France : le président Macron reçoit le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri (SYNTHESE)

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2017-11-18 à 23:27


(Xinhua/Chen Yichen)

PARIS, 18 novembre (Xinhua) -- Le président français Emmanuel Macron a reçu samedi à la mi-journée le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri au palais de l'Elysée, a-t-on appris par le compte Twitter du président français.

Sur le perron de l'Elysée, M. Macron a embrassé M. Hariri avant de monter l'escalier dans une ambiance très amicale.

Le président Macron n'a pour l'instant publié aucune déclaration, mais il a tweeté "Ahlan wa sahlan ! Bienvenue à Paris Saad Hariri".

Suite à un bref entretien, les deux hommes ont pris un déjeuner en compagnie de leurs épouses et du fils aîné de M. Hariri. Les deux autres enfants du couple Hariri, adolescents, sont restés en Arabie saoudite, où ils résident et sont scolarisés.

Avant cet entretien, M. Macron s'était entretenu par téléphone avec le président libanais Michel Aoun, qui "l'a remercié pour l'action de la France en faveur du Liban", a indiqué l'Elysée.

Ancienne puissance mandataire du Liban, la France s'efforce de jouer les médiateurs afin de tenter de sortir de l'impasse provoquée par la démission surprise de Saad Hariri, annoncée le 4 novembre depuis Riyad. Le président Macron l'a invité à Paris avec sa famille "pour quelques jours ou quelques semaines".

Samedi matin, la présidence libanaise a annoncé que M. Hariri sera de retour au Liban mercredi pour la fête de l'indépendance. "Le président Aoun a reçu ce matin un appel téléphonique de M. Hariri l'informant qu'il se rendra au Liban pour participer à la célébration de la fête de l'indépendance", a fait savoir la présidence, précisant également que M. Hariri participerait "notamment au défilé militaire" traditionnel.

De nombreuses spéculations avaient circulé ces derniers jours sur une présumée interdiction de quitter le royaume saoudien, après avoir été "contraint" à la démission. Le président Aoun avait même dit qu'il considérait M. Hariri "en captivité" à Riyad. Une accusation rejetée par l'Arabie saoudite et par Saad Hariri.

L'Arabie saoudite a par ailleurs décidé de rappeler son ambassadeur à Berlin pour protester contre des déclarations du ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel qui avait laissé entendre, jeudi, que Saad Hariri subirait l'influence de Riyad.

En annonçant sa démission, M. Hariri avait invoqué la "mainmise" du Hezbollah - membre du gouvernement et soutenu par l'Iran - sur la vie politique au Liban et des craintes pour sa vie. Son père, Rafic Hariri, un ancien Premier ministre, a été tué dans un attentat à Beyrouth en 2005. Cinq membres du Hezbollah chiite libanais sont accusés d'être responsables de cette attaque.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré jeudi que la France était "inquiète" de la "tentation hégémonique" de l'Iran au Moyen-Orient, provoquant la colère de Téhéran qui a dénoncé "le regard partial" de la France, qui "volontairement ou involontairement, aide à transformer des crises potentielles en crises réelles".

Dès l'annonce par Saad Hariri de sa démission surprise, le 4 novembre, depuis Riyad, les autorités françaises avaient exprimé leur préoccupation et se sont activées en coulisses.

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France : le président Macron reçoit le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri (SYNTHESE)

Publié le 2017-11-18 à 23:27 | french.xinhuanet.com


(Xinhua/Chen Yichen)

PARIS, 18 novembre (Xinhua) -- Le président français Emmanuel Macron a reçu samedi à la mi-journée le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri au palais de l'Elysée, a-t-on appris par le compte Twitter du président français.

Sur le perron de l'Elysée, M. Macron a embrassé M. Hariri avant de monter l'escalier dans une ambiance très amicale.

Le président Macron n'a pour l'instant publié aucune déclaration, mais il a tweeté "Ahlan wa sahlan ! Bienvenue à Paris Saad Hariri".

Suite à un bref entretien, les deux hommes ont pris un déjeuner en compagnie de leurs épouses et du fils aîné de M. Hariri. Les deux autres enfants du couple Hariri, adolescents, sont restés en Arabie saoudite, où ils résident et sont scolarisés.

Avant cet entretien, M. Macron s'était entretenu par téléphone avec le président libanais Michel Aoun, qui "l'a remercié pour l'action de la France en faveur du Liban", a indiqué l'Elysée.

Ancienne puissance mandataire du Liban, la France s'efforce de jouer les médiateurs afin de tenter de sortir de l'impasse provoquée par la démission surprise de Saad Hariri, annoncée le 4 novembre depuis Riyad. Le président Macron l'a invité à Paris avec sa famille "pour quelques jours ou quelques semaines".

Samedi matin, la présidence libanaise a annoncé que M. Hariri sera de retour au Liban mercredi pour la fête de l'indépendance. "Le président Aoun a reçu ce matin un appel téléphonique de M. Hariri l'informant qu'il se rendra au Liban pour participer à la célébration de la fête de l'indépendance", a fait savoir la présidence, précisant également que M. Hariri participerait "notamment au défilé militaire" traditionnel.

De nombreuses spéculations avaient circulé ces derniers jours sur une présumée interdiction de quitter le royaume saoudien, après avoir été "contraint" à la démission. Le président Aoun avait même dit qu'il considérait M. Hariri "en captivité" à Riyad. Une accusation rejetée par l'Arabie saoudite et par Saad Hariri.

L'Arabie saoudite a par ailleurs décidé de rappeler son ambassadeur à Berlin pour protester contre des déclarations du ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel qui avait laissé entendre, jeudi, que Saad Hariri subirait l'influence de Riyad.

En annonçant sa démission, M. Hariri avait invoqué la "mainmise" du Hezbollah - membre du gouvernement et soutenu par l'Iran - sur la vie politique au Liban et des craintes pour sa vie. Son père, Rafic Hariri, un ancien Premier ministre, a été tué dans un attentat à Beyrouth en 2005. Cinq membres du Hezbollah chiite libanais sont accusés d'être responsables de cette attaque.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré jeudi que la France était "inquiète" de la "tentation hégémonique" de l'Iran au Moyen-Orient, provoquant la colère de Téhéran qui a dénoncé "le regard partial" de la France, qui "volontairement ou involontairement, aide à transformer des crises potentielles en crises réelles".

Dès l'annonce par Saad Hariri de sa démission surprise, le 4 novembre, depuis Riyad, les autorités françaises avaient exprimé leur préoccupation et se sont activées en coulisses.

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