WASHINGTON, 11 octobre (Xinhua) -- La quatrième session de négociations tripartites sur l'avenir de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) s'est ouverte mercredi à Arlington, près de Washington, alors que le président américain Donald Trump souffle le chaud et le froid, n'excluant pas de conclure des accords séparés avec le Canada et le Mexique.

"Il est possible que nous ne parvenions pas à un accord et il est possible que oui", a confié M. Trump en recevant le Premier ministre canadien Justin Trudeau à la Maison Blanche. "Nous verrons si nous pouvons faire les changements dont nous avons besoin".

Interrogé sur le fait de savoir s'il était prêt à envisager des accords séparés avec le Canada et le Mexique en cas d'échec de la réforme de l'ALENA, il a répondu : "Je l'envisage, oui".

Des experts font toutefois remarquer que le coût d'une sortie de l'ALENA sera très élevé pour chacune des trois économies, alors que l'intégration nord-américaine semblait bien fonctionner depuis un quart de siècle.

"Vouloir changer tout ça et perturber des chaînes de distribution et des réseaux de productions liés entre eux grâce à des investissements majeurs dans les économies des uns et des autres sera extrêmement préjudiciable à la production et à l'emploi dans les trois pays", a jugé Jeffrey Schott, chercheur principal à l'Institut Peterson pour l'économie internationale, un think-tank basé à Washington.

Après sa rencontre avec M. Trump, M. Trudeau s'est dit optimiste quant à la conclusion d'un accord permettant de moderniser ce traité vieux de 23 ans, notant que des millions de gens en ont bénéficié. Mais il a aussitôt ajouté que le Canada "doit se préparer à tout".

La quatrième session de négociations tripartites sur la réforme de l'ALENA doit s'achever mardi prochain. Une vingtaine de points seront discutés, dont les passations de marchés publics, les services financiers et l'environnement, a précisé le bureau du Représentant américain au Commerce (USTR).