Bénin : 2017, une année de lutte contre la corruption
Publié le 2017-12-24 à 19:57 | french.xinhuanet.com
COTONOU, 24 décembre (Xinhua) -- Le Bénin a été marqué en 2017 sur le plan de la gouvernance économique par une visibilité des actions du président béninois, Patrice Talon, dans le cadre de la lutte contre la corruption.
En avril 2016, lors de son investiture, le président Talon avait annoncé son engagement pour une lutte sans merci contre la corruption durant son quinquennat : "Je ferai de la lutte contre la corruption un combat de tous les instants et de tous les jours et qui n'épuiseront pas les efforts inlassables de la justice et de la société civile destinés à mettre un terme à l'impunité. A cet égard, et pour en donner le gage nécessaire, je déclare du haut de cette tribune que non seulement je m'y suis préparé, mais j'affirme que je suis déjà prêt maintenant et tout de suite".
Un an plus tard, en 2017, les actions visibles de cet engagement du chef de l'Etat béninois sont annoncées. Ainsi, de vastes réseaux de fraude ayant occasionné des pertes énormes à l'Etat béninois ont été démantelés dans plusieurs structures de l'administration publique à la suite des audits.
Il s'agit notamment d'un réseau de détournement de chèques certifiés et de faux crédits d'impôts découvert à la Direction générale des impôts. Des fraudes fiscales ont également été identifiées à la Société nationale des eaux du Bénin (SONEB) et à Bénin Télécoms Services S.A.
De même, les investigations de la brigade économique et financière ont permis d'identifier et de confier à la justice des agents des impôts et des personnes du secteur privé nuisibles pour le développement du pays.
Par ailleurs, dans le cadre de la mise en place d'un fichier unique pour le traitement de la paie des agents de l'Etat, plusieurs incohérences ont été constatées et les résultats provisoires ont permis de démasquer un grand nombre de fonctionnaires fictifs.
Dans son message à la nation vendredi dernier devant les parlementaires béninois, le président Talon a estimé que cet assainissement des finances publiques engagé dans tous les secteurs permet non seulement de mobiliser davantage de ressources propres, mais aussi de mieux les orienter vers des investissements pertinents, productifs et l'amélioration du cadre de vie de la population.
"Tous les efforts entrepris, ainsi que les sacrifices consentis, pourraient s'avérer vains si nous n'engageons pas résolument notre administration publique, les sociétés et offices d'Etat dans la voie de la bonne gouvernance. Celle-ci doit s'accompagner d'une lutte implacable contre la corruption et l'impunité", a-t-il déclaré.
Au Bénin, la lutte contre la corruption a été depuis l'avènement du renouveau démocratique, en février 1990, au centre des priorités des chefs d'Etat qui se sont succédé au sommet de l'Etat. Elle est apparue depuis lors comme la principale exigence de la bonne gouvernance en raison de ses répercussions sur l'économie et le développement du Bénin.
De nombreuses études commanditées aussi bien par les bailleurs de fonds que par les autorités gouvernementales ont révélé que la corruption fait perdre chaque année au Trésor public béninois des milliards de francs CFA. Fin

