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La calotte glaciaire du Groenland menacée par le réchauffement climatique (étude)

Publié le 2017-11-13 à 14:35 | french.xinhuanet.com

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LOS ANGELES, 12 novembre (Xinhua) -- L'inlandsis laurentidien, cette immense calotte glaciaire recouvrant autrefois l'Amérique du Nord, a diminué de moitié en à peine 500 ans à la fin de la dernière ère glaciaire en raison du réchauffement climatique, indiquant que la calotte glaciaire du Groenland pourrait aujourd'hui connaître un sort similaire, selon une nouvelle recherche publiée cette semaine dans la revue américaine Science.

Au cours du pléistocène, théâtre de la dernière période glaciaire voici des dizaines de milliers d'années, la calotte glaciaire de la Laurentide, similaire à celle du Groenland, recouvrait une grande partie de l'Amérique du Nord.

Selon l'étude, sa fonte a probablement causé une hausse du niveau de la mer d'environ six mètres et de grands changements de température et des courants marins. Puisque l'eau froide est plus dense que l'eau chaude, l'eau contenue dans les glaces s'enfonce lorsqu'elle fond, ce qui perturbe le "tapis roulant" de la circulation océanique et entraîne des changements climatiques.

Des études antérieures ont démontré la présence de l'inlandsis laurentidien dans l'ouest du Canada actuel il y a encore 12.500 ans, mais de nouvelles données montrent que de vastes étendues de cette région étaient exemptes de glace à peine 1.500 ans auparavant, ce qui montre que les calottes glaciaires peuvent avancer et reculer au cours d'une période relativement courte.

A l'aide d'indices géologiques et de modélisations, les chercheurs ont établi une chronologie de l'avancée et du recul de cette calotte ancienne. Au laboratoire PRIME de l'Université américaine de Purdue, un centre de recherche dédié à la spectrométrie de masse par accélérateur, ils ont cartographié et daté des moraines dans l'ouest du Canada en utilisant le béryllium-10, un isotope rare du béryllium souvent utilisé comme indicateur de l'intensité solaire.

"Nous avons un ensemble d'évaluations au béryllium-10 remontant à 14.000 ans et un autre a 11.500 ans. La différence est statistiquement significative", a noté dans un communiqué Marc Caffee, professeur de physique au Collège des sciences de Purdue et directeur du PRIME Lab. "La seule façon dont cela a pu se produire, c'est que la glace dans cette zone a complètement disparu et a ensuite avancé".

La reconstitution d'une chronologie précise du climat aide les chercheurs à déterminer les causes et les effets des changements. Etablir une chronologie de ce recul glaciaire donne également un aperçu de la façon dont les premières personnes sont arrivées en Amérique du Nord.

"Cette étude devrait servir d'encouragement à d'autres études", a dit M. Caffee. "Les calottes glaciaires continentales ne disparaissent pas de façon monolithique et simple. C'est un processus extrêmement compliqué : plus nous en savons sur le retrait de la calotte glaciaire de la Laurentide, mieux nous serons en mesure de prédire ce qui va arriver à calotte glaciaire du Groenland".

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