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Zimbabwe : Emmerson Mnangagwa appelle au calme et à la retenue

French.xinhuanet.com   2017-11-24 17:46:22      

HARARE/BEIJING, 24 novembre (Xinhua) -- Emmerson Mnangagwa, qui sera investi président du Zimbabwe ce vendredi, a appelé ses compatriotes à faire preuve de retenue et à ne pas chercher la vengeance.

"J'implore tous les Zimbabwéens de rester patients et de se garder de toute vengeance", a déclaré M. Mnangagwa sur la chaîne de télévision nationale ZBC.

Il a également appelé les Zimbabwéens à ne pas régler leurs désaccords politiques ou sociaux en dehors du cadre légal.

M. Mnangagwa sera investi ce vendredi pour terminer le mandat de l'ancien président Robert Mugabe jusqu'aux élections générales de l'année prochaine, a indiqué la télévision d'Etat.

Agé de 75 ans, l'ancien vice-président est rentré mercredi à Harare, où il a prononcé un discours au siège du parti au pouvoir ZANU-PF pour la première fois depuis qu'il avait été limogé par M. Mugabe le 6 novembre dernier.

Cette décision avait conduit l'armée à prendre le contrôle du pays, aboutissant à la démission de M. Mugabe alors qu'une procédure de destitution avait été lancée.

M. Mnangagwa a appelé les Zimbabwéens à rester unis pendant que le gouvernement s'attache à relancer l'économie. Il a également appelé la communauté internationale à la soutenir.

"Nous voulons la paix dans notre pays. Nous voulons des emplois pour notre peuple", a-t-il déclaré.

Toutefois, l'ancien vice-président devra rapidement passer de la parole aux actes, le pays étant aux prises avec un fort taux de chômage, l'inflation des produits de première nécessité, un manque de liquidités et un sentiment général d'impuissance.

Alors que les partis d'opposition réclament des réformes électorales et d'autres mesures afin que les formations politiques puissent se faire concurrence sur un pied d'égalité, la population est plus intéressée par les questions d'approvisionnement alimentaire.

Alors que les Zimbabwéens espèrent que ce changement politique permettra de lancer une nouvelle ère de prospérité, les réseaux sociaux sont inondés par de conseils de choses à faire et à ne pas faire en cette période particulière.

Parallèlement, la communauté internationale a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue pour maintenir la stabilité politique et le développement du pays.

Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a salué la démission de M. Mugabe, affirmant qu'elle rentrera dans l'histoire comme un acte démontrant un grand sens politique qui ne pourra que faire honneur à son héritage politique.

L'UA espère que "le Zimbabwe continuera à jouer un rôle majeur dans les affaires du continent africain, en tant qu'Etat démocratique et prospère répondant aux aspirations de son peuple", a souligné M. Mahamat.

Gwede Mantashe, secrétaire général du Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a déclaré à Johannesbourg mercredi qu'il était prêt à travailler avec le Zimbabwe pour reconstruire le pays.

"Nous devons continuer à respecter et à célébrer M. Mugabe pour le rôle qu'il a joué au cours de la dernière décennie. Nous continuerons à travailler avec nos camarades au Zimbabwe. Nous ne leur dirons pas [...] qui doit diriger", a-t-il déclaré.

Dans un communiqué, l'Union européenne (UE) a affirmé que la démission de M. Mugabe montrait qu'il avait entendu la voix de son peuple.

La représentante de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a déclaré que le nouveau gouvernement devait désormais consolider l'ordre constitutionnel et assurer la mise en place d'un dialogue inclusif afin d'encourager l'accélération des réformes clés dans le pays.

La politique de la Chine à l'égard du Zimbabwe n'a pas changé, a affirmé mercredi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lu Kang. La Chine souhaite renforcer sa coopération avec le Zimbabwe en respectant les principes d'égalité et de bénéfices mutuels.

M. Lu a indiqué que la Chine respectait la décision de M. Mugabe. "Il reste un bon ami du peuple chinois", a rappelé M. Lu, ajoutant que "la Chine respecte le choix du peuple zimbabwéen" et espère qu'aucun pays ne s'immiscera dans les affaires intérieures du Zimbabwe.

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Zimbabwe : Emmerson Mnangagwa appelle au calme et à la retenue

Publié le 2017-11-24 à 17:46 | french.xinhuanet.com

HARARE/BEIJING, 24 novembre (Xinhua) -- Emmerson Mnangagwa, qui sera investi président du Zimbabwe ce vendredi, a appelé ses compatriotes à faire preuve de retenue et à ne pas chercher la vengeance.

"J'implore tous les Zimbabwéens de rester patients et de se garder de toute vengeance", a déclaré M. Mnangagwa sur la chaîne de télévision nationale ZBC.

Il a également appelé les Zimbabwéens à ne pas régler leurs désaccords politiques ou sociaux en dehors du cadre légal.

M. Mnangagwa sera investi ce vendredi pour terminer le mandat de l'ancien président Robert Mugabe jusqu'aux élections générales de l'année prochaine, a indiqué la télévision d'Etat.

Agé de 75 ans, l'ancien vice-président est rentré mercredi à Harare, où il a prononcé un discours au siège du parti au pouvoir ZANU-PF pour la première fois depuis qu'il avait été limogé par M. Mugabe le 6 novembre dernier.

Cette décision avait conduit l'armée à prendre le contrôle du pays, aboutissant à la démission de M. Mugabe alors qu'une procédure de destitution avait été lancée.

M. Mnangagwa a appelé les Zimbabwéens à rester unis pendant que le gouvernement s'attache à relancer l'économie. Il a également appelé la communauté internationale à la soutenir.

"Nous voulons la paix dans notre pays. Nous voulons des emplois pour notre peuple", a-t-il déclaré.

Toutefois, l'ancien vice-président devra rapidement passer de la parole aux actes, le pays étant aux prises avec un fort taux de chômage, l'inflation des produits de première nécessité, un manque de liquidités et un sentiment général d'impuissance.

Alors que les partis d'opposition réclament des réformes électorales et d'autres mesures afin que les formations politiques puissent se faire concurrence sur un pied d'égalité, la population est plus intéressée par les questions d'approvisionnement alimentaire.

Alors que les Zimbabwéens espèrent que ce changement politique permettra de lancer une nouvelle ère de prospérité, les réseaux sociaux sont inondés par de conseils de choses à faire et à ne pas faire en cette période particulière.

Parallèlement, la communauté internationale a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue pour maintenir la stabilité politique et le développement du pays.

Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a salué la démission de M. Mugabe, affirmant qu'elle rentrera dans l'histoire comme un acte démontrant un grand sens politique qui ne pourra que faire honneur à son héritage politique.

L'UA espère que "le Zimbabwe continuera à jouer un rôle majeur dans les affaires du continent africain, en tant qu'Etat démocratique et prospère répondant aux aspirations de son peuple", a souligné M. Mahamat.

Gwede Mantashe, secrétaire général du Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a déclaré à Johannesbourg mercredi qu'il était prêt à travailler avec le Zimbabwe pour reconstruire le pays.

"Nous devons continuer à respecter et à célébrer M. Mugabe pour le rôle qu'il a joué au cours de la dernière décennie. Nous continuerons à travailler avec nos camarades au Zimbabwe. Nous ne leur dirons pas [...] qui doit diriger", a-t-il déclaré.

Dans un communiqué, l'Union européenne (UE) a affirmé que la démission de M. Mugabe montrait qu'il avait entendu la voix de son peuple.

La représentante de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a déclaré que le nouveau gouvernement devait désormais consolider l'ordre constitutionnel et assurer la mise en place d'un dialogue inclusif afin d'encourager l'accélération des réformes clés dans le pays.

La politique de la Chine à l'égard du Zimbabwe n'a pas changé, a affirmé mercredi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lu Kang. La Chine souhaite renforcer sa coopération avec le Zimbabwe en respectant les principes d'égalité et de bénéfices mutuels.

M. Lu a indiqué que la Chine respectait la décision de M. Mugabe. "Il reste un bon ami du peuple chinois", a rappelé M. Lu, ajoutant que "la Chine respecte le choix du peuple zimbabwéen" et espère qu'aucun pays ne s'immiscera dans les affaires intérieures du Zimbabwe.

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