CONAKRY, 29 novembre (Xinhua) -- D'après le discours du président français Emmanuel Macron à Ouagadougou, la "Françafrique" sera moins visible au sommet, a estimé le professeur d'économie et ancien ministre guinéen Ousmane Kaba.

La "Françafrique" n'a cependant pas complétement disparu dès lors que l'ancienne puissance coloniale dispose encore des intérêts économiques sur le continent africain, a noté le professeur Ousmane Kaba, dans une interview accordée mercredi à Xinhua.

Il y a tout un système qui l'entoure et qui soutient cette "Françafrique", selon lui.

Parlant du président français en séjour actuellement en Afrique pour le 5ème sommet Europe-Afrique en cours à Abidjan, Ousmane Kaba a noté qu'Emmanuel Macron est beaucoup plus concret et moins paternaliste que ses prédécesseurs.

"Ce que j'apprécie par endroit c'est l'octroi récent de plus de 500 millions d'euros de la France à la Guinée pour son plan de développement économique et social", a expliqué le professeur d'université guinéen.

Il dira par ailleurs que le problème de migration illégale est une responsabilité partagée entre l'Afrique et l'Europe et que les solutions doivent être réfléchies de façon intelligente pour y arriver.

M. Kaba a ajouté que l'Afrique n'est pas une "chasse gardée" ni de l'Europe, ni de l'Amérique, ni de personne.

Pour sa part, Abdourahamane Sanoh, président de la plateforme des citoyens unis pour le développement (PCUD), acteur de la société civile guinéenne, a affirmé qu'il doutait de voir cette initiative de nouvelle coopération entre la France et l'Afrique prospérer à terme.

Il a mentionné que les partenaires économiques de l'Afrique qui viennent de partout doivent faire en sorte que l'aide publique puisse profiter aux réels bénéficiaires que sont les femmes et les jeunes de l'Afrique.