La Libye sollicite le soutien de la Chine et de la France pour sa reconstruction
Publié le 2018-01-16 à 00:17 | french.xinhuanet.com
TRIPOLI, 15 janvier (Xinhua) -- Lundi, le Premier ministre libyen soutenu par l'ONU, Fayez Serraj, a déclaré espérer que la Chine et la France contribuent à la reconstruction de la Libye.
"Le Conseil présidentiel du gouvernement espère la contribution de la Chine et de la France pour la reconstruction de la Libye", a fait savoir M. Serraj à Xinhua dans une interview écrite exclusive lundi.
"Comme la stabilité de la Libye contribue à la stabilité de toute la région, les Libyens se consacreront à la construction de leur pays", a indiqué M. Serraj.
Le président français Emmanuel Macron s'est rendu à Beijing en janvier, sa première visite en tant que leader européen en Chine depuis le 19ème Congrès national du Parti communiste chinois (PCC) en octobre.
La Chine et la France ont publié une déclaration conjointe après la visite de M. Macron, dans laquelle les deux parties ont confirmé leur soutien à la médiation de l'ONU menée par le représentant des Nations unies en Libye, Ghassan Salame.
Les deux pays ont également promis d'aider à combattre les exportations illégales de pétrole libyen. "La Chine et la France promettent de contribuer particulièrement à la lutte contre les exportations illicites de pétrole libyen".
"Nous entretenons des relations amicales et coopératives avec la Chine et la France. Les deux pays ont souligné leur soutien à l'accord politique par le biais des relations bilatérales ou celui du Conseil de sécurité", a fait savoir M. Serraj au sujet de la déclaration conjointe.
"L'initiative de Ghassan Salame, représentant de l'ONU en Libye, a confirmé ce que nous avons dit, à savoir que l'accord politique est la base du succès du processus politique", a ajouté M. Serraj.
M. Salame a proposé un plan d'action en septembre pour mettre fin à la crise politique en Libye, comprenant l'amendement de l'actuel accord politique initié par l'ONU et la tenue d'élections présidentielle et législatives.
Les autorités libyennes ont du mal à combattre le trafic de carburant, surtout dans l'ouest de la Libye, où les réseaux de trafic locaux, en coopération avec les trafiquants internationaux, font passer illégalement du carburant en Italie, à Malte et en Grèce en passant par la Méditerranée.
Les forces militaires du gouvernement ont lancé en janvier une opération militaire contre l'insécurité et la contrebande dans l'ouest de la Libye et ont pris le contrôle de la frontière tunisienne et déployé des unités militaires sur la route menant à la frontière.