France : début de pénurie de beurre en raison d'un conflit entre industriels et la grande distribution

Publié le 2017-10-23 à 20:35 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 23 octobre (Xinhua) -- La plupart des supermarchés français n'ont plus de beurre en raison d'un conflit sur le prix qui oppose les industriels du secteur et les distributeurs, rapportent plusieurs médias français ce lundi, évoquant "un début de pénurie".

La baisse de la production de lait conjuguée à une hausse de la consommation mondiale a fait augmenter le prix du beurre et les producteurs sont en conflit avec la grande distribution sur la répercussion de cette hausse.

Le beurre manque ainsi depuis plusieurs semaines dans plusieurs régions dont l'Ile-de-France, la Franche-Comté, la Normandie, la Bretagne ou encore le Centre-Val-de-Loire et les consommateurs en achètent davantage pour stocker à l'approche des Fêtes, selon plusieurs médias français dont la radio Europe 1 : "Face à la raréfaction du beurre, certains en achètent plus que coutume. Ils le stockeraient même dans leur congélateur pour être sûrs d'en avoir suffisamment pour les fêtes de fin d'année".

Christian Vabret, président de la Confédération européenne de la boulangerie-pâtisserie, a indiqué au quotidien local La Montagne, redouter une répercussion de la hausse du prix pour les boulangers et les producteurs. "Les prix avaient déjà augmenté de 45% entre 2015 et 2016 et ils ont encore flambé de 50% depuis le mois de juin. J'espère que ce n'est pas de la spéculation. Ce qui m'effraie, c'est que nos agriculteurs ne voient pas un centime de cette explosion!" a-t-il expliqué.

"Si le produit était rare, ils gagneraient de l'argent. Ce n'est pas le cas. Donc c'est bien qu'il y a une spéculation entre le producteur et le consommateur qui va faire les frais de tout ça. Le malheur, c'est que nous, nous sommes des intermédiaires et que nous n'osons pas augmenter nos prix pour continuer à vendre nos produits", a également ajouté le professionnel.

En revanche, il ne devrait pas y avoir de pénurie de bûches, galettes et autres gâteaux traditionnels des Fêtes qui nécessitent beaucoup de beurre : "Depuis deux ans, on a très peu augmenté le prix des croissants ou des brioches, car la concurrence est forte. Là, pour les bûches et les galettes, il est évident qu'il y aura une incidence sur les prix mais la hausse restera raisonnable. On veut que la galette, comme le croissant, reste un produit populaire. Dans le coût d'un produit, ce n'est pas la matière première qui revient le plus cher, mais la main-d'oeuvre", a-t-il précisé.

"Le beurre est de plus en plus demandé dans les économies émergentes", a expliqué Dominique Chargé, président de la Fédération nationale des coopératives laitières à la radio française RTL. "Aujourd'hui un industriel français a plus intérêt à commercialiser du beurre avec d'autres pays dont les prix vont être indexés sur la cotation mondiale, plutôt que de vendre son beurre à un acteur de la distribution française qui lui refuse de prendre les hausses nécessaires du prix", a-t-il ajouté.

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France : début de pénurie de beurre en raison d'un conflit entre industriels et la grande distribution

Publié le 2017-10-23 à 20:35 | french.xinhuanet.com

PARIS, 23 octobre (Xinhua) -- La plupart des supermarchés français n'ont plus de beurre en raison d'un conflit sur le prix qui oppose les industriels du secteur et les distributeurs, rapportent plusieurs médias français ce lundi, évoquant "un début de pénurie".

La baisse de la production de lait conjuguée à une hausse de la consommation mondiale a fait augmenter le prix du beurre et les producteurs sont en conflit avec la grande distribution sur la répercussion de cette hausse.

Le beurre manque ainsi depuis plusieurs semaines dans plusieurs régions dont l'Ile-de-France, la Franche-Comté, la Normandie, la Bretagne ou encore le Centre-Val-de-Loire et les consommateurs en achètent davantage pour stocker à l'approche des Fêtes, selon plusieurs médias français dont la radio Europe 1 : "Face à la raréfaction du beurre, certains en achètent plus que coutume. Ils le stockeraient même dans leur congélateur pour être sûrs d'en avoir suffisamment pour les fêtes de fin d'année".

Christian Vabret, président de la Confédération européenne de la boulangerie-pâtisserie, a indiqué au quotidien local La Montagne, redouter une répercussion de la hausse du prix pour les boulangers et les producteurs. "Les prix avaient déjà augmenté de 45% entre 2015 et 2016 et ils ont encore flambé de 50% depuis le mois de juin. J'espère que ce n'est pas de la spéculation. Ce qui m'effraie, c'est que nos agriculteurs ne voient pas un centime de cette explosion!" a-t-il expliqué.

"Si le produit était rare, ils gagneraient de l'argent. Ce n'est pas le cas. Donc c'est bien qu'il y a une spéculation entre le producteur et le consommateur qui va faire les frais de tout ça. Le malheur, c'est que nous, nous sommes des intermédiaires et que nous n'osons pas augmenter nos prix pour continuer à vendre nos produits", a également ajouté le professionnel.

En revanche, il ne devrait pas y avoir de pénurie de bûches, galettes et autres gâteaux traditionnels des Fêtes qui nécessitent beaucoup de beurre : "Depuis deux ans, on a très peu augmenté le prix des croissants ou des brioches, car la concurrence est forte. Là, pour les bûches et les galettes, il est évident qu'il y aura une incidence sur les prix mais la hausse restera raisonnable. On veut que la galette, comme le croissant, reste un produit populaire. Dans le coût d'un produit, ce n'est pas la matière première qui revient le plus cher, mais la main-d'oeuvre", a-t-il précisé.

"Le beurre est de plus en plus demandé dans les économies émergentes", a expliqué Dominique Chargé, président de la Fédération nationale des coopératives laitières à la radio française RTL. "Aujourd'hui un industriel français a plus intérêt à commercialiser du beurre avec d'autres pays dont les prix vont être indexés sur la cotation mondiale, plutôt que de vendre son beurre à un acteur de la distribution française qui lui refuse de prendre les hausses nécessaires du prix", a-t-il ajouté.

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