TEHERAN, 7 novembre (Xinhua) -- Des négociations sont en cours pour transférer le pétrole brut des champs irakiens de Kirkouk à l'Iran au lieu de le transporter à la ville turque de Ceyhan, ont rapporté mardi les médias locaux.

"Si le Gouvernement régional du Kurdistan ne parvient pas à un accord avec le gouvernement central de Bagdad sur la politique d'exportation du pétrole, le transfert du brut de Kirkouk à l'Iran sera faisable", a indiqué le secrétaire général de la Chambre de commerce Iran-Irak, Hamid Hosseini, cité par le quotidien Financial Tribune.

La mesure sera probablement mise en œuvre dans le cadre d'un éventuel accord d'échange ou en échange des services d'ingénierie iraniens, a précisé M. Hosseini.

Suite au vote sur l'indépendance de la région du Kurdistan fin septembre, Bagdad a pris des mesures pour que les exportations pétrolières soient sous contrôle fédéral, appelant les autres pays à traiter exclusivement avec le gouvernement central concernant le commerce du pétrole.

Des études approfondies sont en cours afin de déterminer s'il est financièrement et techniquement possible de transférer le pétrole brut irakien vers l'Iran, a indiqué M. Hosseini.

"Si le transfert de pétrole brut de Kirkouk est lancé, près de 650 000 barils de pétrole peuvent être livrés à l'Iran par jour", a déclaré M. Hosseini.

Il a indiqué qu'il est très probable qu'un pipeline sera construit pour transporter du pétrole du port irakien de Bassora au port iranien d'Abadan.

"Nous pouvons également leur fournir des services d'ingénierie pour mener à bien leurs projets énergétiques en échange du transfert de pétrole brut vers l'Iran", a-t-il déclaré.

Bien que l'Irak et l'Iran soient des rivaux sur le marché mondial du pétrole, ils peuvent collaborer sur des projets pétroliers car ils partagent un grand nombre de réserves d'hydrocarbures, a-t-il ajouté.