Togo: le gouvernement annonce des mesures pour une sortie de crise
Publié le 2017-11-07 à 21:35 | french.xinhuanet.com
LOME, 7 novembre (Xinhua) -- Le gouvernement togolais a annoncé qu'il prendrait "les dispositions nécessaires pour l'ouverture, à Lomé, d'un dialogue avec l'ensemble de la classe politique togolaise", en réponse à la crise politique en cours dans le pays.
Les mesures visent également à "réaffirmer sa détermination à promouvoir le retour au calme ainsi qu'un climat d'apaisement et de sérénité indispensable pour la recherche de solutions crédibles et durables à la question des réformes politiques", a souligné un communiqué officiel publié lundi dans la soirée.
Il a été notamment décidé de la remise en liberté de 42 personnes interpellées, jugées et condamnées par diverses juridictions dans le cadre de récentes manifestations politiques violentes dans le pays, et de la levée de la mesure de contrôle judiciaire du chef de file de l'opposition, Jean-Pierre Fabre.
Le gouvernement "espère donc que tout ceci conduira les partis politiques concernés à agir avec la plus grande retenue et responsabilité et à œuvrer pour l'intérêt national par la sauvegarde de la paix et de la cohésion nationale", affirme le communiqué.
Depuis le 19 août, plusieurs localités du Togo ont été confrontées à une vague de manifestations de rues à l'appel des partis d'opposition et qui ont été émaillées de graves violences.
Les manifestations ont entraîné, a-t-on précisé, des pertes en vies humaines ainsi que de nombreux blessés et d'importants dégâts matériels notamment des atteintes à l'intégrité physique des personnes, destructions et dégradations de biens publics et privés.
En lien avec ces manifestations, le communiqué indique que le gouvernement a déploré qu'à aucun moment les leaders des partis politiques concernés n'ont déploré, regretté ou condamné les violences et les exactions commises en marge des manifestations.
Une coalition de 14 partis d'opposition organise depuis des mois des manifestations pour exiger le vote de la diaspora et le retour à la Constitution de 1992 qui limite le mandat présidentiel à deux et établit le scrutin à deux tours.
En réponse, le gouvernement a introduit une révision des articles de la Constitution pour ramener la limitation du mandat présidentiel à deux et le scrutin à deux tours qui a été adoptée par seulement les députés de la majorité présidentielle lors d'une séance boycottée par l'opposition parlementaire.
Depuis lors, le gouvernement a enclenché un processus pour soumettre le projet de loi à un référendum. L'opposition togolaise rejette ce référendum et appelle au départ pur et simple du président togolais Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 et réélu en 2015 pour un nouveau mandat de cinq ans. Fin

