France : élu à la tête des Républicains, Laurent Wauquiez face au défi du rassemblement (SYNTHESE)

Publié le 2017-12-12 à 09:19 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 11 décembre (Xinhua) -- Elu à la présidence du parti Les Républicains (LR) dimanche dernier avec 74,64% des voix, Laurent Wauquiez devra désormais faire face à un nouveau défi : rassembler la droite, minée depuis l'élection présidentielle par des querelles relatives à la ligne politique du parti.

Laurent Wauquiez a remporté l'élection avec 76,64% des voix face à Florence Portelli, 16,11%, et Maël de Calan, 9,25%, et un taux de participation de 42,46%, a annoncé dimanche soir la haute autorité en charge de l'organisation de cette élection.

L'urgence pour la nouvelle direction sera de rassembler le parti, fortement divisé sur la ligne à adopter (droite dure ou droite modérée). Un exercice qui ne sera pas facile pour Laurent Wauquiez, très critiqué au sein des Républicains pour ses positions "très à droite".

A 42 ans, M. Wauquiez incarne la frange identitaire de son parti et a fait campagne sous le slogan : "La droite de retour". "Je suis candidat parce que je pense que la France a besoin de la droite. Et il faut que la droite soit vraiment de droite", a-t-il déclaré en septembre dans une interview au Figaro.

Partisan d'une ligne dure, M. Wauquiez est souvent accusé par les "modérés", qui défendent une droite ouverte, de "dérailler" vers l'extrême droite. Florence Portelli (modérée), arrivée en deuxième position, refuse de travailler avec M. Wauquiez qu'elle considère "très à droite".

"Je ne travaillerai pas avec lui (Wauquiez). J'aurais l'impression de me prostituer après cette campagne où je prends le contre-pied de ce qu'il dit", a déclaré Mme Portelli au Huffington Post avant l'élection. Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, également opposé à la ligne de M. Wauquiez, a démissionné du parti LR après l'annonce des résultats.

"J'ai décidé de quitter définitivement LR. C'est une décision qui n'est pas facile, mais qui s'est imposée à moi (...) Je pense qu'aujourd'hui nous sommes dans une dérive, et je ne reconnais plus ma famille politique, alors j'ai décidé de la quitter", a déclaré lundi soir M. Bertrand sur France 2.

D'autres responsables LR, comme Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d'Ile-de-France qui a renoncé à se présenter à la présidence du parti, ne sont pas en phase avec les positions de M. Wauquiez.

"Une droite qui se rétrécit perdra la bataille de la crédibilité, elle perdra aussi les élections, alors qu'une droite qui s'élargit peut prétendre à gouverner le pays", a-t-elle affirmé en novembre dernier.

Mme Pécresse a d'ailleurs créé le mouvement Libres au sein des Républicains pour se démarquer de la ligne de M. Wauquiez. Ce mouvement, "c'est pour porter une ligne politique, prendre les valeurs de la droite, la liberté, la nation", a-t-elle expliqué.

Christian Estrosi, maire de Nice qui affirme ne pas se reconnaître dans cette ligne dure, a annoncé en septembre la création d'un mouvement avec d'autres élus LR.

Ces querelles relatives à la ligne du parti ont été mises en exergue lors de la primaire LR qui a opposé François Fillon à Alain Juppé. Le premier étant jugé très à droite, avec un programme "radical et ultra libéral", contre celui "modéré" et ouvert vers le centre de M. Juppé.

Une opposition qui avait fait perdre à M. Fillon, vainqueur de la primaire, le soutien du MODEM (centre) de François Bayrou ainsi qu'une partie des militants de l'UDI (centre) au profit d'Emmanuel Macron.

Le clivage droite dure/droite modérée va se poursuivre au sein des Républicains au second tour de l'élection présidentielle, lorsque les partisans de la ligne dure comme Laurent Wauquiez ont refusé d'appeler à voter Emmanuel Macron pour faire barrage à l'extrême droite. Fin

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France : élu à la tête des Républicains, Laurent Wauquiez face au défi du rassemblement (SYNTHESE)

Publié le 2017-12-12 à 09:19 | french.xinhuanet.com

PARIS, 11 décembre (Xinhua) -- Elu à la présidence du parti Les Républicains (LR) dimanche dernier avec 74,64% des voix, Laurent Wauquiez devra désormais faire face à un nouveau défi : rassembler la droite, minée depuis l'élection présidentielle par des querelles relatives à la ligne politique du parti.

Laurent Wauquiez a remporté l'élection avec 76,64% des voix face à Florence Portelli, 16,11%, et Maël de Calan, 9,25%, et un taux de participation de 42,46%, a annoncé dimanche soir la haute autorité en charge de l'organisation de cette élection.

L'urgence pour la nouvelle direction sera de rassembler le parti, fortement divisé sur la ligne à adopter (droite dure ou droite modérée). Un exercice qui ne sera pas facile pour Laurent Wauquiez, très critiqué au sein des Républicains pour ses positions "très à droite".

A 42 ans, M. Wauquiez incarne la frange identitaire de son parti et a fait campagne sous le slogan : "La droite de retour". "Je suis candidat parce que je pense que la France a besoin de la droite. Et il faut que la droite soit vraiment de droite", a-t-il déclaré en septembre dans une interview au Figaro.

Partisan d'une ligne dure, M. Wauquiez est souvent accusé par les "modérés", qui défendent une droite ouverte, de "dérailler" vers l'extrême droite. Florence Portelli (modérée), arrivée en deuxième position, refuse de travailler avec M. Wauquiez qu'elle considère "très à droite".

"Je ne travaillerai pas avec lui (Wauquiez). J'aurais l'impression de me prostituer après cette campagne où je prends le contre-pied de ce qu'il dit", a déclaré Mme Portelli au Huffington Post avant l'élection. Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, également opposé à la ligne de M. Wauquiez, a démissionné du parti LR après l'annonce des résultats.

"J'ai décidé de quitter définitivement LR. C'est une décision qui n'est pas facile, mais qui s'est imposée à moi (...) Je pense qu'aujourd'hui nous sommes dans une dérive, et je ne reconnais plus ma famille politique, alors j'ai décidé de la quitter", a déclaré lundi soir M. Bertrand sur France 2.

D'autres responsables LR, comme Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d'Ile-de-France qui a renoncé à se présenter à la présidence du parti, ne sont pas en phase avec les positions de M. Wauquiez.

"Une droite qui se rétrécit perdra la bataille de la crédibilité, elle perdra aussi les élections, alors qu'une droite qui s'élargit peut prétendre à gouverner le pays", a-t-elle affirmé en novembre dernier.

Mme Pécresse a d'ailleurs créé le mouvement Libres au sein des Républicains pour se démarquer de la ligne de M. Wauquiez. Ce mouvement, "c'est pour porter une ligne politique, prendre les valeurs de la droite, la liberté, la nation", a-t-elle expliqué.

Christian Estrosi, maire de Nice qui affirme ne pas se reconnaître dans cette ligne dure, a annoncé en septembre la création d'un mouvement avec d'autres élus LR.

Ces querelles relatives à la ligne du parti ont été mises en exergue lors de la primaire LR qui a opposé François Fillon à Alain Juppé. Le premier étant jugé très à droite, avec un programme "radical et ultra libéral", contre celui "modéré" et ouvert vers le centre de M. Juppé.

Une opposition qui avait fait perdre à M. Fillon, vainqueur de la primaire, le soutien du MODEM (centre) de François Bayrou ainsi qu'une partie des militants de l'UDI (centre) au profit d'Emmanuel Macron.

Le clivage droite dure/droite modérée va se poursuivre au sein des Républicains au second tour de l'élection présidentielle, lorsque les partisans de la ligne dure comme Laurent Wauquiez ont refusé d'appeler à voter Emmanuel Macron pour faire barrage à l'extrême droite. Fin

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