Togo : adoption de la loi de finances 2018 qui consacre 44,5% des ressources aux secteurs sociaux
Publié le 2017-12-21 à 14:57 | french.xinhuanet.com
LOME, 20 décembre (Xinhua) -- L'Assemblée nationale a adopté mercredi la loi de finances 2018 équilibrée en ressources et en charges à 1321,9 milliards de FCFA (2,39 milliards de dollars) et qui consacrera plus de 44% aux secteurs sociaux au Togo.
"Le gouvernement s'engage à utiliser de façon rationnelle les moyens que vous venez de mettre à sa disposition en observant rigoureusement les procédures budgétaires en matière d'exécution des dépenses et de recouvrement des recettes afin d'éviter l'accumulation des arriérés et les dérapages préjudiciables à la dynamique engagée", a déclaré Sani Yaya, ministre de l'Economie et des Finances, à la suite du vote du budget par les députés.
Selon M. Yaya, la loi de finances 2018 consacre 44,5% des ressources aux dépenses orientées vers les secteurs sociaux dont une bonne part sera réalisée dans le cadre du Programme d'urgence de développement communautaire(PUDC) et du Programme d'appui aux populations vulnérables (PAPV).
L'action gouvernementale dans les secteurs sociaux sera focalisée essentiellement sur l'éducation, la santé, le développement socioéconomique à la base, à travers la réalisation rapide des projets d'infrastructures socio-économiques en milieu rural et semi-urbain.
Le ministre Yaya a relevé que l'adoption de la loi de finances permet au gouvernement de renforcer la mobilisation des recettes et de poursuivre la maîtrise des dépenses en limitant le déficit à 2,45% contre une norme communautaire inférieure ou égale à 3%.
Cela permettra "de contenir l'évolution du taux d'endettement de notre pays qui est projeté à 52,8% en 2021", a-t-il ajouté.
Pour rappel, le gouvernement a axé la politique budgétaire sur la poursuite de l'amélioration de la mobilisation des ressources internes, une meilleure allocation des ressources sur la base de l'efficacité des investissements publics, et la maîtrise des dépenses courantes et du déficit du solde budgétaire.
En matière de politique fiscale, il entend poursuivre et approfondir des réformes fiscales et opérationnelles qui permettront d'améliorer les performances de l'Office togolais des recettes (OTR).
Il s'agira notamment, dit-on, de l'élargissement de la base fiscale en vue de réduire la pression fiscale sur les opérateurs économiques, de la recherche de nouvelles niches fiscales et de la politique d'innovation fiscale, permettant d'améliorer le taux de pression fiscale. Fin

