TEHERAN, 22 octobre (Xinhua) -- L'Iran continue à réfléchir au moyen d'acheminer une partie de ses riches ressources en gaz naturel jusqu'en Europe, afin de dépasser sa position marginale d'exportateur strictement régional, a rapporté dimanche le quotidien Financial Tribune.

La majorité des exportations de gaz naturel de l'Iran, soit environ 40 millions de mètres cubes par jour, est acheminée par gazoducs vers la Turquie et l'Irak, a expliqué le quotidien.

Ces exportations sont cependant très faibles par rapport à la production totale de l'Iran, qui s'élève à environ 880 millions de mètres cubes par jour. La majorité de cette production sert à répondre à une demande domestique sans cesse croissante.

"Les exportations de gaz naturel via gazoduc vont devenir moins chères. Le gaz naturel liquéfié permet à l'Iran d'exporter son gaz n'importe où dans le monde sans souffrir d'aucun problème politique", a déclaré selon le quotidien Mohammad Hossein Adeli, secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz.

Les dirigeants iraniens ont envisagé pendant plusieurs années de construire des gazoducs traversant l'Azerbaïdjan et l'Arménie, au nord-ouest de l'Iran, afin d'acheminer leur gaz jusqu'en Europe. Ce projet n'a cependant jamais décollé, notamment pour des raisons financières, mais aussi à cause de la difficulté qu'il y a à rassembler plusieurs pays pour mener à bien une entreprise conjointe d'une valeur de plusieurs milliards de dollars.

L'Iran envisage à présent de nouvelles voies d'exportation de son gaz vers l'Europe, et espère atteindre une capacité annuelle de 25 à 30 milliards de mètres cubes.

La construction de milliers de kilomètres de gazoducs vers l'Europe ne semble cependant pour l'instant qu'une éventualité lointaine, selon M. Adeli.

Il sera en outre difficile à l'Iran de s'implanter sur le marché de l'énergie européen, qui reste largement dominé par la Russie.