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Macron se veut un pionnier en ouvrant un nouveau chapitre des relations sino-françaises (COMMENTAIRE)

  French.xinhuanet.com | Publié le 2018-01-09 à 19:57

BEIJING, 9 janvier (Xinhua) -- Il y a plus d'un demi-siècle, alors que la Guerre froide battait son plein, la France a franchi un fossé idéologique en établissant des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine, ce qui en a fait le premier grand pays de l'hémisphère occidental à faire preuve de cette audace.

Plus de 50 ans après, c'est avec ce même esprit pionnier que le président français Emmanuel Macron a entamé sa première visite officielle en Chine.

Sur fond d'un protectionnisme et d'un populisme croissants dans le monde, auxquels s'ajoutent les grandes incertitudes du Brexit, M. Macron a su se montrer courageux en initiant des réformes audacieuses dans l'optique de relancer une économie française léthargique et de construire une Europe plus forte et plus unie. Pour ce faire, il a bien compris que la Chine était un partenaire naturel et incontournable.

Au fil des ans, les deux pays ont maintenu une coopération étroite dans divers domaines tels que l'énergie nucléaire, l'aérospatial et le tourisme. Le commerce bilatéral en 2016 a représenté quelque 47 milliards de dollars, faisant de la Chine le premier partenaire commercial de la France en Asie.

A l'échelle internationale, les deux parties partagent également des positions similaires sur des questions majeures comme le libre-échange, le changement climatique et la mondialisation.

La visite de M. Macron en Chine n'a certainement pas pour but de se reposer sur les lauriers du passé, mais plutôt pour inaugurer avec son homologue chinois Xi Jinping un nouveau chapitre de la coopération bilatérale.

En matière de commerce et d'investissement, la France cherche notamment à exporter davantage de produits de viande bovine et de volaille vers la Chine, le marché le plus peuplé du monde. Pour leur part, les entreprises chinoises sont désireuses d'investir davantage en France.

En outre, les deux gouvernements partagent la volonté d'améliorer leurs capacités industrielles et manufacturières. Ils ont déjà convenu d'aligner la stratégie "Fabriquer en Chine en 2025" (Made in China 2025) avec le programme français "Industrie du futur" dans le but de renforcer la coopération industrielle innovante et haut de gamme.

La visite du président français offre une excellente occasion pour explorer les potentiels dans ces domaines pertinents.

Lors du 19e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC), qui s'est tenu en octobre dernier, Beijing a renouvelé son engagement à passer vers une croissance économique de qualité et à participer à la promotion du libre-échange et de l'ouverture dans l'économie mondiale.

La France est la bienvenue pour saisir les opportunités offertes par l'ouverture de la Chine.

Parallèlement, Beijing est favorable à une Union européenne stable et prospère. La Chine espère également que la France jouera un rôle constructif dans le renforcement de son partenariat avec le bloc.

Dans la ville chinoise de Xi'an (centre), point de départ de l'ancienne Route de la soie, choisie par M. Macron pour débuter sa première visite d'Etat en Chine, le dirigeant français a appelé l'Europe à travailler avec la Chine dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route", proposée en 2013 par le président Xi. Cela signifie que M. Macron accueille favorablement cette initiative, qui offrira des opportunités aux pays européens.

En tant que l'un des principaux pays européens, la France peut jouer également un rôle pionnier dans la résolution de certaines des questions persistantes qui font de l'ombre à la coopération sino-européenne, notamment le statut d'économie de marché que la Chine entend obtenir.

Si Emmanuel Macron envisage de faire entrer le partenariat Chine-Europe dans le XXIe siècle, il doit comprendre que tout atermoiement sur cette question du statut d'économie de marché ne fera que créer des obstacles.

Afin de saluer son hôte, le président français a offert à M. Xi un cheval, baptisé Vésuve de Brekka. Dans la culture chinoise comme dans la culture française, le cheval incarne l'idée d'aller sans cesse de l'avant. Tant que Beijing et Paris conserveront cet esprit, il est à espérer que leurs relations futures connaîtront des progrès considérables.

 
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Macron se veut un pionnier en ouvrant un nouveau chapitre des relations sino-françaises (COMMENTAIRE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-01-09 à 19:57

BEIJING, 9 janvier (Xinhua) -- Il y a plus d'un demi-siècle, alors que la Guerre froide battait son plein, la France a franchi un fossé idéologique en établissant des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine, ce qui en a fait le premier grand pays de l'hémisphère occidental à faire preuve de cette audace.

Plus de 50 ans après, c'est avec ce même esprit pionnier que le président français Emmanuel Macron a entamé sa première visite officielle en Chine.

Sur fond d'un protectionnisme et d'un populisme croissants dans le monde, auxquels s'ajoutent les grandes incertitudes du Brexit, M. Macron a su se montrer courageux en initiant des réformes audacieuses dans l'optique de relancer une économie française léthargique et de construire une Europe plus forte et plus unie. Pour ce faire, il a bien compris que la Chine était un partenaire naturel et incontournable.

Au fil des ans, les deux pays ont maintenu une coopération étroite dans divers domaines tels que l'énergie nucléaire, l'aérospatial et le tourisme. Le commerce bilatéral en 2016 a représenté quelque 47 milliards de dollars, faisant de la Chine le premier partenaire commercial de la France en Asie.

A l'échelle internationale, les deux parties partagent également des positions similaires sur des questions majeures comme le libre-échange, le changement climatique et la mondialisation.

La visite de M. Macron en Chine n'a certainement pas pour but de se reposer sur les lauriers du passé, mais plutôt pour inaugurer avec son homologue chinois Xi Jinping un nouveau chapitre de la coopération bilatérale.

En matière de commerce et d'investissement, la France cherche notamment à exporter davantage de produits de viande bovine et de volaille vers la Chine, le marché le plus peuplé du monde. Pour leur part, les entreprises chinoises sont désireuses d'investir davantage en France.

En outre, les deux gouvernements partagent la volonté d'améliorer leurs capacités industrielles et manufacturières. Ils ont déjà convenu d'aligner la stratégie "Fabriquer en Chine en 2025" (Made in China 2025) avec le programme français "Industrie du futur" dans le but de renforcer la coopération industrielle innovante et haut de gamme.

La visite du président français offre une excellente occasion pour explorer les potentiels dans ces domaines pertinents.

Lors du 19e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC), qui s'est tenu en octobre dernier, Beijing a renouvelé son engagement à passer vers une croissance économique de qualité et à participer à la promotion du libre-échange et de l'ouverture dans l'économie mondiale.

La France est la bienvenue pour saisir les opportunités offertes par l'ouverture de la Chine.

Parallèlement, Beijing est favorable à une Union européenne stable et prospère. La Chine espère également que la France jouera un rôle constructif dans le renforcement de son partenariat avec le bloc.

Dans la ville chinoise de Xi'an (centre), point de départ de l'ancienne Route de la soie, choisie par M. Macron pour débuter sa première visite d'Etat en Chine, le dirigeant français a appelé l'Europe à travailler avec la Chine dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route", proposée en 2013 par le président Xi. Cela signifie que M. Macron accueille favorablement cette initiative, qui offrira des opportunités aux pays européens.

En tant que l'un des principaux pays européens, la France peut jouer également un rôle pionnier dans la résolution de certaines des questions persistantes qui font de l'ombre à la coopération sino-européenne, notamment le statut d'économie de marché que la Chine entend obtenir.

Si Emmanuel Macron envisage de faire entrer le partenariat Chine-Europe dans le XXIe siècle, il doit comprendre que tout atermoiement sur cette question du statut d'économie de marché ne fera que créer des obstacles.

Afin de saluer son hôte, le président français a offert à M. Xi un cheval, baptisé Vésuve de Brekka. Dans la culture chinoise comme dans la culture française, le cheval incarne l'idée d'aller sans cesse de l'avant. Tant que Beijing et Paris conserveront cet esprit, il est à espérer que leurs relations futures connaîtront des progrès considérables.

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