France : une usine à capitaux chinois, source de dynamisme et d'espoir d'une petite ville bretonne (REPORTAGE)

Publié le 2017-12-21 à 05:34 | french.xinhuanet.com

Taille du Texte
T+ | T-

RSS

Partager


 

 

PARIS, 20 décembre (Xinhua) -- Carhaix-Plouguer, une ville tranquille située dans la région française de Bretagne (ouest), était plongée dans une impasse économique depuis plusieurs années. Mais aujourd'hui, cette petite ville d'environ huit mille habitants est redynamisée par l'implantation de Synutra, une fabrique de lait infantile à capitaux chinois, a constaté Xinhua à Carhaix.

L'usine Synutra de Carhaix, avec un investissement de plus de 200 millions d'euros du groupe laitier chinois Synutra, dispose actuellement d'environ 350 salariés, selon les chiffres fournis par la direction de l'usine. Depuis sa mise en service en septembre 2016, cette usine, l'une des plus grandes dans son secteur à l'échelle européenne, transforme quotidiennement des centaines de tonnes de lait frais en provenance de l'ouest de la France en poudre de lait infantile, avant de l'exporter jusqu'au marché chinois.

Au sein de l'usine Synutra de Carhaix, presque tous les salariés sont d'origine française, des ateliers de production aux laboratoires de recherche et d'inspection de qualité, en passant par l'administration, a appris Xinhua sur place. En effet, si l'on ne tient pas compte de la marque inscrite en caractères chinois sur la façade de l'usine, ou d'une petite dizaine d'employés chinois (interprètes compris), cette usine est complètement française.

Toutefois, au début de la construction de l'usine en 2014, des rumeurs sur Synutra couraient, selon lesquelles tous les employés de cette usine seraient chinois, rappelle Mme Le Roux, une employée de l'atelier de prétraitement du lait, se souvenant avoir entendu dire quelqu'un avec inquiétude : "les Chinois ne prendront pas seulement notre lait, mais aussi notre emploi".

"Mais en effet, Synutra est une chance pour moi et en ce qui me concerne, c'est une usine française", affirme Mme Le Roux, rappelant que cette usine lui a fourni des formations et lui permettant d'obtenir un salaire fixe, dans une très bonne ambiance de travail. D'ailleurs, elle observe que depuis l'arrivée de Synutra, tous les chômeurs dans son entourage ont retrouvé un emploi lié directement ou indirectement à Synutra.

Cette usine joue vraiment un rôle de moteur pour le développement local, estime Patrick Bischofberger, directeur de l'usine. Grâce à l'effet de chaîne de production, "Quatre fois le nombre de nos employés, soit mille quatre cent personnes, pourraient bénéficier de l'activité de Synutra, et en plus, huit cent producteurs de lait bénéficient de notre présence", souligne-t-il.

Selon le directeur, la méfiance ou la peur qui sont apparues à l'égard de Synutra sont normales, car l'arrivée des capitaux chinois est une nouveauté pour la communauté locale. "Aujourd'hui, Synutra rassure.(...) De notre côté, nous avons organisé des événements 'porte ouverte' pour inviter les écoles, les milieux politiques à visiter notre usine", explique M. Bischofberger, soulignant que Synutra est soucieuse de transparence et ne cache rien.

Les retombées positives de Synutra sont avérées,car plusieurs secteurs profitent de son fonctionnement, des sociétés de service de transport, des fleuristes, ou encore des sociétés de nettoyage,entre autres, a appris Xinhua à Carhaix.

Stéphane Jacquel, co-gérant d'une société de nettoyage locale, a révélé qu'un cinquième du chiffre d'affaires de sa société provenait aujourd'hui de Synutra. Satisfaction supplémentaire, son nom a commencé à circuler auprès des autres entreprises internationales implantées autour de Carhaix après sa signature d'un contrat avec Synutra.

Le dynamisme généré par Synutra est "colossal" pour Carhaix, affirme Christian Troadec, maire de la ville depuis 2001. Les bénéfices de Synutra sont visibles, et ils ont commencé à se profiler depuis le début de la construction de l'usine en 2014, alors que des centaines d'ouvriers travaillaient tous les jours sur le chantier, générant beaucoup d'opportunités pour les restaurants, hôtels et magasins de Carhaix, rappelle-t-il.

Selon M. Troadec, Synutra est "un atout pour le développement" de Carhaix, pas seulement en raison de ses bénéfices économiques, mais aussi par l'effet d'exemple qu'elle produit." L'implantation de Synutra apporte aussi à Carhaix de la fierté, parce qu'elle démontre que la petite ville est capable d'accueillir des entreprises internationales. Et c'est très important, aujourd'hui, c'est une entreprise chinoise laitière, demain, peut-être, une autre société s'implantera dans le secteur de la viande", prévoit le maire avec l'optimisme.

De cet égard, Synutra ne constitue pas seulement une source de dynamisme, mais aussi d'espoir, a conclu M. Troadec.

french.xinhuanet.com

France : une usine à capitaux chinois, source de dynamisme et d'espoir d'une petite ville bretonne (REPORTAGE)

Publié le 2017-12-21 à 05:34 | french.xinhuanet.com

PARIS, 20 décembre (Xinhua) -- Carhaix-Plouguer, une ville tranquille située dans la région française de Bretagne (ouest), était plongée dans une impasse économique depuis plusieurs années. Mais aujourd'hui, cette petite ville d'environ huit mille habitants est redynamisée par l'implantation de Synutra, une fabrique de lait infantile à capitaux chinois, a constaté Xinhua à Carhaix.

L'usine Synutra de Carhaix, avec un investissement de plus de 200 millions d'euros du groupe laitier chinois Synutra, dispose actuellement d'environ 350 salariés, selon les chiffres fournis par la direction de l'usine. Depuis sa mise en service en septembre 2016, cette usine, l'une des plus grandes dans son secteur à l'échelle européenne, transforme quotidiennement des centaines de tonnes de lait frais en provenance de l'ouest de la France en poudre de lait infantile, avant de l'exporter jusqu'au marché chinois.

Au sein de l'usine Synutra de Carhaix, presque tous les salariés sont d'origine française, des ateliers de production aux laboratoires de recherche et d'inspection de qualité, en passant par l'administration, a appris Xinhua sur place. En effet, si l'on ne tient pas compte de la marque inscrite en caractères chinois sur la façade de l'usine, ou d'une petite dizaine d'employés chinois (interprètes compris), cette usine est complètement française.

Toutefois, au début de la construction de l'usine en 2014, des rumeurs sur Synutra couraient, selon lesquelles tous les employés de cette usine seraient chinois, rappelle Mme Le Roux, une employée de l'atelier de prétraitement du lait, se souvenant avoir entendu dire quelqu'un avec inquiétude : "les Chinois ne prendront pas seulement notre lait, mais aussi notre emploi".

"Mais en effet, Synutra est une chance pour moi et en ce qui me concerne, c'est une usine française", affirme Mme Le Roux, rappelant que cette usine lui a fourni des formations et lui permettant d'obtenir un salaire fixe, dans une très bonne ambiance de travail. D'ailleurs, elle observe que depuis l'arrivée de Synutra, tous les chômeurs dans son entourage ont retrouvé un emploi lié directement ou indirectement à Synutra.

Cette usine joue vraiment un rôle de moteur pour le développement local, estime Patrick Bischofberger, directeur de l'usine. Grâce à l'effet de chaîne de production, "Quatre fois le nombre de nos employés, soit mille quatre cent personnes, pourraient bénéficier de l'activité de Synutra, et en plus, huit cent producteurs de lait bénéficient de notre présence", souligne-t-il.

Selon le directeur, la méfiance ou la peur qui sont apparues à l'égard de Synutra sont normales, car l'arrivée des capitaux chinois est une nouveauté pour la communauté locale. "Aujourd'hui, Synutra rassure.(...) De notre côté, nous avons organisé des événements 'porte ouverte' pour inviter les écoles, les milieux politiques à visiter notre usine", explique M. Bischofberger, soulignant que Synutra est soucieuse de transparence et ne cache rien.

Les retombées positives de Synutra sont avérées,car plusieurs secteurs profitent de son fonctionnement, des sociétés de service de transport, des fleuristes, ou encore des sociétés de nettoyage,entre autres, a appris Xinhua à Carhaix.

Stéphane Jacquel, co-gérant d'une société de nettoyage locale, a révélé qu'un cinquième du chiffre d'affaires de sa société provenait aujourd'hui de Synutra. Satisfaction supplémentaire, son nom a commencé à circuler auprès des autres entreprises internationales implantées autour de Carhaix après sa signature d'un contrat avec Synutra.

Le dynamisme généré par Synutra est "colossal" pour Carhaix, affirme Christian Troadec, maire de la ville depuis 2001. Les bénéfices de Synutra sont visibles, et ils ont commencé à se profiler depuis le début de la construction de l'usine en 2014, alors que des centaines d'ouvriers travaillaient tous les jours sur le chantier, générant beaucoup d'opportunités pour les restaurants, hôtels et magasins de Carhaix, rappelle-t-il.

Selon M. Troadec, Synutra est "un atout pour le développement" de Carhaix, pas seulement en raison de ses bénéfices économiques, mais aussi par l'effet d'exemple qu'elle produit." L'implantation de Synutra apporte aussi à Carhaix de la fierté, parce qu'elle démontre que la petite ville est capable d'accueillir des entreprises internationales. Et c'est très important, aujourd'hui, c'est une entreprise chinoise laitière, demain, peut-être, une autre société s'implantera dans le secteur de la viande", prévoit le maire avec l'optimisme.

De cet égard, Synutra ne constitue pas seulement une source de dynamisme, mais aussi d'espoir, a conclu M. Troadec.

010020070770000000000000011199231368413091