N'DJAMENA, 14 février (Xinhua) -- Une trentaine de manifestants ont été condamnés à une peine de quatre mois de prison ferme, a annoncé mardi à N'Djaména à la presse, Mahamat Saleh Yousssouf, procureur de la République.

Les manifestants sont punis, pour notamment infractions, attroupements non autorisés, troubles à l'ordre public, destruction de biens et coups et blessures volontaires, a précisé le magistrat tchadien.

Sur la cinquantaine de personnes interpellées au cours des manifestations des derniers jours, trois ont été relâchées pour vice de procédure, treize autres qui ont bénéficié du doute ont été aussi remises en liberté, a ajouté le procureur de la République.

"Parmi les personnes arrêtées, il existe de grands criminels ou des personnes qui ont porté gravement atteinte aux intérêts de nos concitoyens que nous avons placé sous mandat de dépôt", a-t-il affirmé.

Depuis plusieurs semaines, à l'appel des partis de l'opposition et des organisations de la société civile, des manifestations sont régulièrement organisées dans certains quartiers de N'Djaména, la capitale du Tchad, et dans certaines régions du pays.

"Les personnes qui s'adonnent à des actes de vandalisme (...) ne doivent pas bénéficier de complaisance. Ils doivent être sévèrement punis conformément aux textes en vigueur", a-t-il prévenu. Fin