France/lait infantile contaminé : l'Etat évoque de "graves peines" judiciaires

Publié le 2018-01-12 à 22:37 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 12 janvier (Xinhua) -- La ministre française de la Santé, Agnès Buzyn, a indiqué vendredi sur la radio Europe 1 qu'une enquête avait été ouverte et que plusieurs acteurs mis en cause dans la crise sanitaire touchant depuis décembre dernier le secteur du lait infantile, encouraient des "peines graves" sans les citer.

"Nous verrons les responsabilités de chacun", a-t-elle déclaré, rappelant que les services publics "avaient fait leur travail".

Mme Buzyn a vivement critiqué les hôpitaux et pharmacies qui avaient continué à commercialiser certains lots de lait infantile contaminé après la demande officielle de retrait.

"C'est incompréhensible et c'est totalement de la responsabilité soit de ces établissements (hospitaliers) soit des pharmaciens (...) On est en train de faire une enquête, j'ai des remontées des Agences régionales de santé concernant les hôpitaux incriminés", a affirmé la ministre.

Sur près de 20.000 pharmacies françaises, une quarantaine avait maintenu la commercialisation, selon des médias.

"Là où on est extrêmement inquiet, c'est effectivement le fait que les gens ne prennent pas suffisamment conscience du risque sanitaire dans le retrait de lots qui est totalement de la responsabilité de chacun et les gens sont exposés à des peines graves, des peines pénales, des amendes", a souligné Mme Buzyn.

La ministre a également émis des "craintes" concernant les futures découvertes sur la gestion de l'alerte sanitaire par le groupe Lactalis, principale entreprise impliquée, qui a été qualifiée d'entreprise "défaillante" par le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, jeudi lors d'une conférence de presse.

Depuis mardi dernier, plusieurs grandes distributeurs, dont Carrefour, E.Leclerc, Auchan, Casino, Intermarché et Système U, ont reconnu avoir vendu des produits Lactalis qui devaient être retirés du marché.

Le ministre de l'Economie a demandé ensuite à la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) de mener 2.500 contrôles supplémentaires la semaine prochaine pour "assurer que tous les lots suspects soient effectivement retirés".

Les autorités de santé avaient recensé 35 nourrissons atteints de salmonellose et ayant consommé un lait ou un produit d'alimentation infantile incriminée produit dans l'usine Lactalis à Craon (nord-ouest de France). Le ministère de l'Economie a annoncé la suspension de la commercialisation et des exportations de plus de 600 lots de produits de nutrition infantile fabriqués par Lactalis sur le site en question en 2017.

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France/lait infantile contaminé : l'Etat évoque de "graves peines" judiciaires

Publié le 2018-01-12 à 22:37 | french.xinhuanet.com

PARIS, 12 janvier (Xinhua) -- La ministre française de la Santé, Agnès Buzyn, a indiqué vendredi sur la radio Europe 1 qu'une enquête avait été ouverte et que plusieurs acteurs mis en cause dans la crise sanitaire touchant depuis décembre dernier le secteur du lait infantile, encouraient des "peines graves" sans les citer.

"Nous verrons les responsabilités de chacun", a-t-elle déclaré, rappelant que les services publics "avaient fait leur travail".

Mme Buzyn a vivement critiqué les hôpitaux et pharmacies qui avaient continué à commercialiser certains lots de lait infantile contaminé après la demande officielle de retrait.

"C'est incompréhensible et c'est totalement de la responsabilité soit de ces établissements (hospitaliers) soit des pharmaciens (...) On est en train de faire une enquête, j'ai des remontées des Agences régionales de santé concernant les hôpitaux incriminés", a affirmé la ministre.

Sur près de 20.000 pharmacies françaises, une quarantaine avait maintenu la commercialisation, selon des médias.

"Là où on est extrêmement inquiet, c'est effectivement le fait que les gens ne prennent pas suffisamment conscience du risque sanitaire dans le retrait de lots qui est totalement de la responsabilité de chacun et les gens sont exposés à des peines graves, des peines pénales, des amendes", a souligné Mme Buzyn.

La ministre a également émis des "craintes" concernant les futures découvertes sur la gestion de l'alerte sanitaire par le groupe Lactalis, principale entreprise impliquée, qui a été qualifiée d'entreprise "défaillante" par le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, jeudi lors d'une conférence de presse.

Depuis mardi dernier, plusieurs grandes distributeurs, dont Carrefour, E.Leclerc, Auchan, Casino, Intermarché et Système U, ont reconnu avoir vendu des produits Lactalis qui devaient être retirés du marché.

Le ministre de l'Economie a demandé ensuite à la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) de mener 2.500 contrôles supplémentaires la semaine prochaine pour "assurer que tous les lots suspects soient effectivement retirés".

Les autorités de santé avaient recensé 35 nourrissons atteints de salmonellose et ayant consommé un lait ou un produit d'alimentation infantile incriminée produit dans l'usine Lactalis à Craon (nord-ouest de France). Le ministère de l'Economie a annoncé la suspension de la commercialisation et des exportations de plus de 600 lots de produits de nutrition infantile fabriqués par Lactalis sur le site en question en 2017.

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