Le président français réaffirme son attachement au multilatéralisme lors de ses voeux au corps diplomatique (PAPIER GENERAL)

Publié le 2018-01-05 à 04:57 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 4 janvier (Xinhua) -- Le chef de l'État français a présenté ce jeudi ses vœux au corps diplomatique, lors desquels il a réaffirmé son attachement au multilatéralisme.

Les traditionnels vœux diplomatiques sont l'occasion pour le président français en exercice, de rappeler les grandes lignes de la politique étrangère de la France.

M. Macron a insisté sur l'importance du multilatéralisme : "Ce combat pour le multilatéralisme est urgent et nécessaire (...) il faut apaiser ensemble les angoisses des peuples qui sous-tendent la montée de l'individualisme et des nationalismes", dans le contexte d'une "crise de la mondialisation".

Le multilatéralisme a aussi été évoqué au sujet de la crise syrienne, qui selon le président français, ne peut être réglée par "quelques" puissances seulement, faisant allusion au processus d'Astana réunissant la Russie, la Turquie et l'Iran.

"Il nous faudra trouver une solution politique dans les semaines et les mois qui viennent pour organiser une stabilité territoriale inclusive avec toutes les sensibilités syriennes" a fait part M. Macron.

Sur les relations avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC), M. Macron a évalué que "la Chine a un rôle tout particulier pour aider à pacifier cette situation, et je sais combien le président chinois a manifesté sa pleine conscience de cette problématique qui n'est plus seulement régionale (...) mais bien mondiale."

Sur la situation en Syrie, "nous devons sortir de postures morales qui parfois nous impuissantent mais nous devons aussi sortir de concessions faites à certaines puissances qui pensent qu'à quelques-uns, reconnaissant une partie d'une opposition désignée depuis l'extérieur, ils pourraient régler de manière stable et durable la situation en Syrie", a-t-il souligné,

Sur l'objectif de stabilisation politique en Irak : "il faut permettre d'organiser au mois de mai prochain des élections libres (...) et permettre d'ici là au Premier ministre [Haider] al-Abadi de construire un État stable, d'apaiser la situation dans son pays en particulier avec la partie kurde et nous allons œuvrer pour ce faire. Il est indispensable qu'il y est dans les prochains mois, une normalisation progressive en Irak et une démilitarisation des milices non reconnues par l'armée officielle (...) avec l'aide des puissances internationales" a affirmé le président français, rappelant qu'il fallait être "vigilant" à ce qu'il n'y ait "aucune déstabilisation en Irak liée à des puissances extérieures".

Concernant la lutte contre le terrorisme, le chef de l'État français a insisté sur la nécessité de "couper tous financements" et notamment les trafics dans la bande sahélo-saharienne. "Pour s'attaquer à la racine du mal il est indispensable de favoriser l'éducation et le développement économique dans toutes ces régions" , a-t-il indiqué.

Évoquant l'Iran, le président français a rappelé l'accord sur l'encadrement de l'activité nucléaire iranienne. "Il nous engage tous car nous l'avons signé", a-t-il affirmé, estimant que sa remise en cause portait atteinte à la crédibilité des engagements pris par les pays signataires, faisant allusion au président américain Donald Trump qui n'a récemment pas certifié l'accord.

D'ailleurs, la politique commerciale européenne, avec des mécanismes permettant "la juste réciprocité", est aussi d'actualité selon le président français. "Je veux une Europe ambitieuse et attachée à la réciprocité (...) il faut avoir les outils de défense contre le dumping social comme nos amis américains, indiens, chinois (...) je ne suis pas protectionniste mais réaliste", a-t-il expliqué.

Alors que l'année 2017 a été celle d'un profond changement en France, 2018 sera "une année de poursuite et d'amplification" des actions et réformes initiées en huit mois, a-t-il indiqué, faisant part que la France "jouera pleinement son rôle dans un monde dont les repères ont profondément changé et où nous devons remettre en cause constamment nos certitudes diplomatiques."

"Face à ce monde tourmenté, j'ai voulu que la diplomatie française, conduite par Jean-Yves Le Drian, trouve une force, une unité et une cohérence (...) La ligne diplomatique de la France se fonde sur quatre piliers que sont la sécurité, l'indépendance, la solidarité et l'influence. La ligne diplomatique de la France est aussi une méthode : "le dialogue et la fermeté dans nos engagements", a précisé le chef de l'Etat français.

L'action pour le climat doit être également au cœur de la politique étrangère de la France : "Le sommet One Planet Summit le 12 décembre dernier était une manière de mobiliser autour d'engagements concrets, des acteurs de la société civile et des investisseurs (...) la COP24 en Pologne, doit marquer une avancée nouvelle après le travail important fait par Fidji cette année. La France veillera à la mise au point d'un pacte mondial pour l'environnement en vue de son adoption pour 2020", a indiqué M. Macron.

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Le président français réaffirme son attachement au multilatéralisme lors de ses voeux au corps diplomatique (PAPIER GENERAL)

Publié le 2018-01-05 à 04:57 | french.xinhuanet.com

PARIS, 4 janvier (Xinhua) -- Le chef de l'État français a présenté ce jeudi ses vœux au corps diplomatique, lors desquels il a réaffirmé son attachement au multilatéralisme.

Les traditionnels vœux diplomatiques sont l'occasion pour le président français en exercice, de rappeler les grandes lignes de la politique étrangère de la France.

M. Macron a insisté sur l'importance du multilatéralisme : "Ce combat pour le multilatéralisme est urgent et nécessaire (...) il faut apaiser ensemble les angoisses des peuples qui sous-tendent la montée de l'individualisme et des nationalismes", dans le contexte d'une "crise de la mondialisation".

Le multilatéralisme a aussi été évoqué au sujet de la crise syrienne, qui selon le président français, ne peut être réglée par "quelques" puissances seulement, faisant allusion au processus d'Astana réunissant la Russie, la Turquie et l'Iran.

"Il nous faudra trouver une solution politique dans les semaines et les mois qui viennent pour organiser une stabilité territoriale inclusive avec toutes les sensibilités syriennes" a fait part M. Macron.

Sur les relations avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC), M. Macron a évalué que "la Chine a un rôle tout particulier pour aider à pacifier cette situation, et je sais combien le président chinois a manifesté sa pleine conscience de cette problématique qui n'est plus seulement régionale (...) mais bien mondiale."

Sur la situation en Syrie, "nous devons sortir de postures morales qui parfois nous impuissantent mais nous devons aussi sortir de concessions faites à certaines puissances qui pensent qu'à quelques-uns, reconnaissant une partie d'une opposition désignée depuis l'extérieur, ils pourraient régler de manière stable et durable la situation en Syrie", a-t-il souligné,

Sur l'objectif de stabilisation politique en Irak : "il faut permettre d'organiser au mois de mai prochain des élections libres (...) et permettre d'ici là au Premier ministre [Haider] al-Abadi de construire un État stable, d'apaiser la situation dans son pays en particulier avec la partie kurde et nous allons œuvrer pour ce faire. Il est indispensable qu'il y est dans les prochains mois, une normalisation progressive en Irak et une démilitarisation des milices non reconnues par l'armée officielle (...) avec l'aide des puissances internationales" a affirmé le président français, rappelant qu'il fallait être "vigilant" à ce qu'il n'y ait "aucune déstabilisation en Irak liée à des puissances extérieures".

Concernant la lutte contre le terrorisme, le chef de l'État français a insisté sur la nécessité de "couper tous financements" et notamment les trafics dans la bande sahélo-saharienne. "Pour s'attaquer à la racine du mal il est indispensable de favoriser l'éducation et le développement économique dans toutes ces régions" , a-t-il indiqué.

Évoquant l'Iran, le président français a rappelé l'accord sur l'encadrement de l'activité nucléaire iranienne. "Il nous engage tous car nous l'avons signé", a-t-il affirmé, estimant que sa remise en cause portait atteinte à la crédibilité des engagements pris par les pays signataires, faisant allusion au président américain Donald Trump qui n'a récemment pas certifié l'accord.

D'ailleurs, la politique commerciale européenne, avec des mécanismes permettant "la juste réciprocité", est aussi d'actualité selon le président français. "Je veux une Europe ambitieuse et attachée à la réciprocité (...) il faut avoir les outils de défense contre le dumping social comme nos amis américains, indiens, chinois (...) je ne suis pas protectionniste mais réaliste", a-t-il expliqué.

Alors que l'année 2017 a été celle d'un profond changement en France, 2018 sera "une année de poursuite et d'amplification" des actions et réformes initiées en huit mois, a-t-il indiqué, faisant part que la France "jouera pleinement son rôle dans un monde dont les repères ont profondément changé et où nous devons remettre en cause constamment nos certitudes diplomatiques."

"Face à ce monde tourmenté, j'ai voulu que la diplomatie française, conduite par Jean-Yves Le Drian, trouve une force, une unité et une cohérence (...) La ligne diplomatique de la France se fonde sur quatre piliers que sont la sécurité, l'indépendance, la solidarité et l'influence. La ligne diplomatique de la France est aussi une méthode : "le dialogue et la fermeté dans nos engagements", a précisé le chef de l'Etat français.

L'action pour le climat doit être également au cœur de la politique étrangère de la France : "Le sommet One Planet Summit le 12 décembre dernier était une manière de mobiliser autour d'engagements concrets, des acteurs de la société civile et des investisseurs (...) la COP24 en Pologne, doit marquer une avancée nouvelle après le travail important fait par Fidji cette année. La France veillera à la mise au point d'un pacte mondial pour l'environnement en vue de son adoption pour 2020", a indiqué M. Macron.

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