Le président français présente "un plan de bataille clair" en faveur des quartiers en difficultés

Publié le 2017-11-15 à 05:25 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 14 novembre (Xinhua) -- Mardi, le chef de l'État français Emmanuel Macron a présenté un programme en faveur des quartiers en difficultés lors d'un déplacement à Tourcoing (nord de la France), déclarant vouloir engager "un plan de bataille clair".

"Aujourd'hui, nous ne pouvons pas accepter que plus de 40 % des habitants de nos quartiers soient sous le seuil de pauvreté, que le taux de chômage soit près de trois fois supérieur aux autres territoires, que moins de la moitié des femmes soient en activité et, lorsqu'elles le sont, dans des emplois fragmentés, précaires, que les enfants de ces quartiers aient une réussite au brevet des collèges de huit points inférieure à celle de leurs homologues de la ville voisine, que les quartiers politiques de la ville comptent deux fois moins de médecins que leurs ville d'appartenance, que les quartiers politique de la ville comptent près de cinq fois moins de crèches, sans parler des bureaux de Poste qui ont fermé, des transports qui tardent à arriver, des bibliothèques aux horaires inadaptés", a-t-il déclaré, soulignant "la responsabilité immense de l'État" et "des élus de terrain accompagnés et des associations" et invoquant deux directions.

"La première, c'est de ramener le droit commun dans les quartiers, afin que chacun ait accès aux mêmes services, afin que nul n'ait le sentiment d'avoir été abandonné par la République et puisse le lui reprocher", a expliqué Emmanuel Macron. Sur ce point, le président français a annoncé la création de 10 000 emplois de policiers, de gendarmes du quinquennat, dont les deux tiers seront pris sur les deux prochaines années : "Nous concentrerons les efforts bien évidemment dans les quartiers les plus en difficulté, il n'est pas normal qu'une zone prioritaire, comme celle que vos deux communes partagent, ait vu diminuer ses effectifs de police", a-t-il précisé.

La deuxième réside dans "l'émancipation des habitants". "On a depuis très longtemps une priorité qui a été d'avoir une politique territorialisée, de s'occuper justement des quartiers, des espaces et il ne faut pas abandonner cela, ici, on ne serait sans doute pas là pour en parler s'il n'y avait pas une zone franche urbaine qui a permis aux activités de se déployer" a-t-il indiqué.

En matière d'emploi, le chef de l'État français a annoncé le retour des "contrats francs", dispositif qui accorde une prime aux entreprises embauchant un habitant d'un quartier en difficulté expérimenté durant le quinquennat de François Hollande. Les entreprises bénéficieront d'une aide de 5 000 euros par an sur trois ans pour une embauche en CDI et de 2 500 euros par an sur deux ans pour un CDD de plus de six mois.

Par ailleurs, l'Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru) va voir, comme prévu, son budget doubler jusqu'à 10 milliards d'euros. Sur le plan de la politique familiale, Emmanuel Macron a annoncé la majoration de 30 % du complément de mode de garde pour les familles monoparentales, soit 138 euros par mois.

Il a évoqué la délinquance dans des quartiers sensibles et le terrorisme, refusant tout amalgame : " Ici, je veux être très direct avec vous et très simple, je ne confondrai jamais les quelques milliers de radicalisés et les millions d'habitants des quartiers populaires". "Ne tombons pas dans le piège, dès qu'on parle des quartiers, dès qu'on parle de la politique de la ville, de dire : il y a une priorité, c'est la lutte contre la radicalisation ou l'islam radical, parce qu'à ce moment-là, on méconnaît la réalité profonde des millions d'habitants qui y vivent et la grande complexité de ces territoires, mais on ne peut pas non plus ne pas en parler, parce que dans nombre de ces territoires en difficulté, la radicalisation s'est installée, et a touché plusieurs milliers de nos jeunes ou de nos moins jeunes" a-t-il déclaré.

"Cette radicalisation, elle s'est installée parce que la République a démissionné, et parce que nous avons laissé, dans de trop nombreuses communes, dans de trop nombreux quartiers, des représentants d'une religion - transfigurée, déformée, qui porte la haine et le repli - apporter des solutions que la République n'apportait plus", a reconnu le chef de l'État français, expliquant qu'il fallait en réponse "une politique profondément exigeante, rigoureuse, et parfois autoritaire, et je l'assume, de fermetures des structures inacceptables, de rétablissement des comportements républicains".

french.xinhuanet.com

Le président français présente "un plan de bataille clair" en faveur des quartiers en difficultés

Publié le 2017-11-15 à 05:25 | french.xinhuanet.com

PARIS, 14 novembre (Xinhua) -- Mardi, le chef de l'État français Emmanuel Macron a présenté un programme en faveur des quartiers en difficultés lors d'un déplacement à Tourcoing (nord de la France), déclarant vouloir engager "un plan de bataille clair".

"Aujourd'hui, nous ne pouvons pas accepter que plus de 40 % des habitants de nos quartiers soient sous le seuil de pauvreté, que le taux de chômage soit près de trois fois supérieur aux autres territoires, que moins de la moitié des femmes soient en activité et, lorsqu'elles le sont, dans des emplois fragmentés, précaires, que les enfants de ces quartiers aient une réussite au brevet des collèges de huit points inférieure à celle de leurs homologues de la ville voisine, que les quartiers politiques de la ville comptent deux fois moins de médecins que leurs ville d'appartenance, que les quartiers politique de la ville comptent près de cinq fois moins de crèches, sans parler des bureaux de Poste qui ont fermé, des transports qui tardent à arriver, des bibliothèques aux horaires inadaptés", a-t-il déclaré, soulignant "la responsabilité immense de l'État" et "des élus de terrain accompagnés et des associations" et invoquant deux directions.

"La première, c'est de ramener le droit commun dans les quartiers, afin que chacun ait accès aux mêmes services, afin que nul n'ait le sentiment d'avoir été abandonné par la République et puisse le lui reprocher", a expliqué Emmanuel Macron. Sur ce point, le président français a annoncé la création de 10 000 emplois de policiers, de gendarmes du quinquennat, dont les deux tiers seront pris sur les deux prochaines années : "Nous concentrerons les efforts bien évidemment dans les quartiers les plus en difficulté, il n'est pas normal qu'une zone prioritaire, comme celle que vos deux communes partagent, ait vu diminuer ses effectifs de police", a-t-il précisé.

La deuxième réside dans "l'émancipation des habitants". "On a depuis très longtemps une priorité qui a été d'avoir une politique territorialisée, de s'occuper justement des quartiers, des espaces et il ne faut pas abandonner cela, ici, on ne serait sans doute pas là pour en parler s'il n'y avait pas une zone franche urbaine qui a permis aux activités de se déployer" a-t-il indiqué.

En matière d'emploi, le chef de l'État français a annoncé le retour des "contrats francs", dispositif qui accorde une prime aux entreprises embauchant un habitant d'un quartier en difficulté expérimenté durant le quinquennat de François Hollande. Les entreprises bénéficieront d'une aide de 5 000 euros par an sur trois ans pour une embauche en CDI et de 2 500 euros par an sur deux ans pour un CDD de plus de six mois.

Par ailleurs, l'Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru) va voir, comme prévu, son budget doubler jusqu'à 10 milliards d'euros. Sur le plan de la politique familiale, Emmanuel Macron a annoncé la majoration de 30 % du complément de mode de garde pour les familles monoparentales, soit 138 euros par mois.

Il a évoqué la délinquance dans des quartiers sensibles et le terrorisme, refusant tout amalgame : " Ici, je veux être très direct avec vous et très simple, je ne confondrai jamais les quelques milliers de radicalisés et les millions d'habitants des quartiers populaires". "Ne tombons pas dans le piège, dès qu'on parle des quartiers, dès qu'on parle de la politique de la ville, de dire : il y a une priorité, c'est la lutte contre la radicalisation ou l'islam radical, parce qu'à ce moment-là, on méconnaît la réalité profonde des millions d'habitants qui y vivent et la grande complexité de ces territoires, mais on ne peut pas non plus ne pas en parler, parce que dans nombre de ces territoires en difficulté, la radicalisation s'est installée, et a touché plusieurs milliers de nos jeunes ou de nos moins jeunes" a-t-il déclaré.

"Cette radicalisation, elle s'est installée parce que la République a démissionné, et parce que nous avons laissé, dans de trop nombreuses communes, dans de trop nombreux quartiers, des représentants d'une religion - transfigurée, déformée, qui porte la haine et le repli - apporter des solutions que la République n'apportait plus", a reconnu le chef de l'État français, expliquant qu'il fallait en réponse "une politique profondément exigeante, rigoureuse, et parfois autoritaire, et je l'assume, de fermetures des structures inacceptables, de rétablissement des comportements républicains".

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