de défis pour l'ordre mondial libéral, liés notamment à la montée du protectionnisme et du nationalisme.
De plus, les participants doivent également discuter de tout un éventail de questions mondiales de sécurité, tels que les conflits au Moyen-Orient, et en particulier la dégradation des relations entre les pays du Golfe, ainsi que les développements politiques dans la région du Sahel en Afrique.
Les questions de contrôle des armes seront également un point important, en particulier concernant le programme nucléaire de la République populaire démocratique de Corée.
"Nous sommes bien plus proches de la perspective de conflits inter-États", a déclaré Wolfgang Ischinger, président du MSC, lors de la cérémonie d'ouverture. "Nous devons prendre des mesures concrètes."
Lors de son discours d'ouverture, la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, a souligné la responsabilité de l'Europe à l'avenir, déclarant "nous voulons rester transatlantiques, mais dans le même temps nous voulons devenir plus Européens".
"Nous parlons d'une Europe qui puisse également mettre plus de poids dans la balance sur le plan militaire. Cela peut signifier davantage d'autonomie et de responsabilité propre, au niveau ultime, la responsabilité de l'OTAN", a déclaré M. von der Leyen.
Tout en soulignant l'engagement continu à déployer des efforts de lutte antiterrorisme, le ministre allemand de la Défense a également souligné le rôle du développement, parallèlement à celui de la sécurité, citant en comparaison l'OTAN et le plan Marshall à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Dans son discours d'ouverture, la ministre française de la Défense, Florence Parly, s'est dite convaincue que la France et l'Allemagne pourraient renouveler la coopération européenne en matière de défense, ajoutant que la France était prête à s'allier à l'Allemagne pour répondre aux menaces pour la sécurité à court terme et à long terme en Europe.