French.xinhuanet.com | Edition européenne | Edition nord-américaine  
ENGLISH
 
   

Le Niger annonce son retrait de l'ITIE après sa "suspension"

French.xinhuanet.com   2017-11-14 05:05:25      

NIAMEY, 13 novembre (Xinhua) -- Après sa suspension le mois passé de l'Initiative pour la Transparence des Industries extractives (ITIE) "pour progrès insuffisants", le Niger se retire de l'institution, a annoncé le ministre des Mines, Barazé Moussa.

Dans une correspondance en octobre dernier, le Conseil d'Administration de l'ITIE avait, tout en saluant la position de pionnier que le Niger a occupée pour un pays qui est le premier producteur d'uranium de l'Afrique, "suspendu" le pays pour "progrès insuffisants".

Il s'agit notamment "du non-respect des exigences de l'ITIE en matière de divulgation des contrats, de publication des données sur les versements infranationaux au profit des collectivités territoriales des régions extractives".

En outre, il est reproché au Niger "la restriction des libertés et de l'espace de la société civile", en lien avec de récentes arrestations d'acteurs s'intéressant au secteur minier.

Pour le ministre nigérien des Mines, Baarazé Moussa, cette décision de l'organisme international "est injuste".

Il a attribué, dans des propos rapportés par la radio nationale, la suspension du Niger au fait que l'instance dirigeante de l'ITIE s'est "mêlée d'une affaire judiciaire au Niger", notamment la vente présumée douteuse d'uranium nigérien à travers de multiples intermédiaires.

Un Collectif de la société civile avait déposé une "plainte contre X" suite à cette affaire appelée "uraniumgate".

Pour le ministre, l'ITIE s'est "mêlé d'une affaire judiciaire" en établissant "un lien entre l'arrestation de certains acteurs de la société civile", auteurs de la plainte et cette affaire de vente frauduleuse d'uranium nigérien.

L'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) a été lancée en 2002 et est devenue aujourd'hui une Norme internationale visant à assurer une meilleure transparence dans la gouvernance des industries extractives. Ayant adhéré à l'Initiative en 2005, le Niger a été admis "pays candidat" en 2007 et déclaré "pays conforme" en 2011.

Le Niger avec une superficie de plus de 1.267.000 km2, dispose d'un sous-sol regorgeant d'importantes ressources minières et énergétiques dont l'uranium, le charbon, le cuivre, l'or, le phosphate, le molybdène, le zinc, le pétrole, le gaz, le fer, et d'autres métaux précieux, selon des études réalisées par le ministère en charge des Mines.

Le pays est déjà producteur et exportateur d'uranium, de pétrole, de charbon, d'or, de ciment et de gaz.

french.xinhuanet.com

Le Niger annonce son retrait de l'ITIE après sa "suspension"

Publié le 2017-11-14 à 05:05 | french.xinhuanet.com

NIAMEY, 13 novembre (Xinhua) -- Après sa suspension le mois passé de l'Initiative pour la Transparence des Industries extractives (ITIE) "pour progrès insuffisants", le Niger se retire de l'institution, a annoncé le ministre des Mines, Barazé Moussa.

Dans une correspondance en octobre dernier, le Conseil d'Administration de l'ITIE avait, tout en saluant la position de pionnier que le Niger a occupée pour un pays qui est le premier producteur d'uranium de l'Afrique, "suspendu" le pays pour "progrès insuffisants".

Il s'agit notamment "du non-respect des exigences de l'ITIE en matière de divulgation des contrats, de publication des données sur les versements infranationaux au profit des collectivités territoriales des régions extractives".

En outre, il est reproché au Niger "la restriction des libertés et de l'espace de la société civile", en lien avec de récentes arrestations d'acteurs s'intéressant au secteur minier.

Pour le ministre nigérien des Mines, Baarazé Moussa, cette décision de l'organisme international "est injuste".

Il a attribué, dans des propos rapportés par la radio nationale, la suspension du Niger au fait que l'instance dirigeante de l'ITIE s'est "mêlée d'une affaire judiciaire au Niger", notamment la vente présumée douteuse d'uranium nigérien à travers de multiples intermédiaires.

Un Collectif de la société civile avait déposé une "plainte contre X" suite à cette affaire appelée "uraniumgate".

Pour le ministre, l'ITIE s'est "mêlé d'une affaire judiciaire" en établissant "un lien entre l'arrestation de certains acteurs de la société civile", auteurs de la plainte et cette affaire de vente frauduleuse d'uranium nigérien.

L'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) a été lancée en 2002 et est devenue aujourd'hui une Norme internationale visant à assurer une meilleure transparence dans la gouvernance des industries extractives. Ayant adhéré à l'Initiative en 2005, le Niger a été admis "pays candidat" en 2007 et déclaré "pays conforme" en 2011.

Le Niger avec une superficie de plus de 1.267.000 km2, dispose d'un sous-sol regorgeant d'importantes ressources minières et énergétiques dont l'uranium, le charbon, le cuivre, l'or, le phosphate, le molybdène, le zinc, le pétrole, le gaz, le fer, et d'autres métaux précieux, selon des études réalisées par le ministère en charge des Mines.

Le pays est déjà producteur et exportateur d'uranium, de pétrole, de charbon, d'or, de ciment et de gaz.

010020070770000000000000011100001367497991