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Centrafrique : un chef anti-balaka condamné aux travaux forcés à perpétuité

French.xinhuanet.com   2018-01-23 04:57:30      

BANGUI, 22 janvier (Xinhua) -- Après huit jours d'audience devant le tribunal de la session criminelle 2018, le chef charismatique anti-balaka Rodrigue Ngaïbona alias général Andjilo a été condamné lundi en Centrafrique à la peine de travaux forcés à perpétuité et à 138 millions de francs CFA de dommages et d'intérêts pour la partie civile.

Les chefs d'accusation qui lui sont reprochés sont : assassinats, associations de malfaiteurs, vols aggravés, séquestration et détention illégale d'armes et munitions de guerre, le tribunal ayant fait fi du recel de vols.

Lors de son réquisitoire, le procureur général, Eric-Didier Tambo, avait requis la peine de travaux forcés à perpétuité contre Rodrigue Ngaïbona. Du fait que l'accusé ait tout nié, jusqu'à ne pas reconnaître ses parents appelés à comparaitre dans sa procédure, les avocats de la défense, eux, ont plaidé pour la relaxation pure et simple de leur client, qu'ils considèrent comme étant un héro.

Avec la condamnation, M. Ngaïbona et ses avocats ont trois jours pour le pourvoi en cassation.

Parti à 29 ans en 2013 de la ville centrafricaine de Bouca (nord) sa ville natale en guerre contre les rebelles de la Séléka, en raison de leurs agissements criminels, M. Ngaïbona à la tête d'une bande de 300 autodéfenses anti-balaka est arrivé à Bangui au cours de l'année 2014.

Bien que les Séléka s'étaient retranchés dans les villes de l'est et du nord, M. Ngaïbona et ses hommes se sont employés à commettre de nombreux forfaits sur des civils, entre la capitale Bangui et les villes centrafricaines du nord, à savoir : Bouca, Bossangoa et Batangafo. Des dignitaires des anciens régimes, des magistrats et même des humanitaires n'ont pas été épargnés.

Devant la terreur que M. Ngaïbona s'est mis à propager, il était immédiatement inscrit sur la liste des personnes que la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA devrait arrêter, ce qui fut fait par les casques bleus camerounais le 18 janvier 2015.

Lancée le 8 janvier dernier, la session criminelle de 2018 prendra fin le 8 février prochain, avec 29 dossiers d'accusation à examiner.

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Centrafrique : un chef anti-balaka condamné aux travaux forcés à perpétuité

Publié le 2018-01-23 à 04:57 | french.xinhuanet.com

BANGUI, 22 janvier (Xinhua) -- Après huit jours d'audience devant le tribunal de la session criminelle 2018, le chef charismatique anti-balaka Rodrigue Ngaïbona alias général Andjilo a été condamné lundi en Centrafrique à la peine de travaux forcés à perpétuité et à 138 millions de francs CFA de dommages et d'intérêts pour la partie civile.

Les chefs d'accusation qui lui sont reprochés sont : assassinats, associations de malfaiteurs, vols aggravés, séquestration et détention illégale d'armes et munitions de guerre, le tribunal ayant fait fi du recel de vols.

Lors de son réquisitoire, le procureur général, Eric-Didier Tambo, avait requis la peine de travaux forcés à perpétuité contre Rodrigue Ngaïbona. Du fait que l'accusé ait tout nié, jusqu'à ne pas reconnaître ses parents appelés à comparaitre dans sa procédure, les avocats de la défense, eux, ont plaidé pour la relaxation pure et simple de leur client, qu'ils considèrent comme étant un héro.

Avec la condamnation, M. Ngaïbona et ses avocats ont trois jours pour le pourvoi en cassation.

Parti à 29 ans en 2013 de la ville centrafricaine de Bouca (nord) sa ville natale en guerre contre les rebelles de la Séléka, en raison de leurs agissements criminels, M. Ngaïbona à la tête d'une bande de 300 autodéfenses anti-balaka est arrivé à Bangui au cours de l'année 2014.

Bien que les Séléka s'étaient retranchés dans les villes de l'est et du nord, M. Ngaïbona et ses hommes se sont employés à commettre de nombreux forfaits sur des civils, entre la capitale Bangui et les villes centrafricaines du nord, à savoir : Bouca, Bossangoa et Batangafo. Des dignitaires des anciens régimes, des magistrats et même des humanitaires n'ont pas été épargnés.

Devant la terreur que M. Ngaïbona s'est mis à propager, il était immédiatement inscrit sur la liste des personnes que la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA devrait arrêter, ce qui fut fait par les casques bleus camerounais le 18 janvier 2015.

Lancée le 8 janvier dernier, la session criminelle de 2018 prendra fin le 8 février prochain, avec 29 dossiers d'accusation à examiner.

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