Saipem versera 200 millions de dollars à Sonatrach pour régler leurs litiges
Publié le 2018-02-15 à 00:19 | french.xinhuanet.com
ALGER, 14 février (Xinhua)-- Le groupe pétrolier italien Saipem débloquera un montant de 200 millions de dollars à son homologue algérien Sonatrach dans le cadre du règlement d'un ensemble de quatre litiges opposant l'un à l'autre.
Dans ce sens, un accord a été signé mercredi, lequel "permet de régler à l'amiable l'ensemble des litiges existant entre Sonatrach et le groupe Saipem", a expliqué le PDG de Sonatrach Abdelmoumen Ould Kaddour, précisant que le groupe italien versera environ 200 millions de dollars à Sonatrach, représentant un montant cumulé pour l'ensemble des litiges.
Pour M. Ould Kaddour, cet accord est "très important" dans la mesure où il a été démontré aux partenaires étrangers que "Sonatrach est debout et que c'est une entreprise professionnelle qui fait du bon travail et entretient de bonnes relations avec ses partenaires".
De son côté, le PDG de Saipem, Stefano Cao, a qualifié cet accord d'"historique" ajoutant que le partenariat de son groupe avec Sonatrach a "un grand avenir commun".
"C'est un grand jour pour Saipem et c'est aussi un grand jour pour moi personnellement. J'ai commencé ma carrière professionnelle en 1979 en Algérie. A mon retour en 2015 à Saipem, j'ai éprouvé un grand chagrin en constatant que le groupe n'avait pas de relation et des opportunités commerciales avec Sonatrach. Je me suis donné comme objectif de contribuer à régler les litiges entre les deux parties. L'accord signé aujourd'hui est historique pour Saipem. Les deux partenaires ont un grand avenir commun", a-t-il avancé.
En décembre 2017, la Cour internationale d'arbitrage (CCI) avait ordonné au groupe Saipem de verser 135 millions de dollars à Sonatrach suite à un litige datant de 2014.
Janvier dernier, le premier responsable de Sonatrach avait fait savoir que durant les dix derniers mois, le groupe a réglé plusieurs litiges avec des partenaires étrangers et qu'il restait "deux ou trois litiges non réglés".
En fait, à partir de 2016, le groupe national des hydrocarbures a commencé à annoncer la résolution "à l'amiable" de litiges qui traînaient au niveau des tribunaux d'arbitrage internationaux depuis plusieurs années.
Entre 2016 et 2017, Sonatrach annonçait régulièrement que les tribunaux d'arbitrage internationaux ont statué en sa faveur dans des affaires de litiges concernant l'application de la Taxe sur les profits exceptionnels (TPE), l'opposant à des sociétés étrangères opérant en Algérie, à savoir Eni, Anadarko, Maersk Oil, Total, Repsol Exploracion Argelia S.A, Samsung C&T Corporation et SK Innovation Co Ltd.
En réalité, dans un contexte de baisse des prix des hydrocarbures et de recul des réserves, la compagnie nationale algérienne n'a d'autres choix que de se réconcilier avec ses partenaires étrangers afin de lancer de nouveaux projets d'exploration et d'exploitation de gaz et de pétrole. De leur côté, les compagnies étrangères jusque-là en conflit avec Sonatrach ont tout à y gagner en Algérie avec le lancement de nouveaux projets qu'il serait inutile de camper sur leurs positions.
Dans ce sens, le PDG de Sonatrach qui, tout en rappelant que son groupe était en discussions avec le groupe américain Exxon Mobil qui "veut venir en Algérie", insiste qu'il était "important pour nous d'avoir des partenaires de cette envergure. Cela prouve que l'Algérie est un pays sûr, debout et qui attire les partenaires". Fin

