France/collision entre un bus scolaire et un train, le bilan s'alourdit à cinq morts (PAPIER GÉNÉRAL)

Publié le 2017-12-16 à 03:43 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 15 décembre (Xinhua) -- Le bilan de la collision entre un bus scolaire et un train express régional (TER), jeudi, dans le sud de la France, s'est alourdi, a confirmé, vendredi soir, le procureur de la République de Marseille chargé de l'enquête, Xavier Tarabeux. Cinq enfants ont trouvé la mort dans cet accident dont les circonstances ne sont pas encore clairement établies.

La collision entre un bus scolaire et un TER, jeudi, près de Perpignan (Pyrénées-Orientales) a fait cinq morts, a indiqué vendredi, en début de soirée, lors d'une conférence de presse, le procureur de la République de Marseille chargé de l'enquête, Xavier Tarabeux.

Le parquet de Marseille s'est saisi de l'enquête via son pôle spécialisé dans les accidents collectifs.

A Bruxelles, où il participait à un sommet européen, le président français Emmanuel Macron a fait part de "la tristesse, la profonde émotion de la nation française" après cet accident, saluant la mobilisation de tous les services de l'Etat.

La collision mortelle s'est produite jeudi, vers 16h00, à un passage à niveau situé sur le territoire de la commune de Millas, à une vingtaine de kilomètres de Perpignan. Le bus de ramassage scolaire, qui transportait des enfants entre le collège de Millas et les communes avoisinantes, était engagé sur la voie et a été percuté à l'arrière par un TER.

Le procureur de la République de Marseille a rappelé vendredi soir que sur les 24 personnes impliquées, dont 5 sont décédées, "le pronostic vital de 6 victimes est encore engagé ce soir".

"Les barrières sont dégradées et vont faire l'objet d'un examen. (...) Il est trop tôt aujourd'hui pour expliquer la manière dont s'est passé cet accident", a-t-il déclaré. "On ne sait pas pourquoi le bus s'est arrêté sur les voies. (...) La conductrice de l'autocar n'a pu encore être entendue", a-t-il ajouté.

La conductrice du bus, âgée de 48 ans, grièvement blessée dans l'accident, était toujours hospitalisée vendredi. Son employeur a affirmé sur la chaîne de télévision régionale France 3 qu'elle se serait confiée à lui en déclarant que "rien ne l'empêchait de passer".

"La majorité des témoignages recueillis jusqu'ici affirment que les barrières du passage à niveau étaient fermées au moment où le car était sur la voie", a répondu à la presse le procureur de la République de Marseille.

Les dépistages d'alcoolémie et de stupéfiants "se sont tous révélés négatifs" a-t-il indiqué.

Le train roulait à une vitesse normale, "en dessous de la vitesse autorisée dans cette zone", a-t-il ajouté.

Les circonstances exactes de la collision restent donc incertaines. Citant des témoins, la SNCF a assuré que le passage à niveau "a fonctionné normalement, mais il faut évidemment que cela soit confirmé par l'enquête".

Doté d'une signalisation automatique et de deux barrières, ce passage à niveau "n'était pas considéré comme particulièrement dangereux", a indiqué la compagnie ferroviaire.

Guillaume Pepy, président du directoire, et Patrick Jeantet, PDG SNCF Réseau, se sont rendus sur place.

Sur les lieux du drame, le plan de mobilisation des moyens sanitaires a été déclenché, ainsi que celui de prise en charge de nombreuses victimes. Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, était présent vendredi matin au collège où étaient scolarisées les victimes pour "apporter son soutien aux élèves, aux familles, aux professeurs et à l'ensemble de la communauté éducative".

La ministre des Transports Elisabeth Borne a par ailleurs annoncé vendredi qu'un coordinateur interministériel serait nommé pour aider "dans la durée" les familles des victimes de l'accident.

Au total, ce sont trois enquêtes qui ont été diligentées dans le cadre de cet accident: l'une dirigée par les services de la police judiciaire confiée au procureur de Marseille, la seconde, administrative, du Bureau d'enquête sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) et enfin une enquête interne déclenchée par la SNCF.

Selon des chiffres officiels, la France compte environ 15.000 passages à niveau. Les accidents survenus à des passages à niveau ont fait 31 morts en 2016 et 33 cette année, avant le drame de Millas.

french.xinhuanet.com

France/collision entre un bus scolaire et un train, le bilan s'alourdit à cinq morts (PAPIER GÉNÉRAL)

Publié le 2017-12-16 à 03:43 | french.xinhuanet.com

PARIS, 15 décembre (Xinhua) -- Le bilan de la collision entre un bus scolaire et un train express régional (TER), jeudi, dans le sud de la France, s'est alourdi, a confirmé, vendredi soir, le procureur de la République de Marseille chargé de l'enquête, Xavier Tarabeux. Cinq enfants ont trouvé la mort dans cet accident dont les circonstances ne sont pas encore clairement établies.

La collision entre un bus scolaire et un TER, jeudi, près de Perpignan (Pyrénées-Orientales) a fait cinq morts, a indiqué vendredi, en début de soirée, lors d'une conférence de presse, le procureur de la République de Marseille chargé de l'enquête, Xavier Tarabeux.

Le parquet de Marseille s'est saisi de l'enquête via son pôle spécialisé dans les accidents collectifs.

A Bruxelles, où il participait à un sommet européen, le président français Emmanuel Macron a fait part de "la tristesse, la profonde émotion de la nation française" après cet accident, saluant la mobilisation de tous les services de l'Etat.

La collision mortelle s'est produite jeudi, vers 16h00, à un passage à niveau situé sur le territoire de la commune de Millas, à une vingtaine de kilomètres de Perpignan. Le bus de ramassage scolaire, qui transportait des enfants entre le collège de Millas et les communes avoisinantes, était engagé sur la voie et a été percuté à l'arrière par un TER.

Le procureur de la République de Marseille a rappelé vendredi soir que sur les 24 personnes impliquées, dont 5 sont décédées, "le pronostic vital de 6 victimes est encore engagé ce soir".

"Les barrières sont dégradées et vont faire l'objet d'un examen. (...) Il est trop tôt aujourd'hui pour expliquer la manière dont s'est passé cet accident", a-t-il déclaré. "On ne sait pas pourquoi le bus s'est arrêté sur les voies. (...) La conductrice de l'autocar n'a pu encore être entendue", a-t-il ajouté.

La conductrice du bus, âgée de 48 ans, grièvement blessée dans l'accident, était toujours hospitalisée vendredi. Son employeur a affirmé sur la chaîne de télévision régionale France 3 qu'elle se serait confiée à lui en déclarant que "rien ne l'empêchait de passer".

"La majorité des témoignages recueillis jusqu'ici affirment que les barrières du passage à niveau étaient fermées au moment où le car était sur la voie", a répondu à la presse le procureur de la République de Marseille.

Les dépistages d'alcoolémie et de stupéfiants "se sont tous révélés négatifs" a-t-il indiqué.

Le train roulait à une vitesse normale, "en dessous de la vitesse autorisée dans cette zone", a-t-il ajouté.

Les circonstances exactes de la collision restent donc incertaines. Citant des témoins, la SNCF a assuré que le passage à niveau "a fonctionné normalement, mais il faut évidemment que cela soit confirmé par l'enquête".

Doté d'une signalisation automatique et de deux barrières, ce passage à niveau "n'était pas considéré comme particulièrement dangereux", a indiqué la compagnie ferroviaire.

Guillaume Pepy, président du directoire, et Patrick Jeantet, PDG SNCF Réseau, se sont rendus sur place.

Sur les lieux du drame, le plan de mobilisation des moyens sanitaires a été déclenché, ainsi que celui de prise en charge de nombreuses victimes. Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, était présent vendredi matin au collège où étaient scolarisées les victimes pour "apporter son soutien aux élèves, aux familles, aux professeurs et à l'ensemble de la communauté éducative".

La ministre des Transports Elisabeth Borne a par ailleurs annoncé vendredi qu'un coordinateur interministériel serait nommé pour aider "dans la durée" les familles des victimes de l'accident.

Au total, ce sont trois enquêtes qui ont été diligentées dans le cadre de cet accident: l'une dirigée par les services de la police judiciaire confiée au procureur de Marseille, la seconde, administrative, du Bureau d'enquête sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) et enfin une enquête interne déclenchée par la SNCF.

Selon des chiffres officiels, la France compte environ 15.000 passages à niveau. Les accidents survenus à des passages à niveau ont fait 31 morts en 2016 et 33 cette année, avant le drame de Millas.

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