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Centrafrique : le gouvernement dément les rumeurs d'attaques confessionnelles à Bangui

French.xinhuanet.com   2017-10-23 12:15:15      

BANGUI, 22 octobre (Xinhua) -- Le ministre centrafricain de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissar, a annoncé dimanche que son gouvernement avait pris des dispositions pour contenir toute tentative de dérapage à la suite de rumeurs qui se sont répandues à Bangui, la capitale, et tendant à raviver les affrontements entre chrétiens et musulmans.

Une première rumeur a laissé entendre que, en représailles aux tueries à Kembé et Pombolo (sud-est), des habitants musulmans du quartier du Kilomètre 5, où ils sont majoritaires, voulaient se venger en s'en prenant pendant la messe aux chrétiens de la paroisse Notre-Dame de Fatima et aux protestants du quartier des Castors. Se sentant visés, certains ont quitté leur domicile par précaution.

Les habitants de Bangui ont encore en mémoire le carnage perpétré par des éléments de l'ancienne milice musulmane Séléka à la paroisse Notre-Dame de Fatima en mars 2014. Ils avaient attaqué à l'aide de grenades et d'armes d'assaut des milliers de déplacés qui avaient trouvé refuge dans cet endroit proche du KM 5, faisant plusieurs dizaines de morts, dont un prêtre.

Pour que l'histoire ne se répète pas, M. Linguissara a indiqué que des dispositions sécuritaires avaient été prises, avec le déploiement préventif des forces de sécurité.

L'annonce de ce déploiement, au grand étonnement du ministre, a entraîné une nouvelle rumeur dans la capitale selon laquelle le KM 5 allait être attaqué par des milices anti-balaka et des mercenaires ougandais, à la demande du gouvernement.

Pour rassurer les uns et les autres, M. Linguissara a rappelé qu'il incombait au gouvernement "la mission de sécurisation et de protection des populations, sans considération religieuse". Il a prévenu que "les auteurs des rumeurs sont connus et seront traduits en justice".

Le 18 octobre dernier, des groupes d'autodéfense se sont affrontés avec les éléments de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) du chef rebelle Ali Darass, une faction de l'ex-Séléka. Plusieurs morts et blessés ont été signalés. Une semaine plus tôt, des groupes d'autodéfense anti-balaka avaient attaqué des musulmans dans une mosquée.

En réponse à ces drames, les habitants du KM 5 ont organisé deux journées de deuil, le premier le 13 octobre dernier et le second une semaine plus tard. Des chrétiens et des musulmans se sont aussi réunis pour une prière en signe de cohésion sociale dans une église du 8e arrondissement de Bangui.

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Centrafrique : le gouvernement dément les rumeurs d'attaques confessionnelles à Bangui

Publié le 2017-10-23 à 12:15 | french.xinhuanet.com

BANGUI, 22 octobre (Xinhua) -- Le ministre centrafricain de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissar, a annoncé dimanche que son gouvernement avait pris des dispositions pour contenir toute tentative de dérapage à la suite de rumeurs qui se sont répandues à Bangui, la capitale, et tendant à raviver les affrontements entre chrétiens et musulmans.

Une première rumeur a laissé entendre que, en représailles aux tueries à Kembé et Pombolo (sud-est), des habitants musulmans du quartier du Kilomètre 5, où ils sont majoritaires, voulaient se venger en s'en prenant pendant la messe aux chrétiens de la paroisse Notre-Dame de Fatima et aux protestants du quartier des Castors. Se sentant visés, certains ont quitté leur domicile par précaution.

Les habitants de Bangui ont encore en mémoire le carnage perpétré par des éléments de l'ancienne milice musulmane Séléka à la paroisse Notre-Dame de Fatima en mars 2014. Ils avaient attaqué à l'aide de grenades et d'armes d'assaut des milliers de déplacés qui avaient trouvé refuge dans cet endroit proche du KM 5, faisant plusieurs dizaines de morts, dont un prêtre.

Pour que l'histoire ne se répète pas, M. Linguissara a indiqué que des dispositions sécuritaires avaient été prises, avec le déploiement préventif des forces de sécurité.

L'annonce de ce déploiement, au grand étonnement du ministre, a entraîné une nouvelle rumeur dans la capitale selon laquelle le KM 5 allait être attaqué par des milices anti-balaka et des mercenaires ougandais, à la demande du gouvernement.

Pour rassurer les uns et les autres, M. Linguissara a rappelé qu'il incombait au gouvernement "la mission de sécurisation et de protection des populations, sans considération religieuse". Il a prévenu que "les auteurs des rumeurs sont connus et seront traduits en justice".

Le 18 octobre dernier, des groupes d'autodéfense se sont affrontés avec les éléments de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) du chef rebelle Ali Darass, une faction de l'ex-Séléka. Plusieurs morts et blessés ont été signalés. Une semaine plus tôt, des groupes d'autodéfense anti-balaka avaient attaqué des musulmans dans une mosquée.

En réponse à ces drames, les habitants du KM 5 ont organisé deux journées de deuil, le premier le 13 octobre dernier et le second une semaine plus tard. Des chrétiens et des musulmans se sont aussi réunis pour une prière en signe de cohésion sociale dans une église du 8e arrondissement de Bangui.

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