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(Bilan 2017) Les relations algéro-chinoises ne cessent de se développer malgré la crise économique

French.xinhuanet.com   2017-12-24 13:57:29      

ALGER, 24 décembre (Xinhua) -- Pour la cinquième année consécutive, la Chine est le premier fournisseur commercial de l'Algérie et les entreprises chinoises continuent, malgré la crise économique, à bâtir les infrastructures de base de ce pays d'Afrique du Nord.

Cette relation intense entre Beijing et Alger est appelée à être renforcée dans l'avenir, tout en s'adaptant aux caractéristiques des deux pays.

Interrogé par Xinhua sur la coopération économique entre la Chine et l'Algérie et les défis auxquels elle sera confrontée dans les années à venir, l'économiste algérien Kamal Kheffache estime que les relations algéro-chinoises seront plus forte.

"La force de frappe de la Chine réside dans ses moyens financiers, la solidité de ses entreprises et leur capacité à se mettre à jour sur le plan technologique, sans oublier leur compétitivité qui leur permet de gagner sur les délais pour enfin livrer des projets qui répondent aux standards internationaux, imposés par les Occidentaux", poursuit l'expert.

Selon les statistiques des douanes algériennes, la Chine arrive en tête des fournisseurs commerciaux de l'Algérie durant les dix premiers mois de 2017, avec 7,29 milliards de dollars d'exportations, ce qui représente 19,11% des 38,18 milliards de dollars d'importations totales de l'Algérie.

Avec un montant global des investissements de 3,3 milliards de dollars entre janvier et septembre 2017, les entreprises chinoises sont présentes en Algérie où elles sont notamment chargées de développer le secteur des hydrocarbures, de la construction de l'autoroute Est-Ouest et de l'extension du réseau ferroviaire ainsi que du dédoublement des voies ferrées. De plus, un mégaprojet vient d'être confié à un groupe chinois.

Celui-ci, le Port Centre d'El Hamdania à Cherchell dans la province de Tipaza, à 100km à l'ouest d'Alger, a été initié dans le cadre d'un partenariat algéro-chinois, confié à une société mixte de droit algérien composée du Groupe public des services portuaires et des compagnies chinoises, China State Construction Corporation (CSCEC) et China Harbour Engineering Company (CHEC).

D'un coût global de 3,3 milliards de dollars, ce projet arrivé à la phase des "dernières retouches" est financé dans le cadre d'un crédit chinois à long terme.

Selon le ministre algérien du Commerce, Mohamed Benmeradi, le nouveau port de Cherchell aura pour vocation d'acheminer les marchandises vers l'Afrique. Pour ce faire, un raccordement de ce port à la route transsaharienne est prévu dans le futur.

L'AVENIR DES RELATIONS ECONOMIQUES SINO-ALGERIENNES

Autre domaine de coopération bilatérale : les télécommunications, la télédiffusion et Internet.

Le 10 décembre dernier, le satellite algérien Alcomsat-1 a été lancé avec succès par le lanceur chinois Longue Marche 3B depuis le centre de lancement de Xichang (sud-ouest).

A cette occasion, les présidents chinois Xi Jinping et algérien Abdelaziz Bouteflika ont échangé des messages de félicitations pour le lancement de ce premier satellite algérien, estimant que ce succès est "le couronnement d'un travail sérieux de longue haleine" entre l'Algérie et la Chine dans le domaine des technologies spatiales.

Dans ce foisonnement d'échanges, l'Algérie se plaint toutefois du fait que la balance commerciale soit largement en sa défaveur. Pour parvenir à rééquilibrer un tant soit peu cette tendance, M. Kheffache propose de faire en sorte d'amener "des entreprises chinoises à investir carrément dans la production, pour qu'ensuite elles exportent cette production vers la Chine, qui est aussi un grand marché".

En ce sens, il a mentionné que "les Chinois peuvent développer certains produits du terroir chez nous, en réalisant des partenariats avec des sociétés algériennes pour produire en Algérie et essayer d'exporter vers la Chine".

L'autre facteur en mesure de contribuer à cet équilibre est, selon l'expert, les milliers de Chinois qui sont en Algérie et qui connaissent la culture algérienne. "Avec leur aide, et grâce au marketing territorial, il est possible que les Chinois vivant en Algérie puissent contribuer à placer nos produits en Chine. Ou alors on pourra envoyer des demi-produits vers la Chine et, une fois sur place, ils seront transférés et envoyés dans le monde, dont l'Algérie. Ce sera aussi une forme d'exportation", a-t-il affirmé.

Dans le domaine de l'automobile, les constructeurs chinois Cherry, Geely, Dongfeng et JAC attendent également l'attribution d'autorisations pour installer des usines de montage en Algérie.

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(Bilan 2017) Les relations algéro-chinoises ne cessent de se développer malgré la crise économique

Publié le 2017-12-24 à 13:57 | french.xinhuanet.com

ALGER, 24 décembre (Xinhua) -- Pour la cinquième année consécutive, la Chine est le premier fournisseur commercial de l'Algérie et les entreprises chinoises continuent, malgré la crise économique, à bâtir les infrastructures de base de ce pays d'Afrique du Nord.

Cette relation intense entre Beijing et Alger est appelée à être renforcée dans l'avenir, tout en s'adaptant aux caractéristiques des deux pays.

Interrogé par Xinhua sur la coopération économique entre la Chine et l'Algérie et les défis auxquels elle sera confrontée dans les années à venir, l'économiste algérien Kamal Kheffache estime que les relations algéro-chinoises seront plus forte.

"La force de frappe de la Chine réside dans ses moyens financiers, la solidité de ses entreprises et leur capacité à se mettre à jour sur le plan technologique, sans oublier leur compétitivité qui leur permet de gagner sur les délais pour enfin livrer des projets qui répondent aux standards internationaux, imposés par les Occidentaux", poursuit l'expert.

Selon les statistiques des douanes algériennes, la Chine arrive en tête des fournisseurs commerciaux de l'Algérie durant les dix premiers mois de 2017, avec 7,29 milliards de dollars d'exportations, ce qui représente 19,11% des 38,18 milliards de dollars d'importations totales de l'Algérie.

Avec un montant global des investissements de 3,3 milliards de dollars entre janvier et septembre 2017, les entreprises chinoises sont présentes en Algérie où elles sont notamment chargées de développer le secteur des hydrocarbures, de la construction de l'autoroute Est-Ouest et de l'extension du réseau ferroviaire ainsi que du dédoublement des voies ferrées. De plus, un mégaprojet vient d'être confié à un groupe chinois.

Celui-ci, le Port Centre d'El Hamdania à Cherchell dans la province de Tipaza, à 100km à l'ouest d'Alger, a été initié dans le cadre d'un partenariat algéro-chinois, confié à une société mixte de droit algérien composée du Groupe public des services portuaires et des compagnies chinoises, China State Construction Corporation (CSCEC) et China Harbour Engineering Company (CHEC).

D'un coût global de 3,3 milliards de dollars, ce projet arrivé à la phase des "dernières retouches" est financé dans le cadre d'un crédit chinois à long terme.

Selon le ministre algérien du Commerce, Mohamed Benmeradi, le nouveau port de Cherchell aura pour vocation d'acheminer les marchandises vers l'Afrique. Pour ce faire, un raccordement de ce port à la route transsaharienne est prévu dans le futur.

L'AVENIR DES RELATIONS ECONOMIQUES SINO-ALGERIENNES

Autre domaine de coopération bilatérale : les télécommunications, la télédiffusion et Internet.

Le 10 décembre dernier, le satellite algérien Alcomsat-1 a été lancé avec succès par le lanceur chinois Longue Marche 3B depuis le centre de lancement de Xichang (sud-ouest).

A cette occasion, les présidents chinois Xi Jinping et algérien Abdelaziz Bouteflika ont échangé des messages de félicitations pour le lancement de ce premier satellite algérien, estimant que ce succès est "le couronnement d'un travail sérieux de longue haleine" entre l'Algérie et la Chine dans le domaine des technologies spatiales.

Dans ce foisonnement d'échanges, l'Algérie se plaint toutefois du fait que la balance commerciale soit largement en sa défaveur. Pour parvenir à rééquilibrer un tant soit peu cette tendance, M. Kheffache propose de faire en sorte d'amener "des entreprises chinoises à investir carrément dans la production, pour qu'ensuite elles exportent cette production vers la Chine, qui est aussi un grand marché".

En ce sens, il a mentionné que "les Chinois peuvent développer certains produits du terroir chez nous, en réalisant des partenariats avec des sociétés algériennes pour produire en Algérie et essayer d'exporter vers la Chine".

L'autre facteur en mesure de contribuer à cet équilibre est, selon l'expert, les milliers de Chinois qui sont en Algérie et qui connaissent la culture algérienne. "Avec leur aide, et grâce au marketing territorial, il est possible que les Chinois vivant en Algérie puissent contribuer à placer nos produits en Chine. Ou alors on pourra envoyer des demi-produits vers la Chine et, une fois sur place, ils seront transférés et envoyés dans le monde, dont l'Algérie. Ce sera aussi une forme d'exportation", a-t-il affirmé.

Dans le domaine de l'automobile, les constructeurs chinois Cherry, Geely, Dongfeng et JAC attendent également l'attribution d'autorisations pour installer des usines de montage en Algérie.

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