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Combattants terroristes étrangers : l'ONU réclame un renforcement de la coopération entre les Etats

Publié le 2017-11-29 à 11:24 | french.xinhuanet.com

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NEW YORK (Nations Unies), 28 novembre (Xinhua) -- Le chef du Bureau des Nations Unies contre le terrorisme, Vladimir Voronkov, a déclaré mardi devant le Conseil de sécurité que le phénomène des combattants terroristes étrangers exigeait une réponse urgente et concertée et que les Etats membres devaient renforcer leur coopération en la matière.

Dans un exposé devant les membres du Conseil, M. Voronkov a indiqué que plus de 40.000 combattants étrangers issus de plus de dix pays sont allés rejoindre des groupes terroristes en Syrie et en Irak.

Mais après la défaite de Daech et la mise en place de mesures de contrôle plus strictes des mouvements, le flux de ces combattants dans la région a énormément diminué. Certains d'entre eux tentent désormais de partir pour des pays comme la Libye, le Yémen et l'Afghanistan, lesquels ont besoin de l'aide et du soutien de la communauté internationale pour contrer ce fléau.

A ce stade, 5.600 combattants étrangers issus de 33 pays sont rentrés chez eux, beaucoup ayant été bien formés et bien équipés pour mener des attaques dans leur propre pays. D'autres espèrent multiplier les nouvelles recrues alors que d'autres encore ont rejeté l'idéologie terroriste et ne posent donc aucun risque pour la société.

Selon le chef du Bureau des Nations Unies contre le terrorisme, les Etats membres doivent renforcer leur coopération et l'échange d'informations, développer des contrôles efficaces aux frontières et améliorer leur système de justice pénale, conformément à l'état de droit et aux droits de l'Homme.

Son Bureau a mis en place un Plan global d'application de la résolution et des déclarations pertinentes du Conseil de sécurité, en mobilisant et en coordonnant les efforts de 38 entités des Nations Unies, y compris la Direction exécutive contre le terrorisme et l'équipe de surveillance de Daech et d'Al-Qaïda.

Le Plan d'application évolue au même rythme qu'évolue la menace des combattants étrangers. Il tient compte de toute la durée de vie des combattants étrangers, dont un certain nombre de projets liés aux poursuites, à la rééducation et à la réintégration pour aider les Etats à répondre à la situation des rapatriés. De nouveaux projets ont été ajoutés pour répondre à la situation particulière des femmes et des enfants.

Le Bureau travaille aussi avec l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) pour aider les Etats à respecter strictement les normes des droits de l'Homme dans la gestion et la sécurité des frontières. Le Bureau collabore avec Iinterpol pour renforcer le partage des informations entre Etats et améliorer leur faculté de collecter des informations vitales sur les réseaux sociaux.

Avec l'ONUDC et la Direction exécutive contre le terrorisme, le Bureau aide les Etats à gérer les extrémistes violents emprisonnés et à prévenir la radicalisation dans les prisons.

Les combattants étrangers rapatriés, a insisté M. Voronkov, posent un défi énorme qui n'a pas de solution facile même si la tentation serait de les jeter en prison voire de leur fermer les portes de leur propre pays. Mais le respect du droit international est essentiel pour supprimer la menace que ces combattants posent.

Il a donc vanté les mérites des programmes de rééducation et de réintégration, en ce qu'ils peuvent être intégrés à différentes étapes du processus judiciaire, contribuer à réduire le nombre des recrutements dans les prisons et compléter les stratégies contre l'extrémisme violent qui mène au terrorisme.

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