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Guinée-Bissau : nouvelle initiative du président Vaz pour sortir le pays de la crise institutionnelle (SYNTHESE)

Publié le 2017-11-11 à 09:15 | french.xinhuanet.com

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BISSAU, 10 novembre (Xinhua) -- Le président bissau-guinéen José Mario Vaz a appelé vendredi la classe politique à appliquer l'Accord de Bissau pour mettre fin à la crise politique et institutionnelle qui sévit depuis plus de deux ans dans ce petit pays ouest-africain, qui compte parmi les plus pauvres au monde.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a appelé le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), majoritaire à l'Assemblée nationale, à ouvrir les portes du Parlement et à promouvoir la réconciliation interne.

L'Assemblée nationale est bloquée depuis plus de deux ans suite à un différend entre le président Vaz et le PAIGC à propos de la nomination d'un Premier ministre, les derniers chefs de gouvernement désignés par le chef de l'Etat n'ayant pas obtenu l'aval du PAIGC.

L'Accord de Bissau a été signé le 10 septembre 2016. Il est antérieur à celui de Conakry, signé en octobre suivant sous la supervision de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et dont l'application est exigée par la communauté internationale.

Il recommande de former un gouvernement de consensus et inclusif pour diriger le pays jusqu'à des élections législatives en 2018, une réforme de la Constitution et des lois électorales, des statuts des partis politiques, de l'administration publique et de la justice, entre autres.

Quant à l'accord de Conakry, il prévoit aussi la nomination d'un Premier ministre consensuel et d'un gouvernement inclusif avec les partis représentés à l'Assemblée nationale. Mais il n'a jamais été appliqué par le président Vaz dont tous les Premiers ministres qu'il a nommés sans le consentement du PAIGC ont été rejetés par ce parti, ce qui bloque le fonctionnement du Parlement.

La nouvelle initiative du président Vaz a été fraîchement accueillie par les hommes politiques. Idrissa Djalo, leader du Parti de l'unité nationale, a dénoncé un gâchis et accusé M. Vaz d'être "un homme sans caractère et incohérent dans ses actions". "Le seul héritage que José Mario Vaz laisse au peuple est qu'il a pris la Guinée-Bissau qui était en cours de développement et il l'a jetée dans la boue".

De l'avis du chef du PAIGC, Domingos Simoes Pereira, le communiqué de la présidence de la République est une manœuvre, car le document de Bissau a abouti à l'accord de Conakry.

Pour le leader de l'Union pour le changement, Agnelo Regalla, M. Vaz entend annuler l'accord de Conakry, qui inclut le nom d'Augusto Olivais comme Premier ministre choisi par consensus. Fin

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