France : la ministre française de la Santé dévoile le budget de la sécurité sociale

Publié le 2017-10-23 à 21:15 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 23 octobre (Xinhua) -- A quelques jours de l'examen par les députés français du projet de loi de financement de la sécurité sociale, la ministre française de la Santé, Agnès Buzyn, a présenté dimanche dernier plusieurs mesures pour réduire le déficit.

L'objectif fixé pour 2018 est une réduction de trois milliards d'euros du déficit global de la sécurité sociale. "Il y a une marge de manœuvre énorme sans toucher à l'égalité des chances : 30% des dépenses de l'assurance maladie ne sont pas pertinentes", a déclaré la ministre.

Le déficit cumulé du régime général et du Fonds de solidarité vieillesse devrait atteindre 5,2 milliards d'euros en 2017, et la branche maladie resterait déficitaire de 800 millions d'euros.

L'une des mesures préconisées par la ministre française de la Santé est de favoriser l'ambulatoire dans les hôpitaux, c'est-à-dire de ne pas garder les patients dans l'hôpital la nuit mais de les renvoyer chez eux le jour-même de l'intervention et de les suivre à domicile.

"En chirurgie, par exemple, l'objectif est qu'en 2022, sept patients sur dix entrent à l'hôpital le matin et en sortent le soir, contre cinq aujourd'hui", a expliqué Agnès Buzyn.

"Nous allons fermer les lits qui ne servent à rien ou les réorienter vers de nouveaux besoins" et "lutter contre les opérations inutiles ou les actes réalisés deux fois", a-t-elle précisé, estimant que cela permettra d'économiser "un milliard d'euros en mutualisant certaines dépenses, comme les achats de médicaments".

La ministre française de la Santé entend durcir la lutte contre les fraudes à l'assurance maladie, notamment pour les arrêts de travail. "Jusqu'à quand l'assurance-maladie palliera-t-elle les défaillances du management au travail ? [...] Il faut cesser d'être laxiste avec ceux qui abusent d'un système généreux", a-t-elle déclaré, rappelant que les améliorations en matière de détection de fraudes avaient permis de recenser près de 1,2 milliard d'euros de fraudes en 2016 et que "le chiffre ne cesse de croître".

Agnès Buzyn a également évoqué l'extension du tiers-payant, expliquant qu'il était "impossible techniquement" de le généraliser à tous les actes de soins au 30 novembre prochain, comme le prévoit une loi instaurée sous le gouvernement de François Hollande. Actuellement, le système du tiers-payant est appliqué uniquement pour les patients remboursés à 100% par l'assurance maladie.

Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait déclaré ne pas vouloir le généraliser, mais le rendre "généralisable" aux praticiens, selon leur choix. "Nous ne sommes pas prêts techniquement à l'étendre", a expliqué Agnès Buzyn, reprochant à l'ancienne ministre de la Santé, Marisol Touraine, d'avoir "fait voter des lois qui ne sont pas faisables".

Un autre sujet concerné par le nouveau projet de loi est la lutte contre les déserts médicaux sur le territoire français. Pour attirer des médecins dans ces zones désertées, la ministre française entend proposer aux spécialistes de secteur 2 de s'installer dans les régions de leur choix et, en échange, de travailler "une à deux journées" dans une région désertée.

Elle souhaite également étendre à 18% du pays (contre 7% aujourd'hui) le périmètre des territoires où les médecins sont incités financièrement à s'installer.

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale doit être examiné dès mardi 24 octobre par l'Assemblée nationale.

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France : la ministre française de la Santé dévoile le budget de la sécurité sociale

Publié le 2017-10-23 à 21:15 | french.xinhuanet.com

PARIS, 23 octobre (Xinhua) -- A quelques jours de l'examen par les députés français du projet de loi de financement de la sécurité sociale, la ministre française de la Santé, Agnès Buzyn, a présenté dimanche dernier plusieurs mesures pour réduire le déficit.

L'objectif fixé pour 2018 est une réduction de trois milliards d'euros du déficit global de la sécurité sociale. "Il y a une marge de manœuvre énorme sans toucher à l'égalité des chances : 30% des dépenses de l'assurance maladie ne sont pas pertinentes", a déclaré la ministre.

Le déficit cumulé du régime général et du Fonds de solidarité vieillesse devrait atteindre 5,2 milliards d'euros en 2017, et la branche maladie resterait déficitaire de 800 millions d'euros.

L'une des mesures préconisées par la ministre française de la Santé est de favoriser l'ambulatoire dans les hôpitaux, c'est-à-dire de ne pas garder les patients dans l'hôpital la nuit mais de les renvoyer chez eux le jour-même de l'intervention et de les suivre à domicile.

"En chirurgie, par exemple, l'objectif est qu'en 2022, sept patients sur dix entrent à l'hôpital le matin et en sortent le soir, contre cinq aujourd'hui", a expliqué Agnès Buzyn.

"Nous allons fermer les lits qui ne servent à rien ou les réorienter vers de nouveaux besoins" et "lutter contre les opérations inutiles ou les actes réalisés deux fois", a-t-elle précisé, estimant que cela permettra d'économiser "un milliard d'euros en mutualisant certaines dépenses, comme les achats de médicaments".

La ministre française de la Santé entend durcir la lutte contre les fraudes à l'assurance maladie, notamment pour les arrêts de travail. "Jusqu'à quand l'assurance-maladie palliera-t-elle les défaillances du management au travail ? [...] Il faut cesser d'être laxiste avec ceux qui abusent d'un système généreux", a-t-elle déclaré, rappelant que les améliorations en matière de détection de fraudes avaient permis de recenser près de 1,2 milliard d'euros de fraudes en 2016 et que "le chiffre ne cesse de croître".

Agnès Buzyn a également évoqué l'extension du tiers-payant, expliquant qu'il était "impossible techniquement" de le généraliser à tous les actes de soins au 30 novembre prochain, comme le prévoit une loi instaurée sous le gouvernement de François Hollande. Actuellement, le système du tiers-payant est appliqué uniquement pour les patients remboursés à 100% par l'assurance maladie.

Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait déclaré ne pas vouloir le généraliser, mais le rendre "généralisable" aux praticiens, selon leur choix. "Nous ne sommes pas prêts techniquement à l'étendre", a expliqué Agnès Buzyn, reprochant à l'ancienne ministre de la Santé, Marisol Touraine, d'avoir "fait voter des lois qui ne sont pas faisables".

Un autre sujet concerné par le nouveau projet de loi est la lutte contre les déserts médicaux sur le territoire français. Pour attirer des médecins dans ces zones désertées, la ministre française entend proposer aux spécialistes de secteur 2 de s'installer dans les régions de leur choix et, en échange, de travailler "une à deux journées" dans une région désertée.

Elle souhaite également étendre à 18% du pays (contre 7% aujourd'hui) le périmètre des territoires où les médecins sont incités financièrement à s'installer.

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale doit être examiné dès mardi 24 octobre par l'Assemblée nationale.

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