WASHINGTON, 5 décembre (Xinhua) -- De hauts responsables américains ont indiqué mardi que le président Donald Trump allait reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël et y transférer l'ambassade des Etats-Unis, aujourd'hui sise à Tel Aviv.
Cette décision risque d'aggraver les tensions au Moyen-Orient et de saper le rôle de médiateur de la paix des Etats-Unis sur la question israélo-palestinienne.
M. Trump "va reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël", ont déclaré ces officiels lors d'une vidéoconférence, expliquant que le président américain "considère cela comme une reconnaissance de la réalité, à la fois la réalité historique et (...) contemporaine".
Le président américain demandera également "au Département d'Etat d'entamer le processus de transfert de l'ambassade des Etats-Unis de son emplacement actuel à Tel Aviv vers un site à Jérusalem", ont indiqué ces responsables sous couvert d'anonymat.
"Cela ne signifie pas que l'ambassade se déplacera demain", ont-ils précisé, ajoutant qu'il y a environ 1.000 employés à l'ambassade de Tel Aviv. "Il faudra du temps pour trouver un site, résoudre les problèmes de sécurité, concevoir un nouvel établissement (...) et le construire, donc ce n'est pas un processus instantané".
Bien que le Congrès américain ait voté en 1995 la Jerusalem Embassy Act, une loi exigeant le transfert de la chancellerie à Jérusalem, les prédécesseurs de M. Trump -Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama- ont toujours appliqué une clause permettant de repousser pour six mois son application pour des raisons de sécurité nationale.
Le statut de Jérusalem demeure l'une des questions centrales du conflit israélo-palestinien. Jusqu'ici, la communauté internationale ne reconnaît pas Jérusalem en tant que capitale d'Israël et aucun pays étranger n'y a installé son ambassade.