french.xinhuanet.com

Le déploiement des combattants du PKK à Kirkouk constitue une "déclaration de guerre" (gouvernement irakien)

Publié le 2017-10-16 à 05:35 | french.xinhuanet.com

Taille du Texte
T+ | T-

RSS

Partager


Une semaine d'actualités en images (du 2 au 8 octobre 2017)

L'ancien président irakien Jalal Talabani est décédé

BAGDAD, 15 octobre (Xinhua) -- L'Irak a déclaré dimanche que le déploiement des combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit par la Turquie),à Kirkouk, ville ethniquement mixte, constitue une "déclaration de guerre" sur le peuple irakien.

Le Conseil ministériel de la sécurité nationale, la plus haute instance de la Défense en Irak, présidée par le Premier ministre Haider al-Abadi, a averti dans un communiqué que le déploiement de ces milices, en plus des milices officieuses des partis kurdes irakiens, "constitue une escalade dangereuse qui ne peut pas être tolérée et qui représente une déclaration de guerre contre le reste des Irakiens et les forces fédérales régulières".

Le conseil de sécurité nationale a également mis en garde contre "l'escalade et la provocation graves exercées par les forces kurdes à l'extérieur des frontières de la région kurde, qui veulent entraîner le pays dans une guerre interne pour atteindre son objectif de démantèlement de l'Irak et du Moyen- région afin d'établir un Etat sur la base de l'ethnicité" , selon le communiqué.

Le conseil a accusé les Kurdes de déplacer des personnes non-kurdes dans les zones contestées ethniquement mixtes "en utilisant la force, les menaces et l'oppression", selon le communiqué.

Le conseil a réaffirmé que les zones contestées seront gérées par les forces fédérales et les forces locales sous la direction de l'autorité fédérale, selon le même communiqué.

Depuis des années, Bagdad et le gouvernement régional kurde sont en désaccord sur plusieurs questions. Les Kurdes considèrent la province de Kirkouk, riche en pétrole et certaines parties des provinces de Nineveh, Diyala et Salahudin comme des zones contestées et souhaitent qu'elles soient incorporées dans leur région, alors que les Arabes, les Turcomans et le gouvernement de Bagdad y sont farouchement contre.

Les zones contestées sont généralement sous le contrôle des forces de sécurité kurdes, mais dans de petites régions comme Tuz-Khurmato, il y a une présence mixte des forces fédérales et des forces de sécurité kurdes.

Les relations entre Bagdad et le gouvernement kurde sont devenues tendues après que les Kurdes ont tenu un référendum controversé sur l'indépendance de la région du Kurdistan et les zones contestées.

Nombre de pays s'opposent à l'indépendance du Kurdistan, qui menacerait l'intégrité territoriale de l'Irak, particulièrement dans un moment où les forces irakiennes sont engagées dans une lutte contre les terroristes du groupe Etat islamique (EI).

De plus, des pays voisins comme la Turquie, l'Iran et la Syrie considèrent qu'une telle mesure pourrait menacer leur intégrité territoriale, puisque de nombreux Kurdes vivent également dans ces pays.

010020070770000000000000011199231366817671